7 ~ En guerre / En paix ~

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    Deux états animaient mon être depuis désormais trois semaines. La paix que je tentais de montrer aux autres, la guerre qui ravageait l'âme. Mes amis semblaient peinés, mais impuissants face à mes malheurs. Après, tout qu'y pourraient-ils ? Que pourraient-ils faire pour Jellal qui n'était pas revenu ? Sa guilde elle-même ne savait pas ce qui était survenu sur les lieux de leur mission. On me disait de croire à l'espoir, à la vie, mais Jellal est puissant : si ses alliés avaient survécu, pourquoi n'était-il pas présent ?
   Pour moi, le plus profond de mon moi, il n'était plus. Mais je ne parvenais pas à l'admettre. Une autre part de moi croyait et imaginait qu'il était toujours vivant. Ainsi, je me sentais perdue. Quel moi devais-je croire ? Qui détenait la vérité ?
   Boule au ventre, je repoussai l'assiette où reposait une part de fraisier à peine entamée : je n'avais plus faim. Je vis Lucy écarquiller les yeux et esquisser un mouvement vers moi, mais je me levai et partis sans un mot. Je savais qu'ils ne supportaient plus de me voir ainsi, mais j'avais besoin d'être seule avec moi-même, et réfléchir.
   Comme souvent, je me dirigeai vers la mer, grimpai sur quelques rochers, et m'assis sur l'un d'eux. Je reniflai l'odeur âcre de la mer, écoutant l'eau se déverser délicatement contre les pierres et les bancs de sable. Je glissai mes doigts gelés sur ma gorge, contournant mon cou dans une caresse sur la peau, et décrochai le collier. Pendentif argenté dans la forme d'un demi-cœur posé sur la paume, je levai les yeux vers le ciel grisâtre : peut-être fallait-il lâcher prise. Lâcher l'espoir.
   Je resserrai la main sur le collier, me relevai, et commençai des mouvements de poignet pour m'échauffer. Une jambe en arrière, la poitrine emplie de souffrance, les larmes commençant à détruire ma vue, je hurlai en lançant le collier. Je le vis atteindre la surface vingt-cinq mètres plus loin, puis sombrer dans les profondeurs.
   Grimaçant, mains tremblantes, je retombai à genoux sur le rocher, sanglotant. Perdu, perdu, perdu...
— Ne pleure pas...
   Je me retournai brusquement, et toute choquée, je m'effondrai enfin dans ses bras.
— Reste... Reste à jamais !
— C'est une promesse, me chuchota-t-il en sentant ses mains chaudes caresser mon dos.
— Je t'aime...
— Moi aussi.

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Voilà ! En retard, désolée !
Une dernière partie pour les remerciements, bientôt, dans la journée !
Sinon,
24/11/2018... Pour ou contre gilets jaunes ? 💛

Jerza Love Fest 2018 [Spécial 100K] | TERMINÉE |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant