Captivité

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Louis ouvrit les yeux péniblement et regarda autour de lui. Il n'était pas dans sa chambre à la World Gakuen, aux murs crème, avec ses boiseries vernies, ni dans sa chambre dans l'appartement parisien de Francis, aux murs blancs, et encore moins dans le cottage d'Arthur dans la campagne londonienne. Non, il n'était à aucun de ces endroits. 

Il n'entendait pas les habituel bruits qui pouvaient lui faire reconnaître ces endroits. Ni les bavardages des élèves qui allaient au réfectoire, ni la voix de Vlad sous la douche, ni les bruits de cuisine et encore moins les odeurs. Pas d'odeur de croissants faits maisons, ni de chocolat chaud ou de café et de vieux livres. 

Il était dans une pièce aux murs et sol de béton brut, avec une simple ampoule qui pendait du plafond et une chaise sur laquelle Louis était attaché. Il ne voyait pas de porte et supposa qu'il lui tournait le dos. 

Un hurlement lui glaça le sang. C'était un hurlement de douleur pure. De souffrance. 

La porte s'ouvrit lentement et Louis entendit des bruits de pas. Quelqu'un approchait. Il tourna la tête au maximum pour voir qui entrait et vit un homme cagoulé à coté de lui. L'homme était grand et large, musclé. 

"Alors c'est toi qui plait au chef, hein ?" dit l'homme avec un accent anglais. 

"S'il vous plaît... Qu'est-ce qu'on vous a fait ?"

"Vous êtes des nations, ça me suffit. Vous êtes des êtres ignobles."

"Mais on est que des enfants... Ma soeur n'a que 4 ans ! Elle n'a rien fait de mal !"

Le coup partit sans qu'il le voie venir. Un uppercut dans la joue gauche. Louis se retrouva à terre, la chaise ayant basculé sur le côté. Son bras était coincé sous le dossier de la chaise et il voulu crier de douleur mais un coup de pied puissant dans le ventre l'en empêcha. 

Il vomit. Du sang et son déjeuner.

Il avait trop mal pour pleurer.

"Vous êtes des abominations. La mort est encore trop douce pour vous, espèce de monstres."

"Nous... ne... sommes pas... des... Monstres !" articula Louis malgré sa joue douloureuse en regardant son agresseur droit dans les yeux. 

"Je sens qu'on va bien s'amuser, toi et moi." sourit l'homme de manière sadique. 

Dans la pièce d'à côté, Vlad entendit Louis hurler de douleur. Il aurait voulu l'aider, le protéger, l'emmener loin de ces hommes horribles et le soigner. Mais voilà, lui aussi était attaché et battu. Du sang coulait sur son visage, le forçant à fermer les yeux et il ne pouvait pas l'essuyer. 

"Toujours aussi combatif." dit le chef, appréciateur, alors que Vlad se débattait pour se libérer. 

"Vas te faire foutre, ублюдок (salopard) ! Relâches Louis !"

"Oh, mais on ne serait pas inquiet pour son ami ? Ou devrais-je dire, son petit-ami ?"

"Et alors ? T'es jaloux ?" ricana Vlad. 

"Moi ? Jaloux de deux pd ?"

Le coup partit et la douleur envahit le ventre de Vlad. Il venait de se prendre un coup assez fort pour le faire cracher. Du sang, au goût qui envahit sa bouche.

"Alors, on est toujours aussi impertinent ?"

"Où sont les autres ? Qui avez-vous prit ?"

"Tu crois vraiment que je vais te le dire ?! Mais quel imbécile."

"Mes parents vont vous retrouver. Et aucun gouvernement, aucun avocat, ne pourra vous protéger de la colère des nations"

"Bouhouhou, maman, j'ai peur !"

"Crois-moi, ta mère ne voudras plus de toi quand elle saura ce que tu as fait"

"C'est plutôt ta mère qui ne vas pas te reconnaître quand j'en aurais fini avec toi, Vladoushka."

"Ne m'appelle pas comme ça !" hurla Vlad en se débattant.

"Quoi ? Vla-doush-ka ?" sourit l'homme en égrenant chaque syllabe avec un plaisir palpable.

Il commença à frapper l'adolescent sans se retenir. Les coups pleuvaient sur Vlad qui n'avait pas le temps de souffler ou de crier de douleur.

L'homme continua de frapper jusqu'à ce qu'il soit essoufflé et il sortit de la pièce, laissant Vlad sur sa chaise, la tête pendante. L'adolescent avait les pensées qui tournaient à 100 à la minute dans sa tête.

Ils étaient là à cause d'une raison bien particulière. Les anti-nations les détestaient. ils voulaient les tuer.

Mais avant, ils comptaient bien les faire souffrir le plus longtemps possible.

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