LIVED with DEVIL {Thriller Fantastique Psychologique} [Recueil de nouvelles]

Le prix du déclic (Chap. 3 - Part 2)

- III -

Part 2

Sur la route du retour, Marc en profite pour passer directement à la pharmacie.

En ouvrant son portefeuille pour régler sa facture, il tombe sur la carte de visite de l'inconnu qu'il a vu à l'hôpital.

Persuadé de l'avoir jeté sur le moment, il est étonné.

Puis en la regardant plus précisément et en lisant l'adresse sur le bristol noir, il réalise que ce n'est pas loin de chez lui.

Il la garde et se dit qu'il passera peut-être y faire un tour un peu plus tard, pour essayer de comprendre ce que lui veut cet homme.

Mais d'abord direction la casse, pour aller récupérer son matériel professionnel qui est dans le coffre de la voiture.

En le réceptionnant, à première vue il se rend compte que tout est cassé, principalement les objectifs de son appareil photo.

Il n'est pas vraiment étonné.

Il se demande même pourquoi il s'est déplacé, mais il avait un petit espoir malgré l'état de sa voiture.

Sur la route, alors qu'il a la tête complètement ailleurs, il remarque que le hasard fait qu'il se trouve juste devant l'adresse de l'inconnu.

Son regard est attiré par la vitrine, en voyant à travers le verre un bon nombre de beaux objets, qui ont l'air de dater d'une autre époque.

— C'est drôle, je connais bien le quartier et pourtant je n'avais jamais remarqué cette boutique, se dit tout haut Marc, persuadé que ce magasin n'existait pas jusqu'à aujourd'hui.

Intrigué en voyant un daguerréotype et d'autres ancêtres de l'appareil photo, il décide d'entrer dans le magasin par pure curiosité.

— Peut être qu'au milieu de ces vieux trucs, je vais trouver quelque chose pour me dépanner, pense tout haut Marc.

Après avoir ouvert une vieille porte qui grince, il arrive dans une pièce à l'atmosphère humide et pleine de poussière, qui lui donne l'impression d'entrer dans une cave qui n'a pas été ouverte depuis au moins un siècle.

Cependant Marc passe outre cette ambiance qui pourrait le repousser, au contraire, il ne saurait l'expliquer, mais il se sent plutôt comme attiré par ce lieu.

Il jette un coup d'œil rapide aux divers objets posés sur les étagères, mais même s'il en apprécie la beauté de certains, il se dit qu'il n'y a que des antiquités pour lui. Il se fait finalement vite la réflexion, qu'autour de lui rien ne peut l'intéresser, sauf s'il souhaite tourner un film où l'action se déroule au début du siècle.

Que des machines à écrire, des phonographes et autres objets comme des appareils photos à phosphore. 

Pour lui, il n'y a vraiment rien ici.

Il commence à faire demi-tour pour se diriger vers la sortie, au moment où une voix l'interpelle.

— Monsieur Lorenzo, vous êtes finalement venu.

Au fond de la pièce, l'inconnu de l'hôpital vient de dévoiler sa présence en sortant de l'ombre.