- V -
Part 2
Une fois à l'extérieur, il n'a plus qu'une obsession, revoir sa femme.
Il se rend donc à l'hôpital sans plus attendre, en étant un peu soulagé d'avoir enfin dit ce qu'il pense à cet antiquaire.
Très peu de temps après, il arrive au bâtiment médical et se dirige vers l'accueil.
— Bonjour, je viens voir madame Lorenzo Pauline, dit Marc en s'adressant au personnel.
Après avoir recherché sur son ordinateur, une femme lui répond.
— Elle est en salle de réveil. Prenez l'ascenseur sur votre droite, ensuite c'est en face au deuxième.
— Merci madame. Et où est ce que je peux trouver le bureau du docteur Shepard ?
— Juste avant les chambres, vous passerez devant.
— Merci.
En arrivant à l'étage, Marc voit de loin que le médecin est dans le couloir, mais pas seul.
Il remarque qu'un homme vêtu d'un chapeau et d'un grand manteau noir est avec lui, et que les deux hommes se serrent la main.
L'inconnu disparaît, avant que Marc arrive à leur hauteur.
Ne l'ayant vu que de dos il n'en est pas sûr, mais il pense tout de suite à Méphisto.
Il est un peu intrigué, cependant il passe à autre chose, car de toute façon cet homme n'est plus sa priorité.
Dès qu'il le voit, le docteur reconnaît Marc.
— Bonjour monsieur Lorenzo, dit le médecin en lui tendant la main. Vous venez voir votre femme ?
— Oui, mais je voulais déjà en parler avec vous.
— Bien sûr.
— Comment va-t-elle ?
— Bien ! Très bien même. Pour être franc, c'est assez rare de se remettre aussi vite d'un si gros choc.
— Comment ça ?
— Votre femme est en parfaite santé.
— Mais... Pourtant, encore hier elle était dans le coma et vous parliez également de risque de séquelles.
— Effectivement, on pourrait croire à un miracle. Mais oubliez ça désormais, elle va très bien. Nous avons fait un check up complet et tout va pour le mieux. On pourrait presque croire qu'elle n'a rien eu.
Marc est surpris. Heureux, mais vraiment surpris !
Quelques heures avant, sa femme était dans un état plus que compromis et maintenant elle est dans une forme olympique selon le médecin.
Mais son bonheur prenant le dessus, il n'y pense qu'un court instant et va vite retrouver sa femme, plutôt que de passer son temps à se questionner.
Le plus important pour lui, c'est qu'elle aille bien.
— Est-ce que je peux la voir ?
— Oui bien sûr. Elle dans cette chambre, dit le docteur en indiquant la deuxième porte à droite dans le couloir.
— Merci.
Marc entre dans la pièce où se trouve sa femme.
Allongée, les yeux grands ouverts, Pauline l'accueille avec son plus beau sourire.
Il ne retient pas ses émotions et en avançant vers sa femme, des larmes de joie lui coulent le long des joues.
Il se jette sur elle sans plus attendre, pour la prendre bien fort dans ses bras.
— Je t'aime, lui dit Marc. Je suis si heureux de te retrouver.
— Moi aussi mon chéri.
Après l'avoir embrassé tendrement, il recule légèrement pour la regarder.
— Tu m'as l'air d'aller bien, dit Marc en remarquant que c'est effectivement le cas.
Aucune trace ne pourrait laisser penser, qu'il y a encore quelques heures, elle était entre la vie et la mort.
— Oui ça va. J'ai juste l'impression d'avoir dormi pendant une semaine et je suis encore un peu déboussolé, mais les médecins disent que c'est normal.
Marc lui fait un grand sourire et l'embrasse à nouveau.
— Tiens ! On dirait que tu as eu le droit à des fleurs, dit-il en désignant un gros bouquet qu'il remarque dans la chambre.
— Oui, un homme vient de passer et me l'a déposé, répond-elle en regardant le vase, avant de regarder à nouveau son mari. D'ailleurs tu dois le connaître.
— Comment ça ?
— Il m'a demandé de te dire, de ne pas l'oublier.
Le teint de Marc devient blafard d'un seul coup.
— Tu sais de quoi il voulait parler ? Lui demande-t-elle.
Marc s'approche des fleurs, récupère le petit carton posé dessus et lit le message.
— C'est pas vrai ! Dit-il en lâchant la carte.
— Tu le connais ? Demande-t-elle en se levant.
— Oui, dit Marc en se retournant vers sa femme.
— C'est qui ?
Elle se penche pour ramasser la carte, mais son mari l'attrape avant elle.
En se relevant, il prend sa femme dans ses bras, pour l'embrasser comme au premier jour.
— Oublie-le, c'est personne. Je t'expliquerai plus tard. L'important pour l'instant, c'est toi, dit-il en posant à nouveau ses lèvres sur celles de son amour.
Mais Marc a beau essayer de le cacher, il n'a pas l'esprit tranquille.
Discrètement, il pose sa tête sur l'épaule de sa femme, pour relire le message.
« Souriez ! Vous n'êtes qu'à un clic, d'oublier ce mauvais souvenir. En vous souhaitant un bon rétablissement ! », signé « Méphisto ».

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LIVED with DEVIL {Thriller Fantastique Psychologique} [Recueil de nouvelles]
Short StoryQue ce soit par amour ou égoïsme, jusqu'où seriez-vous prêt à aller, pour avoir ce que vous voulez ? Ne regretterez vous pas d'y avoir songé, ne serait-ce qu'un instant ?