Chapitre 8

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Allez voir à la fin😉

Lorsque j'entre dans la pièce qui lui sert de bureau l'atmosphère est lourde je sais très bien que je vais me faire questionner sur les combats et pourquoi je suis là-dedans.

Ces combats ont toujours été une manière pour moi de me rappeler que j'ai le contrôle de ma vie et que rien ni personne ne pourra m'en priver. 

Alex est habillé d'une chemise blanche et d'un pantalon noir formel. Les manches de sa chemise sont retroussées sur ses avant-bras et mes yeux dérivent vers son col et les deux boutons ouverts qui ne laissent peu d'imagination au torse musclé sous la chemise laissant transparaitre un torse tatoué.  La vision devant mes yeux m'attire comme un aimant et des frissons me parcourent le corps entier à un tel point où je serais restée des heures à admirer, bon dénuder des yeux, la perfection qu'est le corps du loup alpha en face de moi s'il n'avait pas interrompu mes pensées plus ou moins catholiques avec son ton sec, dominant et sans la moindre douceur.

-Assied-toi et explique-toi, dit-il en se posant dans sa chaise confortablement, les bras croisés et appuyés sur le bureau le visage dure d'une émotion que je ne saurais déceler.

Je relâche ma lèvre inférieure, qui s'était logée entre mes dents, et prend place sur la chaise en cuir brun foncé. Je ne pourrai jamais dire tout ce qui est arrivé pour que j'en sois à cette étape dans ma vie, mais je sens qu'en parler réellement pour la première fois à autre individu que mon carnet pourrait faire du bien. Je suis entièrement consciente que cette conversation va avoir des conséquences et je ne sais pourtant pas à quoi m'attendre de la part d'Alexander. Même lorsque j'ai dû raconter les évènements aux deux frères je n'ai dévoilé que la pointe de l'iceberg incapable à cette époque de révéler quoi que ce soit. J'inspire profondément et me lance dans le passé.

-Pour connaître les raisons de mon implication dans ces combats tu dois connaître toute l'histoire. Je ne dirai pas tout, je ne le supporterais pas mentalement, mais tu vas connaitre une histoire que personne ne connait et ça commence lors de ma naissance. Un long soupir de ma part précède mes paroles. Tu dois savoir que certaines espèces sur cette terre utilisent les humains, en font le commerce. Un grondement lourd accompagne mes paroles. Ma mère était une prostituée et un malheureux soir il y a eu un accident et je suis arrivée neuf mois plus tard. C'est là que les choses ont pris un premier mauvais tournant. Mon géniteur était un homme violent et ne s'est jamais privé, autant sur moi que ma mère qui a fini par se suicider quand j'avais environ 7 ans. Je n'ai que peu de souvenirs de cette époque, les coups à répétitions et l'abus lorsque j'ai débuté la puberté ont été cachés dans une partie de mon cerveau par celui-ci et les souvenirs clairs reviennent vers mes 14 ans. Il m'a vendu dans un marché humain, et après m'avoir poussé dans une cage en fer déjà habitée par deux filles couvertes d'ecchymoses de toute sorte de couleurs près d'un vampire aux allures morbides il n'est jamais revenu. C'est la que le vrai cauchemar a débuté. 

Je lève les yeux vers Alexander qui est tendu comme un fil de fer et essuie les larmes qui parsème mon visage du dos de ma main. Il se met à parler d'une voix qui n'est définitivement pas la sienne mais qui pour autant ne m'effraie pas du tout.

-Ils t'ont utilisé n'est-ce pas? Ils ont tout fait pour te réduire en une poche de sang docile et sans âme, t'es enfuie, les jumeaux t'on trouvés et maintenant tu te bats pour te prouver que tu es en contrôle de ta vie?

J'avale la boule qui s'est logée dans ma gorge et acquiesce d'un hochement de tête douloureux et les larmes tombes d'elles-mêmes.

-Un objet pour le maitre, une pute à utiliser au besoin, une poupée sur laquelle on pouvait passer sa colère. Je prends une longue inspiration et poursuit sans la moindre hésitation, je dois me libérer de ce poids qui pèse sur mon âme. C'est ce que j'ai été durant ces années-là. Je fixe Alexander dans les yeux quelques instants avant de rabaisser ma tête et de poursuivre j'ai vue de filles mettre fin à leurs vies tellement de fois que c'était rendu normal de trouver un corps mort dans les lits avoisinants. La plupart du temps ils enlevaient le corps après une semaine quand l'odeur de putréfaction montait les différents étages de l'enfer. Je suis restée forte aussi longtemps que j'ai pu et j'ai craquée.

Je porte ma main vers mon cou, où les cicatrices de mon acte désespéré sont encrées dans ma peau à tout jamais.

Flashback...

Et ouiiii je m'y remets! Hâte de vous revoir dans quelques jours pour la suite 😉

Alpha suprême: la possession du roi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant