- Chapitre 2 -

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Mardi 2 Septembre:

    Longeant les couloirs du lycée, toujours avec ma jovialité quotidienne - notez l'ironie -, je me rendais à mon premier cours de la journée, les mains toujours moites et l'estomac à l'envers.
   Je déposai le sac qui me servait de fourre-tout à mon pied, sortis le stricte nécessaire et m'accoudai à ma table, le regard tourné vers le paysage extérieur. Mon voisin entra dans la salle quelques temps après, s'affalant sur sa partie de table.
   Je lui jetai un rapide regard, du coin de l'œil, et, pour une raison que j'ignorais, une idée me traversa soudainement l'esprit. J'attrapai vivement un crayon et griffonai des mots, des bouts de phrase qui me trottaient en tête.
   À peine mon regard déviait de ma feuille pour se poser sur le rosé que de nouvelles idées germaient dans mon esprit. Mon imagination était en parfaite ébullition. J'écrivais à m'en tordre les poignets. Je ne pouvais juste pas laisser s'échapper toutes ces idées qui me traversaient l'esprit plus vite qu'un éclair.

   Le son de ma mine s'entrechoquant bruyamment contre ma feuille anima la curiosité d'une petite bleutée qui se retourna, intriguée.
- Que fais-tu ? Me demanda-t-elle, d'une petite voix.
Trop occupée à rédiger sur papier mes idées, je l'ignorai, ce que la bleutée comprit rapidement.
- Tu me laisseras lire après ?
Ma mine se brisa à l'instant même qu'elle eût fini sa phrase.
   Remarquant que je ne parlais pas et que je la regardais encore moins, la petite bleutée paniqua et tenta de se corriger.
- Oh ! M-mais je ne t'oblige pas, hein ! C'était juste une proposition ! Je suis fan de littérature et je m'y connais vraiment bien ! Oh, p-pas que tu n'y connais rien mais j-je... Je voulais simplement lire ton écrit ! Je suis désolée !
Sa maladresse laissa un sourire se dessiner sur mon visage, amusée.
- J'ai dit quelque chose de mal ? Oh quelle cruche je fais !
À sa dernière phrase, je soufflai du nez avant de me mettre à rire sous le regard perdu de la bleue.
- Qu'y-a-t-il ? Me demanda-t-elle, interloquée.
- Tu me fais rire, c'est tout ! Avouai-je, le sourire aux lèvres.
Après avoir compris, elle me rejoignit avant de s'arrêter, continuant de m'observer, un sourire sur ses lèvres.
- Je me nomme Levy ! Se présenta-t-elle.
- Lucy.
Pour une raison que j'ignorais, discuter avec Levy paraissait si simple que j'en oubliais même ma gêne.

   C'était à l'arrivée de notre professeur que je constatai la persistance du regard de Natsu sur moi, pendant que je conversais avec le bleutée.
- Un problème ? Lui demandai-je.
Il me considéra un instant avant de détourner le regard. J'arquai un sourcil, perplexe, mais préférai ne pas y prêter attention et repris mon écrit.
   Au bout d'une quinzaine de minutes, je tapotai dans le dos de Levy et lui remis la feuille. Elle me sourit en signe de remerciement avant de lire à une vitesse fulgurante mon écrit.
   À la fin, Levy se tourna légèrement vers moi, les yeux brillants et le sourire plaqué sur ses lèvres. Elle me fit signe qu'elle donnera son avis à la fin du cours et, aussitôt dit aussitôt fait. L'heure passa et je me hâtai de ramasser mes affaires. La petite bleutée à lunettes m'attendait à la sortie. Juvia me regardait, d'un air perdu et je lui fis signe que je leur expliquerai plus tard.

   À la hauteur de Levy, je ne pus que constater notre différence de taille.
- Alors ? M'enquis-je de savoir, enthousiaste.
La bleutée sautillait sur place, excitée de me donner son avis.
- Su-per ! Franchement, c'est vraiment cool ! J'aime beaucoup comment t'as décrit la relation entre les deux personnages. C'est super intéressant !
Un sourire s'installa sur mon faciès. Gênée par tant de compliments, je détournai le visage, tripotant nerveusement mon bracelet.
- Ça ne va pas, Lucy ?
Je clignai des yeux, sortant de mes pensées, et lui souris pour rassurer la bleutée.
- Nan, tout va bien. Je suis contente que ça t'ait plus !
Nous discutâmes jusqu'à arriver à notre prochain cours où je me plaçai au côté d'Erza, Juvia se trouvant devant l'écarlate. Cette dernière se retourna vivement et me demanda des comptes. Je leur donnai le contexte.
- Puis elle m'a demandée l'autorisation de lire et puis pouf !
- Pouf ? S'emprassa l'écarlate de répéter. Genre, il n'a suffi de rien pour que vous deveniez amies ?
- Amies je ne sais pas, mais on s'entend bien, oui.

Un cœur apaisé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant