Kahone
Après cette journée en forêt passé avec John, je me suis sentie beaucoup mieux. Au fil des semaines qui passait, j'étais de plus en plus à l'aise avec la nature. Je me suis aussi beaucoup rapproché de John. Je passe le plus clair de mon temps avec lui. Le mois est passé en un éclair. Aujourd'hui est déjà mon dernier jour. Ce matin je me suis levée plus tôt que d'habitude. J'ai demandé à Flit et Meeko d'aller chercher John. Dix minutes plus tard, il arrive :
- Alors, pourquoi tu m'as fait venir ? demande-t-il.
- Pourrais-tu m'emmener chez Grand-mère feuillage ?
Il me sourit doucement et hoche la tête. Il me conduit jusqu'au saule pleureur. Je m'approche du tronc, je pose ma main sur l'écorce. Je ressens comme une présence à l'intérieure de l'arbre. Je ferme les yeux et je lui raconte tout, mes sentiments, toute l'histoire. Au fond de moi, je sais qu'elle m'écoute. Lorsque j'ai finis, je sens une vibration me traverser le corps et je souris.
- Merci à toi. je réponds à l'arbre.
J'ouvre les yeux et j'enlève ma main. John me ramène au village pour que je rassemble mes affaires.
C'est l'heure. L'heure de partir et de dire au revoir. J'ai remis mes habits de la première fois que je suis arrivée. Les femmes du village ont été adorable et mon lavé mes affaires. J'enlace mon grand-père et mon oncle en leur promettant de passer le bonjour à mon père de leur part. Je fais des papouille à mes petits cousins, puis je me tourne vers John. Je l'enlace et lui fais un bisou sur la joue. Avant de partir je lui dis :
- Si un jour tu as un téléphone, appelle-moi !
- Seulement si tu me promet de revenir.
Je lui fais un clin d'œil et je marche le long de la rivière. Bientôt, je ne distingue plus les tipis. Au bout d'un moment, je m'assois au bord de l'eau, j'enlève mes chaussures et je trempe ms pieds dans cette eau limpide. Je repense au course de canoës que je faisait avec John. Je gagnais presque à chaque fois, mais qu'est-ce qu'on rigolait. J'aperçois subitement un colibri butiner une fleur. Je me couche dans l'herbe et je l'observe. C'est un si bel animal ! Il s'en va plus loin et je décide de continuer mon chemin. Je marche pieds nus et chaussure à la main dans la forêt. Ce calme m'apaise. Un instant plus tard, un raton-laveur apparaît sur mon chemin. Je m'accroupis. Curieux, il s'approche, je tends ma main et il la renifle. Je le caresse ensuite. Son poil est si doux, je ne comprends pas comment j'ai pu avoir peur de cette petite bête. Je me demande même pourquoi j'ai eu si peur de la nature tout ce temps. Maintenant j'ai compris, je pense que je fermais les yeux sur la beauté, mais cette tribu, elle m'a ouvert les yeux et m'a montré des choses et des endroits vraiment magnifiques. Je regarde l'heure, je dois continuer. Je me relève et le raton-laveur s'en va. Je continue d'avancer profitant de chaque instant avant que ça ne se finisse.
Je vois enfin la route où le taxi m'avait déposé un mois auparavant. Mon téléphone sonne. J'ai de nouveau du réseaux. Je regarde j'ai trente appels manqués et presque autant de messages non lus. Mais au lieu de les regarder, j'éteins mon portable. Je n'en ai pas besoin pour le moment. J'arrive sur la route. Je n'attends pas longtemps avant de voir la voiture jaune du taxi-man. Il se gare. Il sort de la voiture, mais voyant que je n'ai pas de valises, il se contente de demander :
- Alors comment c'est passé vos retrouvailles ?
- Un peu dur au début, mais c'était vraiment super ! je réponds.
Il rentre dans la voiture. Je m'apprête à faire de même, je jette un dernier regard vers la forêt, puis je rentre dans le taxi. Le véhicule démarre, je vois la forêt s'éloigner. Je souris. Je pars mais une chose est sûre, je reviendrais.
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Contre les apparences
FanfictionDur, dur d'être la descendante de la petite sirène quand on a peur de l'eau. Dur, dur de faire une sieste de 100 ans quand on est insomniaque. Dur, dur d'être la descendante de Blanche-Neige quand le fruit qu'on aimerait manger toute notre vie, c'es...