Laure
Ça va faire bientôt deux mois que Philipe ne me parle plus, il ne vient plus non plus le matin à la cafétéria. Il ne me regarde même pas. Pour lui, je n'existe plus. Et depuis deux mois, j'ai le cœur déchiré. Je n'ai plus goût à rien, je suis déprimée. Je dors encore poins que d'habitude, en plus les examens ont débuté alors je passe la moitié de ma journée à réviser, je suis très fatiguée. Les triplées s'inquiète un peu pour moi, mais je leur réponds toujours la même chose : << Tout va bien >>. Je ne sais pas si elles me croient mais à vrai dire, je m'en fiche. Mais je sens qu'aujourd'hui ça va être encore moins bien que d'habitude. Tout paraît morose. Cette force qui me compresse le cœur est encore plus pesante ces temps-ci. Je suis dans ma chambre. C'est le week-end, mais je suis assise à mon bureau en train de réviser. Ça me déprime encore plus. Je regarde par la fenêtre. Les arbres ont perdu toutes leurs feuilles depuis longtemps. Ils sont nus et n'ont plus leur carapaces vertes que le vent à chassé....un peu comme moi en fait. J'essaie de me reconcentré sur mes fiches de révisions. Mais toutes les cinq minutes, une image de Philipe s'encre dans mon esprit. Je décide de me changer les idées, je prends ma veste et je sors faire un tour dehors.
Je marche dans le campus vide. Tout les autres sont sûrement en train de faire la fête ou de boire un coup avec leurs amis. Moi je suis toute seule.
Je continue de marcher doucement, puis au loin je vois un groupe d'amis qui se dirigent sûrement vers leur dortoir. Et subitement je reconnais l'un d'eux : Phlipe. Il me voit aussi et s'arrête. Ses potes continus d'avancer. Je lui fais coucou en agitant le bras. Mais il tourne la tête et continu son chemin comme s'il ne me connaissait pas ou qu'il ne m'a pas vu. Je sens les larmes me monter aux yeux. Je cours vers l'un des arbres. Je m'assois contre un tronc, tant pis si j'ai les fesses mouillées. Soudain, j'entends un rossignol chanter, en pleine hiver. Je regarde autour de moi et je le vois sur une branche. Et il chante, il chante parce qu'il est seul, il chante parce qu'il fait froid, il chante parce qu'il vit. Moi, je l'écoute calmement et pour la première fois depuis deux mois, je me sens bien.
Je l'écoute pendant des heures et des heures. J'étais sortis de la chambre en début d'après-midi et c'est déjà le soir. Je grelotte, j'ai le nez rouge et les doigts de pieds gelés, mais je continu de l'écouter. Malheureusement le rossignol s'envole. Je n'ai pas la force de me lever. Dix minutes plus tard, Flora, Pâquerette et Pimprenelle arrivent en courant :
- Enfin Laure tu es là, ça fait une heure qu'on te cherche dans tout le campus. s'écrie Flora.
- Mon dieu, tu dois être gelée, viens on rentre ! déclare Pâquerette.
Elles m'aident à me relever, je me laisse faire.
- Qu'est-ce qu'il t'a pris ? demande Pimprenelle.
Je ne réponds pas. Elles me ramènent à notre chambre et m'aide à enfiler mon pyjama. Je me couche dans mon lit pour me réchauffer. Flora me dit :
- Laure, qu'est-ce qui ne va pas ? On sait que quelque chose cloche, mais on ne sait pas quoi. Dis-nous ! Tu peux nous faire confiance tu sais ?
Je respire un grand coup et je leur raconte tout. Au fil des mots qui défilent, je revis tout ce qui s'est passé. A la fin de mon récit, toutes les émotions que je gardais caché tout ce temps sortent d'un coup et j'éclate en sanglot dans les bras des trois filles :
- J'ai été stupide ! je déclare. J'ai été stupide de croire qu'il pouvait m'aimer....Il a été odieux avec moi...il a brisé mon cœur en des milliards de morceaux.
Pâquerette me caresse les cheveux. Je me couche et ferme les yeux, puis j'entends Pimprenelle dire :
- Ne t'inquiète pas et sache que les amies sont là pour recoller chaque petite parties de ton cœur, que ce soit dix ou dix milliards, on est là...
Après ça, je m'endors, je dors profondément et surtout je rêve, je rêve pour la première fois depuis bien des années. Et je rêve de mes amies qui seront toujours là pour moi. Cette nuit je n'ai pas fait d'insomnies.
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Contre les apparences
FanfictionDur, dur d'être la descendante de la petite sirène quand on a peur de l'eau. Dur, dur de faire une sieste de 100 ans quand on est insomniaque. Dur, dur d'être la descendante de Blanche-Neige quand le fruit qu'on aimerait manger toute notre vie, c'es...