Embrasse-là

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Rachel

Aujourd'hui après avoir travaillé avec Flynn pendant toute une semaine, nous avons enfin terminer le grand tableau. Ce matin Flynn passe chez moi pour m'aider à transporter la toile. Comme il venait tout les soirs mes parents ont commencé à s'intéresser à lui, un peu trop d'ailleurs. A chaque fois qu'on parle de lui, mon père hausse les sourcils de façon très exagéré et répété ce qui le rend très ridicule. Ma mère n'est pas mieux, elle fait toujours des allusions très gênante. Pascal, lui, comme il est trop petit, il nous regarde sans comprendre.

Après m'être préparée, je descends la toile difficilement. En attendant mon coéquipier, j'observe la peinture. Notre tableau est bien réussit à mon goût. Nous avons symbolisé l'amour avec des dessins plutôt bien réalisés. ON toque à la porte. Ce doit être lui. Il ouvre :

- Salut Princesse ! Prête ?

J'acquiesce. Je dis au revoir à ma famille et nous commençons à avancer prudemment sur le chemin de l'école.


Nous sommes presque arrivés. Je vois le portail du lycée. J'encourage Flynn à avancer plus vite. Arrivés à l'entrée, nous posons la toile à bout de souffle. Malheureusement qui vois-je arriver ? Les frères Stabbington. Ceux sont deux jumeaux joufflus qui me mène la vie dure depuis que je suis là :

- Tiens donc ! Mais qui voilà ! dit l'un des deux. Ce ne serait pas notre petite Rachel ?

- Laissez-nous et dégagez ! je réplique.

Ils m'ignorent et se tourne vers Flynn :

- Et lui c'est qui ? Ton petit ami ? continu l'autre.

- Non !!! je réponds sur un ton presque offensé.

- Quel dommage.

Ils regardent ensuite notre tableau avec leur sourire mesquin.

- C'est un joli dessin. C'est vous qui l'avez fait ?

Je ne réponds pas.

- Oups. fait l'un d'eux en envoyant son pied valser dans la toile. Oh zut, mon pied a ripé, c'est tout déchiré.

- Vous êtes malade ?! s'exclame Flynn.

Les deux obèses s'éloigne en rigolant.

- C'est qui ceux-là ? me demande-t-il.

- Des idiots.

On regarde notre travail à présent fichu par ces deux imbéciles.

- Comment allons-nous faire ? je me plains.

- On va devoir improviser princesse. répond Flynn.


L'après-midi, arrive l'heure fatidique où nous allons devoir présenter nos œuvres. Je stresse. Les duos passent et mon  effroi grandit au fur et à mesure. C'est notre tour. Nous sommes les derniers et c'est bientôt la fin des cours. Flynn se lève, moi je n'ose pas. Il se tourne vers moi :

- Allez-viens !

Je me lève et nous nous plaçons en face de la classe. L prof nous regarde et demande :

- Où est votre tableau ?

Je retiens mon souffle. Puis soudain Flynn se lance :

- En fait, nous n'en avons pas fait. Notre thème était l'amour. Qui a-t-il de plus beau que l'amour ? Mais on s'est dit que ce thème ne pouvait pas se dessiner, mais il devait se vivre. Il ne suffit que d'un geste pour montrer son amour...le voici.

Il se tourne vers moi et sans que je puisse réagir, il m'embrasse. Je sens les regards se poser sur nous. Il me lâche, la cloche sonne et il se dépêche de sortir de la classe ainsi que les autres élèves, me laissant là, seule et complètement perdue. En proie à de multiples émotions.


Contre les apparencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant