Sang noir

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Je me réveille doucement et vois Maya toujours endormie. Je regarde l'heure, il est maintenant 17heures. Je reporte mon attention sur ma malade et la regarde. Elle est vraiment magnifique. Je caresse sa joue du bout de mes doigts et la vois ouvrir doucement les yeux.

-Hey ça va mieux ?
-Oui je me sens bien. Me dit-elle en un sourire.

-Je vais te chercher un truc à manger ok ?
-Tu sais je vais bien ce n'est pas la peine d'être au petit soin avec moi.
-Laisse-moi être au petit soin avec toi.

Sur ces mots je vais dans la cuisine et prend des croissant. Je reviens et lui en donne. On s'installe alors dans le canapé et on met la télé. Je suis rassuré. Elle a repris des couleurs et elle a vraiment l'air d'aller bien. Comme si rien ne c'était passé.

-Maya on doit parler.
-De ?
-De ta crise.
-Il n'y a rien à dire Jenny ne t'inquiète pas c'est pas grave.
-Si il y a tout à dire ! Ce n'est pas normal de tout à coup craché du sang ! Ce n'est pas normal d'avoir des crises régulières ! Je me suis inquiété ! J'ai eu vraiment peur alors tu me dois une explication !

Elle me regarde et puis regarde le sol.
-Je ne suis pas sûr que savoir toute la vérité est une bonne idée.

-Si ça l'es Maya.
-Assieds-toi et ne me coupe pas alors.

Je m'assoie devant elle et prend sa main pour la rassurer. Elle me regarde longuement dans les yeux avant de détourner le regard.

-En CE1, juste après t'avoir déclaré mon amour, je suis rentré chez moi. A cette époque mes parents avaient entendu parler d'un essai clinique illégal. Avoir le sang noir permet d'être immunisé contre pratiquement toute les maladies. Même les cancer ou le sida, ils voulaient donc trouver ce qui différait du sang normal or mis la couleur et trouvé comment le reproduire pour tout le monde.
Elle fit un arrêt et continua. En échange de participer à cette essaie ils donnaient près de 20 mille euros par mois. Dans mon cas ça revenait au parent.
Enfin bref tout ça pour dire que quand je suis rentré ce jour-là, il y avait des médecins près à m'emmener. J'ai protesté mais je n'ai pas eu le choix.
Elle s'arrête encore et cette fois elle sert ma main plus fort.
Ils m'avaient dit que les 3 première mois seraient les pires. Et après je serai habitué à la douleur des examens qu'ils pratiquaient. Mais en vérité c'est après que c'est devenu pire. D'abord ils leurs en fallait toujours plus et puis il y avait toi.
C'est alors que je me souviens de ce que j'ai fait.
Tu m'envoies des lettres toutes les 2 semaines pendant les 3 premières mois. On m'a expliqué que la directrice de l'école les faisait envoyer à mes parents. Malheureusement je n'avais pas le droit de te répondre. Mais au moins ça m'aidais à tenir parce que je savais que toi tu étais là. Et puis il y a eu la dernière lettre que tu m'as envoyé.
Une larme coule alors le long de sa joue alors que moi, mes larmes coulent déjà à flot.

Toute les autres étaient plein d'amour. Celle là, elle était plein de haine. Tu m'en voulais d'être partie, de t'avoir abandonné. Tu me détestes de ne pas répondre à tes lettres. Tu pensais que je t'avais vendu du rêve pour t'abandonner lâchement. Et moi je ne pouvais pas t'en vouloir de pensais ça parce que je n'avais aucun moyen de t'affirmer le contraire. Elle essuie ses larmes et reprend.

Anna était infirmière dans l'hôpital où avait lieu cette essai illégal et quand elle l'a découvert elle a tout de suite alerté les autorités et elle m'a pris sous son aile. Elle est donc devenue ma tutrice et mes parents et les médecins sont allés en prison. Les crises qu'il m'arrive de faire comme celle d'aujourd'hui sont des séquelles de se passer.

Je reste silencieuse. Je lui en est voulu. J'ai dit des choses atroces dans cette lettre. Je l'ai détesté et quand elle est revenue au lieu de lui demander des explications, je l'ai rabaissé.

Je me lève et me dirige vers la porte. Je lui ai fait du mal et je ne peux pas le supporter.

Elle m'attrape alors le bras et me fait se blottir dans ses bras ou je pleure toute mes larmes. Je lui répète mille fois que je suis désolé avant de me calmer. On s'assoit alors dans le canapé et elle me caresse les cheveux délicatement.

Après quelques minutes je parle enfin.

-Comment tu fais ? Je t'ai fait du mal et toi tu me consoles, tu me protèges d'un homme qui me veut du mal et tu me proposes un rencard. Je ne mérite rien de tout ça.

-Écoute Jenny, je ne vais pas te mentir en disant que je n'ai pas souffert par ta faute. Mais ce n'est pas toi qui m'a inscrit à cet essai clinique et ce n'est pas toi qui m'a fait endurer pendant 4 ans des teste douloureux. Tu n'y es pour rien tu ne savais pas. Alors maintenant si tu veux te faire pardonner, tu arrêtes de te prendre pour la coupable, tu viens au rencard et tu dors chez moi ce soir et vendredi.

-je veux bien pour tout mais je ne suis pas sûre que ma mère approuvera que je dorme chez toi ce soir. Dis-je en souriant.

-Dans ce cas, je crois que je vais prévenir Anna que ce soir on invite les voisins à manger. Tu vas voir elle est douée pour retourner le cerveau des gens ta mère va accepter que tu dormes à la maison. Me dit-elle tout sourire.

Je pose ma tête contre son torse tout en faisant des petits ronds sur son ventre.

-Pourquoi tu ne me l'a pas dit avant ?
-J'avais peur de ta réaction. Que tu t'en ailles.

-J'ai failli.
-J'ai vu.
-Je ne t'abandonnerais pas Maya tu comptes bien trop à mes yeux.
-Je suis contente de savoir que tu ne le feras pas.

Après cette discussion on s'allonge en attendant Anna qui ne tarde pas. Une fois que ma mère et son copain son invité, on mange et je fini par dormir chez Maya.

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Même rivales, je t'aime quand même  [EN CORRECTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant