Je veux y croire

16 8 0
                                    

Aria

Le marché est de nouveau là aujourd'hui, ainsi que les deux jours suivants. Je profite de ça pour échappé à la baignade quotidienne. Je prends mon sac et je me dirige vers la ville. Je marche dans les rayons, j'observe tous les stands. Comme hier, je me sens bien. J'arrive ensuite près de la poissonnerie. Est-ce que Sébastien sera là-bas ? Je regarde autour de moi, mais pas la moindre trace de crabe géant. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme un pincement au cœur. J'observe une dernière fois les alentours, mais je ne le voit pas. Je continue mon chemin. Je finis ma promenade, puis je rentre. Je le verrai peut-être demain.

<< Mes écailles, font place à mes jambes, je coule et l'air me manque. Impossible de remonter à la surface. Je n'ai plus d'oxygène. Il est trop tard. >>

J'ouvre les yeux. J'ai une sacré migraine. Quelle heure est-il ? Déjà onze heures ?? Mais le marché a déjà commencer ! Il faut que je me dépêche.

Arrivée là-bas, je souffle enfin. J'oublie enfin cet affreux cauchemar et ma migraine s'efface. J'arrive à la poissonnerie et j'aperçois l'énorme crabe, il me tourne le dos. Je m'approche de lui à toute vitesse.

- Salut Sébastien ! C'est Aria tu te souviens ?

Le crabe se retourne et une voix qui ne correspond pas du tout à l'interlocuteur attendu répond :

- Désolé, je ne suis pas la personne dont vous parlez, je m'appelle Eric.

- Ah, veuillez m'excusez !

- Y a pas de mal !

Je m'en vais et je continue mon chemin un peu déçue. Je n'ai visiblement pas de chance ces derniers jours. Je décide de rentrer chez moi.

Je me réveil en sueur, comme tout les matins. Aujourd'hui, c'est le dernier jour du marché. J'y vais mis avec moins d'entrain que les autres jours. Je me promène dans les rayons sans vraiment m'y intéresser.  J'arrive près de la poissonnerie. Un bijou attire mon attention à un des stands. C'est un pendentif coquillage. Il est beau. Je continu de l'admirer quand une voix me fait sursauter :

- Salut !

Je me retourne et me trouve nez à nez avec Sébastien, sans son costume de crabe. Je ne trouve pas autre chose à lui dire que :

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je travaille au magasin qui vend des poissons tu as déjà oublier ?

- Non, pardon, tu m'as prise au dépourvue.

Il hausse les épaules, puis me lance un sourire narquois :

- Alors comme ça il paraît que tu me cherche depuis deux jours ! dit-il malicieusement.

- Tu m'espionne ?!

- Ça veut dire que je dis vrai ?

Je choisis de ne pas  répondre. Je soupire et lève les yeux au ciel. Il regarde sa montre et fait la grimace :

- Ma pause est bientôt fini il faut que j'y aille, même si j'aurais préférer discuter avec toi.

- Moi aussi. je déclare sans le vouloir.

Il me sourit.

- Dans ce cas, retrouve-moi à vingt heures après demain près de la poissonnerie. me propose-t-il en commençant à partir.

- C'"est un rencard ? je demande.

Il hausse les épaules et répond tout en s'éloignant :

- C'est toi qui voit !

Il s'en va ensuite. Moi, je repars avec le sourire, légère comme une plume.

Contre les apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant