Je ne vous aime pas !

Chapitre 3 : Le départ

Depuis deux jours, je n'ai pas arrêté une minute. Il fallait que je prépare mes valises, que je dise au revoir à mes amis et à certains membres de ma famille, et que je m'entraîne. Plus la date fatidique approchait et plus je stressais : j'étais à la fois excitée de me dire que j'allais me produire sur une scène devant des milliers de spectateurs mais aussi nerveuse de penser à l'idée que j'allais les rencontrer. 

Je décide alors de descendre voir ma mère qui avait fait de notre maison une sorte de palais royal : elle avait fabriqué une banderole avec écrit dessus « Bon voyage ! », avait fait des recherches afin de préparer un brunch typiquement britannique afin que tout soit parfait quand mes futurs patrons arriveraient.

Lorsque j'arrive dans le salon,  je vois à ma plus grande surprise cinq garçons ainsi qu'un homme qui a l'air plus âgé qu'eux. Ils sont en pleine discussion avec ma mère, et d'après ce que j'entends la barrière de la langue n'a pas l'air d'être un problème. Je respire, car même si je n'aime pas le groupe pour lequel je vais me produire, ce sont tout de mêmes mes patrons. Mes premiers patrons. C'est assez intimidant tout de même. Je respire encore une fois, et je me décide enfin à parler :

«     - Bonjour, enchanté de vous rencontrer », dis-je avec une voix assez tremblante dût au stress.

Les garçons ainsi que Paul se retournent. C'est la première fois que je les vois. Ils sont tous assez beaux, et m'ont l'air plutôt sympathiques. Ils me font tous un sourire, se déplacent jusqu'à moi, me font la bise et se présentent chacun leur tour. Louis, Harry, Zayn, Niall et enfin Liam. Liam... Pendant un quart de seconde, je bloque sur lui. Mes pensées s'arrêtent, et je me sens rougir. Pourquoi suis-je dans cet état pour un bonjour de sa part ? Je ne comprends vraiment pas ce qu'il m'arrive ! Il faut absolument que je me calme, et que je me reprenne. Bon, Liam est mignon. Et alors ? C'est mon patron, et en plus de ça une star internationale. Si je pars c'est pour le travail rien d'autre.

«      - Callie, ma chérie ça va ? ».

Une voix me sort de mes pensées. C'est ma mère, qui a sûrement vu mes joues se rosirent.

«      - Oui, oui très bien maman. Excusez-moi, c'est stressant de rencontrer ses patrons pour la première fois. », répondis-je sur un ton beaucoup plus ferme que je ne l'aurais espéré.

«     - Ne t'en fais pas, on a vu de quoi tu es capable. Tout va bien se passer, me dit Harry.

       - Oui, et puis ne nous considère pas comme tes patrons si tu es mal à l'aise, ajouta Liam. »

Comment ça ne pas les considérer comme mes patrons ? Comme quoi ? Comme des amis ? Comme plus ? Il faut absolument que je mette les choses aux claires !

«     - C'est gentil, mais je ne préférais pas. Je préfère que nos relations restent professionnelles, affirmais-je d'un ton sec.

       - Ça va être compliqué étant donné que tu vas passer quasiment tout ton temps avec nous, m'informa Louis.

      - Comment ça ?

      - Eh bien, la plupart du temps tu nous verras au boulot, et étant donné que tu viens habiter pour la première fois dans un pays que tu ne connais pas, même si tu es majeure, tu vivras avec eux ma chérie, m'éclaira mon père. ».

Je... Non c'est une blague ? Je vais non seulement travailler pour eux, mais en plus de ça vivre avec eux ? Callie, respire. N'oublie pas : inspire, et expire. Calme-toi. Voilà c'est ça. Et puis après tout, pourquoi est-ce que je me mets dans tes états comme ça ? Ce n'est rien. Je ne serais pas obligée de leur parler à l'appartement ou d'être ami avec eux. Au final, personne n'a insinué que « amis » signifiait «  petit-amis ». Respire une dernière fois, souris, et prend la parole comme une duchesse Callie.

