Mon chant d'espoir

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Aria

Depuis "l'incident" du rendez-vous, il y a presque deux semaines, j'évite Sébastien. Je n'ose même pas le regarder dans les yeux. J'ai honte, c'est seule personne qui est au courant de ma phobie. Je marche dans la ville, tranquillement. Soudain, je le vois, en train de vendre du poisson. Je le regarde, je n'arrive pas à me détacher de lui. Je l'observe pendant de longues minutes, Sébastien. Une phrase me viens soudain en tête. Il me voit subitement. Prise de panique, je me détourne et je rentre en courant chez moi. Heureusement, il n'y a personne à la maison. Je ferme la porte à clé. Je m'assois sur le canapé et je soupire. Mais au bout de dix minutes, quelqu'un toque à la porte. Oh non, et si c'était lui ? Je me dirige vers la porte, mais je ne l'ouvre pas. La personne toque de plus belle. J'entends soudain sa voix.

- Aria ! Je sais que tu es là ! Réponds !

Je ferme les yeux :

- Aria, ouvre la porte !...s'il-te-plait.

Je m'adosse contre la porte en bois et je glisse jusqu'au sol. Je l'entends encore :

- Aria, pourquoi ne m'as-tu rien dis ?...pourquoi ne m'as-tu pas avouer tout de suite que tu as peur de l'eau ?

Je ne réponds rien. Je l'entends soupirer de l'autre côté :

-...tu aurais pu me le dire, je pensais qu'on était amis,...je pensais même qu'on aurait pu être plus que des amis...j'aurais pu t'aider...

- NON PERSONNE NE PEUT M'AIDER !!! je réplique sauvagement.

- Aria...

- Laisse-moi.

Il y a un silence puis :

- Non. Non je refuse de te laisser ! Je ne veux pas que tu souffres. Je veux t'aider...

- Mais tu ne peux pas !

- Pourquoi ? me demande-t-il. Tu ne me fais pas confiance c'est ça ? Tu ne m'aimes pas ?

La phrase me revient de nouveaux en tête. Cette phrase, si simple, de deux mots à peine : Je l'aime. Alors je me lève, je déverrouille la porte et je lui ouvre. Je me retrouve face à Sébastien, il me regarde de ses yeux noirs profond. Je baisse la tête :

- Excuse-moi ! Je...j'ai paniqué, je n'aurais pas dû me comporter ainsi, c'est juste que...à vrai dire...je n'en ai jamais parler à personne, j'ai toujours gardé cette frustration, cette peur pour moi et tu l'as découvert alors que je ne te connais que de puis quelques semaines, mais je ne sais pas... Avec toi, les mots sortent tous seuls, il est facile de discuter avec toi. Avec toi,...je me sens bien et plus rien ne m'effraie. Et je crois que c'est justement ça qui me fait peur...je sais que ce que je dis peut apparaître incohérent mais...

Je relève la tête. Sébastien me sourit. Un sourire sincère. L'espoir me revient soudainement.

- Je comprends ce que tu ressens. finit-il par dire. Ça te dit qu'on recommence tout depuis le début ? Peut-être que tu pourras tout me raconter ! Si tu en envie bien sûr ! s'empresse-t-il d'ajouter.

Je hoche la tête. Il s'approche doucement de moi, puis me fait un bisou sur la joue. A ce touché, mon cœur s'emballe. Il s'en va. Je touche l'endroit où il m'a embrassé et toutes mes émotions négatives s'envolent. Je ferme la porte sûre d'une chose : je suis amoureuse.

Contre les apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant