Le prix du déclic (Chap. 4 - Part 2)

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- IV -

Part 2

En voyant la femme tomber violemment, Marc prend peur et se précipite vers elle.

— Grand-mère vous allez bien ? dit-il en lui tapotant légèrement sa main, mais il n'a aucune réponse, ni réaction.

Il essaye de prendre son pouls en posant ses doigts sur la trachée, mais ne décèle aucun battement de cœur.

Il se relève alors et cours vers le téléphone de la boutique pour appeler les secours.

Après avoir averti les pompiers et donné son adresse, il retourne auprès de la vieille dame.

Il est désespéré, il ne sait pas quoi faire.

En se penchant un peu vers elle, il remarque une chose étrange.

Les paupières de la femme sont ouvertes en grand.

Les yeux retournés, on y voit que le blanc pur de la sclérotique, comme après une crise d'épilepsie.

Mais il est interrompu dans ses pensées, au moment de l'arrivée des secours.

Quelques minutes plus tard, ils ne font finalement que confirmer ce qu'il sait déjà.

La grand-mère s'est éteinte.

Déjà qu'il n'avait pas le moral, ce qui vient de se passer ne l'aide pas du tout à remonter la pente.

Après le départ des pompiers, Marc décide donc finalement d'abandonner l'idée d'essayer de travailler aujourd'hui et monte dans son appartement, juste au-dessus de la boutique.

A l'intérieur, on se croirait dans une galerie d'art.

Une véritable exposition artistique entre les photos de leurs différents voyages comme les Etats-Unis, l'Asie, l'Egypte et l'Angleterre, mais également des clichés des cérémonies auxquelles Marc et Pauline ont participé professionnellement.

Il attrape une bouteille de Jack Daniel's présente sur une étagère du salon et se rempli de bourbon un verre digne d'un vrai cow-boy.

Il s'accuse à tort de la mort de cette pauvre femme.

Il n'arrive pas à enlever cette idée de sa tête et l'image de ses yeux blancs.

Il se sent coupable.

Mais pourquoi serait-il fautif ? Elle n'était plus toute jeune après tout.

Finalement, il se dit qu'elle n'a peut-être pas supporté la puissance du flash et que son cœur a simplement lâché.

Il essaye de relativiser tout simplement.

Alors qu'il est avachi dans son canapé, les yeux dans le vague, son verre toujours en main, son mobile se met à sonner.

— Monsieur Lorenzo ?

— Oui ?

— Je suis une infirmière de l'hôpital américain à Neuilly-sur-Seine où est votre femme. On m'a chargé de vous prévenir qu'elle vient de sortir du coma.

Marc n'en revient pas, enfin une bonne nouvelle dans cette journée maudite.

— C'est vrai ? Dit-il avec un air de soulagement.

— Oui. Par contre ne vous déplacez pas pour l'instant, ce serait inutile. Elle est encore en phase de réveil et il vaut mieux ne pas la bousculer. Je pense que vous pourrez venir la voir dès demain matin.

— Oh mon dieu, merci ! Dit-il par réflexe plus qu'autre chose, n'étant pas croyant.

— Bonne nuit monsieur Lorenzo.

— Merci bien, vous aussi.

Il souffle un grand coup en raccrochant.

Il se sent enfin délesté d'un poids et craque en lâchant prise.

Des larmes coulent de ses yeux, mais ce sont celles du soulagement.

Sa femme est de retour, rapidement finalement, mais il reste encore à savoir si elle aura des séquelles.

Après cette bonne nouvelle, il s'endort dans son canapé sans le vouloir et n'entend pas son portable qui émet un bip.

L'écran s'allume et le texte du message qu'il reçoit s'affiche sur l'écran.

— « Voici la preuve de mon engagement monsieur Lorenzo, à vous maintenant ! Pour tenir le vôtre, il ne vous reste plus qu'une seule photo à prendre. » 

LIVED with DEVIL {Thriller Fantastique Psychologique} [Recueil de nouvelles]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant