Ange diabolique

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"Hello, je m'apelle Rachelle. Quand je me leve tous les matin, je pleure le manque de gout de mes parents pour les prenoms."
<<- Rachelle, concentre toi ! Écris quelque chose d'utile ! J'en ai assez de te voir faire tes caprices d 'enfants gâtée !
- Si vous croyez que ça me fait plaisir de vous les raconter, mes caprices d'enfants gâtée, vous vous mettez le doigt dans l'oeil ! Et ne m'apellez plus Rachelle. Ce nom me fait douter à chaque fois de l'intelligence et du bon goût de mes parents.
- Comment veux tu que je t'apelle, alors ? Demanda la psi, docteur Superbarbe, avec Patience.
- Hum... J 'hésite entre Force dévastatrice terrifiante ou Fillette fantastique avec beaucoup de génie.
Je vous laisse choisir ! S'exclama la fillette avec un sourire Supérieur.
- Bien sûr. Fais ton texte.
Rachelle regarda son bout de papier d'un air dégouté. On lui demandait d'écrire un texte sur tout ce qu'elle regrettait. Elle aurait du mettre un mot sur sa psychopathe de psi ( vous avez le droit de rire à mon splendide jeu de mots !), ou sur ses matins gachés à cause de ses consultations matinales.
" Je regrette d'avoir une psi aussi nulle qui me gache la vie et qui..."
Le regard assassin de cette dernière m'oblige à lever la tête. Je préfère ne pas penser à ce qui se passerait si elle s'emparait de la fiche. Mon regard coula vers une fenêtre, au cas où. Mais elle était bien trop haute !
<<- Ta mauvause fois m'épatera toujours. Tu préfères qu'on fasse des dessins ?
Finalement, la fenêtre est préférable.
- Je ne regrette rien. Ou presque.
Dis je en la regardant fixement.

Ma psi se pinca l'arrete du nez.
<<- Par exemple, sugéra t elle,tu pourrais écrire :"Je regrette d'avoir essayé de tuer ma professeure de français avec mon compas".
- Elle m'a mis 0 à mon texte !
- Sur l'horreur...
- Ce n'est pas ma faute si elle est trouillarde tout de même !
- Alors que le sujet était "que vous inspire l'amour".
Je fis semblant de vomir. Je serais surement morte à l'heure qu'il est si j'avais écrit un texte aussi mièvre et dégoulinants d'amour. C'était elle ou moi !
- Ou alors, continua Superbarbe, tu aurais pu regretter le sort que tu as infligé à Antonin, ton camarade de classe qui t' as mis une feuille dans les cheveux...
- On n'est pas ami. J'ai pas d' amis.
- Et que tu as suspendu par la cheville à une branche d'arbre avec une corde à sauter.
- Les gamins oublient leurs affaires au collège, faut bien qu'elles servent !
- Ou sinon, regretter pour ton prof de sciences que tu as ligoté sur ta table...
- Il voulait ouvrir des grenouilles VIVANTES !
- En lui disant, scalpel en main, que tu lui ferais la même chose !
- C'est bon ! En plus, il devrait me remercier vu que pour se remettre il a demandé une cure aux Bahamas !
- Rachelle...
- Ah non !
- Quoi ?
- Admirable force maléfique sous forme de fillette belle et maligne !
La vieille femme soupira.
- C'est bon. FILE.
- ENFIN LIBRE ! S'écria Rachelle en s'enfuyant. Adieu, Docteur SuperBarbe !
- Oui, c'est cela...Attends, Quoi ?>>
*****************
Rachelle courait vite. Le vent lui fouettait le visage. Elle sprintait pour le plaisir, sans aucune raison. En courant, elle repensa à tous ces moment où petite, elle se sentait seule. Où elle aurait aimé des amis. Être populaire, entourée... Qui ne l'a pas rêvé ?
Mais plus maintenant. Elle avait pris goût à la solitude.
Elle se dirigeait vers son lieu secret, décoré par ses soins, et qui
n 'étaient autre que le toit d'un immeuble abandonné.
Agilement, elle sauta de toit en toit, tel un chat. Un sourire ravi s'étira sur ses lèvres.
Elle arrive au dernier saut, atterit agilement sur son toit.
Le ciel commençait à devenir sombre, mais elle s'en moquait. Chez elle, rien ne la retenait. Cela faisait 16 ans qu'elle changeait de parents au fur et à mesure. Elle était orpheline. En général, on l'adoptait, puis on la rammenait. Rachelle avait déjà passé plusieurs nuits sur ce toit, à contempler les étoiles et jouer avec Satan, un chat erran qui venait souvent vers elle en miaulant. Comment il arrivait à monter était un grand mystère, et il faudrait qu'elle pense à le suivre un jour, enfin bon. Ici rien n'avait d'importance.

RachelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant