LIVED with DEVIL {Thriller Fantastique Psychologique} [Recueil de nouvelles]

Le prix du déclic (Chap. 2)

- II -

Des paupières qui s'ouvrent lentement, au milieu d'une atmosphère pleine d'ammoniac.

Un métronome à qui on a remplacé le « tic – tac » régulier, par des « bips » aigus.

En ouvrant complètement les yeux, Marc réalise qu'il se trouve au fond d'un lit dans une chambre d'hôpital.

Une infirmière qui passe par là, remarque son réveil.

— Ma femme ! Dit-il en paniquant au moment où tout l'accident lui revient en tête.

Marc remue dans le lit.

— Où est ma femme ? dit-il en s'adressant à l'infirmière.

— Ne bougez pas monsieur. J'appelle le docteur.

Mais il ne l'écoute pas.

— Où est ma femme ? Je veux la voir !

Il se débranche violemment, en essayant d'arracher les tuyaux et les câbles, qui sont reliés de différentes parties de son corps à des machines.

— Calmez-vous monsieur, dit un homme en arrivant rapidement. Je suis le docteur Shepard.

Marc reste assis au bord du lit.

Le médecin s'approche de lui en regardant les écrans de contrôle et en consultant le dossier médical pour vérifier que tout va bien.

— Vous savez que vous avez vraiment eu de la chance monsieur ?

Marc ne répond pas.

— A part quelques gros hématomes, certainement dû à la ceinture qui vous a sauvé la vie, et les égratignures causées par les éclats de verre, vous n'avez rien. A mon avis, vous pourrez sortir demain.

Marc ne l'écoute pas et balade ses yeux un peu partout dans la chambre, en espérant y trouver sa femme.

Mais mis à part l'infirmière, le docteur et lui, il n'y trouve personne d'autre.

— Je me fous de ce que vous dites. Je veux voir ma femme maintenant.

Le docteur ne répond pas tout de suite, il laisse le silence planer un instant en s'approchant de Marc, pour lui parler solennellement.

— Monsieur. Concernant votre femme, elle a été moins chanceuse que vous.

Le médecin marque à nouveau une courte pause avant de reprendre.

— Elle est au bloc opératoire depuis votre arrivée, ce qui doit faire environ douze heures maintenant et son état est très critique.

Stoïque, Marc l'écoute d'un air ahuri.

Il ne cligne même plus des yeux.

La panique commence à l'envahir.

— Mais... Mais..., essaye-t-il de dire.

— Ne vous inquiétez pas, elle est entre les mains de nos meilleurs chirurgiens et pour l'instant son état est stable. Malheureusement, elle est dans le coma et on ne peut pas encore se prononcer pour le pronostic.

Marc se lève de son lit brusquement ne pouvant pas supporter de rester là une seconde de plus.

Mais à peine un pied à terre, il bascule à cause des derniers filaments médicaux auxquels il est encore relié.

Marc se débat au sol pour se libérer des câbles.

La scène se transforme vite en un match de lutte, lorsque le médecin se penche pour l'aider à se relever.

Mais, pendant ce temps l'infirmière réussit à injecter à Marc une dose de morphine pour le calmer.

La tension descend rapidement et Marc lâche prise, en sentant la fatigue monter d'un seul coup, à travers son corps qu'il n'a plus la force de bouger.

Allongé au sol, en fermant les paupières, Marc a juste le temps d'apercevoir un autre homme qui vient d'arriver.

L'inconnu se tient devant la porte de la chambre et le regarde fixement sans bouger, avec une intensité bien mystérieuse.