MarieJe me levait tôt ce matin. Je n'avais pas vraiment dormi de la nuit à vrai dire. Louise et Adèle dormaient toujours profondément.
On était enfin samedi, un jour de repos pour se remettre de toutes ses émotions. Mais là maintenant j'avais besoin de quelqu'un à qui parler, j'avais besoin de conseils, n'importe quoi pour soulager mon esprit en ébullition.
J'attrapa mon téléphone sur le côté de ma table de nuit. L'écran m'éblouit quelques secondes. Il était cinq heures et demi du matin.
T'es réveillé ?
Corbyn était connecté. Il me répondît presque immédiatement.
Oui, je n'arrive pas à dormir.
Tu veux qu'on se retrouve ?Un sourire se dessina sur mon visage.
Oui, absolument :)
Le studio dans un quart d'heure.Je ferma mon téléphone et m'étira un peu avant de me lever et m'habiller silencieusement en faisant attention de ne pas réveiller les filles. Je finit par m'attacher les cheveux avant de sortir dans le couloir.
Il faisait noir. Tout était paisible et tranquille.A mi-chemin du couloir j'aperçus Corbyn et couru vers lui me vautrant dans ses bras. Il me serra contre lui. On resta là quelques instants.
« Ça va ? »
Murmura t'il.
« J'ai connu mieux franchement. »
Il pris ma main dans la sienne.
« Viens, on va au studio. Je peux te faire un chocolat chaud. »Il passa la clé dans la serrure et alluma les lumières découvrant une petite salle chaleureuse avec une table, un canapé, des tabourets, quelques instruments de musique et une cafetière.
Je m'installa dans le canapé tandis que Corbyn préparait des chocolats chauds. Je le regarda et brisa le silence.
« Pourquoi tu n'arrives pas à dormir toi ? »
Il se retourna vers moi et se dirigea vers le canapé ramenant les deux tasses et les posant sur la table.
« La même raison que toi je pense. Mon meilleur ami a disparu. »Je bus une gorgée de la tasse, mon corps rempli d'une chaleur réconfortante.
« Je pense qu'on devrait aller voir Quitterie aujourd'hui, histoire de lui remonter le moral... et peux d'être d'enquêter un peu. Tu viendrais avec moi ? »
Corbyn hocha la tête.
« Bien sûr. »
Il me fit un sourire bienveillant.
« Mais là je pense qu'il faut qu'on dorme encore quelques heures, un peu avant que le soleil ne se lève. »Il m'invita aux creux de ses bras et on s'allongea tous les deux sur le canapé. Réchauffés par la chaleur de l'un et l'autre.
Rapidement mon souffle se ralentit et je m'endormis essayant d'oublier toute cette situation qui paraissait sans fin.Avocat
Je me passa nerveusement la main sur mon front triturant l'enveloppe dans ma main. J'y avait tout écrit, tout ce que je ressentais hier soir. Mais maintenant que je devais affronter cette situation, mon espoir c'était rapidement transformé en peur.
J'étais devant la porte de Louise. Je n'avais plus qu'à glisser l'enveloppe sous la porte. Ce geste pourtant si simple me terrifiait.
Prenant mon courage à deux mains, je me baissa sous la porte et d'une main tremblante posa la lettre par terre. Soudain, la porte s'ouvrît avant que je ne puisse faire glisser l'enveloppe. Je me pris la porte dans le nez et dans la tête.
« Oh mon dieu ! Ça va ?! »
La personne que je n'avais vraiment pas envie de voir à ce moment précis se trouvait là au dessus de moi.
« Euh salut Louise. Ça va ça va t'inquiète pas. »
Elle se pencha, attrapa l'enveloppe et me la tendit.
« Tiens t'as fait tomber ça. »
« Oui euh merci. »Elle attrapa ma main, m'aidant à me relever. Elle parut amusée de ma chute minable.
« Qu'est-ce que tu fait là enfaite. »
Un frisson me parcouru.
« Oui...non...enfaite je voulais...je voulais juste...Oui... je voulais juste m'excuser à propos.... de....d'hier. Voilà, c'était immature de ma part. »
Elle me sourit.
« Ce n'était pas la peine crois moi. T'étais juste inquiet. Et c'est vrai que Rémi est...spécial. »Je rit soulagé mais un peu énervé contre moi même de ne pas lui avoir dit la vraie raison de ma visite. Il fallait que je tente quelque chose.
« Je...alors voilà...est-ce que tu fais quelque chose aujourd'hui? »
Voilà. C'était déjà ça.Mon espoir s'évanouit quand je vis son expression.
« J'ai beaucoup de choses à faire aujourd'hui malheureusement. Je suis désolée. »
Je fit un faible sourire.« Ne t'inquiète pas. On se fait quelque chose une autre fois. »
Elle sourit soulagée et me fit un câlin.
« Merci. Heureusement que tu m'en veux pas. T'es vraiment mon meilleur ami. »Elle me salua et s'en alla. Je la suivi des yeux jusqu'au bout du couloir puis elle disparut.
Ouch that hurt.Quitterie
Je regarda le soleil depuis ma fenêtre se lever avec une absence de motivation habituelle. La petite maison était vide et silencieuse. Un pincement de tristesse me fit soupirer doucement.
Les journées monotones, se ressemblaient toutes sans Jack. Aussi, ça faisait deux jours que je n'avais pas mis les pieds à l'école. Alors, je me sentais plus seule que jamais.
Puis soudain, comme réponse à ma situation, j'aperçus par la fenêtre Corbyn et Marie devant la porte.
Je me leva pour aller leur ouvrir. J'avais besoin de compagnie plus qu'autre chose. Je me hâta d'attraper les clés et la porte s'ouvrît dévoilant mon duo préférée.
Marie me fit un câlin rejointe rapidement par Corbyn.
« Je suis contente que vous soyez venus. »
Marie me sourit.
« On est content d'être venus aussi. »
Corbyn acquiesça.Je les fit rentrer et on s'installa dans le salon. On parla agréablement d'école et de musique pendant quelques minutes et la conversation dériva sur Jack.
Marie me regarda, une leur inquiète dans ses yeux.« Alors...t'as des nouvelles de Jack ? »
Je soupira.
« La police est alertée. Mais j'ai pas l'impression qu'ils font grand choses. »
Corbyn me regarda la mine grave.
« Nous on t'aidera. »
Je leur sourit faiblement.
« Merci mais je ne pense pas que vous puissiez faire grand chose. »
Marie avait quand même l'air déterminé.
« Tu penses que tu pourrais... nous faire voir l'intérieur de sa chambre ? »Je réprima un frisson.
« Oui bien sûr si vous voulez. J'y suis déjà allé le matin de sa disparition. Elle était propre, tous ses vêtements avaient disparu et je ne vis rien de plus surprenant, juste une peau de banane qui traînait par terre. »Mon sentiment de tristesse se manifesta à nouveau.
« Mais maintenant je n'arrive plus à y entrer, je trouve ça trop glauque. »Jack, jack, mais où est tu ?
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Mystères et peaux de bananes
HumorBienvenue chers amis à cette histoire d'aventure et d'enquête sans queue ni tête. En gros, le bordel. Voilà.