«     - Je n'étais pas au courant de l'endroit où j'allais vivre. Mais c'est très gentil à vous de m'héberger chez vous. Je pense que nous sommes tous assez matures pour cohabiter ensemble, répliquais-je sur un ton assez calme.

Bien joué ! Digne d'une duchesse !

      - Tu n'as pas l'air de nous aimer ? Me demanda Zayn.

      - Euh... Et bien.., commençais-je.

      - C'est bon tu peux nous le dire, on t'a déjà engagé, rétorqua Harry.

      - Puisque vous insistez. Oui je ne vous aime pas. Ma meilleure amie est dingue de vous, ma petite sœur aussi. Mais moi non.

      - Mais tu ne nous connais même pas ! , s'exclama Niall.

     - C'est vrai. Mais je sais lire. Et je lis la presse people. Il y a un dicton qui dit : «  il n'y a jamais de fumée sans feu ». Vous avez du talent, c'est certain. Mais en tant que personnes, d'après ce que j'ai eu l' occasion de lire, je ne vous aime pas.

     - Tu apprendras très vite soit par le simple fait de vivre avec nous, soit à tes dépens que si, il y a parfois de la fumée sans feu. Je vais te prouver qu'on vaut mieux que ces bad boys qui ont une aventure chaque soir, et qui sont irrespectueux de la femme. Tu verras, et après ça tu nous aimeras, m'assura Liam.

      - Oui tu nous aimeras, et tu tomberas même amoureuse de l'un de nous 5, je t'en donne ma parole, certifia Harry. »

Pardon ? Ça y est l'insinuation a été dite. Il faut que je mette les choses aux claires tout de suite.

«    - Peut- être qu'on deviendra amis. Peut-être que je viendrais m'excuser de vous avoir jugé sans vous connaître. Mais nos relations resteront purement professionnelles. Je suis là pour le travail, peut-être, je dis bien peut-être avoir des amis, mais pas de relations amoureuses avec l'un de vous cinq. Est-ce clair ? Demandais-je sur un ton hautain, et assez énervée ».

Je regarde les garçons, ne lâche pas leurs regards. Ils hochent tous les cinq la tête. Liam décide pour une raison quelconque de me regarder dans les yeux. Je ne baisse pas le regard. Lui non plus. Mais à quoi est-ce qu'il joue celui-là ? Je n'ai pas été assez claire toute à l'heure ?

«    - Bon, il est temps d'y aller, annonça Paul. ».

Mes parents s'avancent en pleurant, et me prennent dans leurs bras. Qu'est ce qu'ils vont me manquer. Je les serre une dernière fois dans mes bras, les embrasse ainsi que ma petite sœur. Je prends mes valises, me retourne une dernière fois avant de sortir de la maison pour regarder et enregistrer dans ma mémoire ma maison. Cette maison que je ne reverrais plus pendant un certain temps...

«     - Callie, écoute ma chérie je voulais te dire que oui tu pars pour le travail. Mais quoi qu'il arrive écoute ton cœur ma chérie. Tu veux bien ?, me conseilla ma maman.

Je verrais maman. ».

Après nos dernières embrassades devant le Ranger des boys, il est grand temps de partir. Tout le monde monte avant moi dans la voiture. Je suis la dernière à grimper. Alors que la voiture part, je m'effondre. Même si je pars poursuivre mon rêve, je laisse derrière moi ma famille. Et c'est beaucoup plus douloureux que ce que j'aurais imaginé.

Coucou ! Voilà le chapitre 3. Qu'en avez-vous pensé ?

PS : en italique se trouve les pensées d'un des personnages. J'espère que avec ce marquage, ça sera plus facile pour vous de comprendre l'histoire sans être perdu entre : " qui parle?" ou " est ce que c'est encore dans le dialogue?".

Bisous :).