Le lendemain matin, je me réveillais dans une chambre toute autre que j'aille dans laquelle j'avais dormi la veille. C'était celle du deuxième étage, orienté, au sud. Il y avait une inscription "Augustin" sur la porte qui avait été gravée spécialement pour moi.
C'est vrai, je ne vous avez pas révélé mon nom jusqu'ici. Je m'appelle donc Augustin.En début d'après-midi, j'accompagnais Marie-Jacqueline-Thérèse, qui n'était plus domestique, au marché. Jacques avait été renvoyé à cause de ses méthodes abusives et mon arrière-grand-mère était la nouvelle chef de service. Nous achetions des légumes de saison, puis j'accompagnais MJT à ses cours de français, pour qu'elle progresse en vocabulaire et en orthographe, qu'elle ne maîtrisait pas et de mathématiques, notamment pour réapprendre ses tables de multiplications qu'elle avait oubliées depuis belle lurette. Tout ceci était entièrement payé par pépé Alphonse. Mémé MaJaThé, les premières syllabes de son prénom, comme elle m'avait autorisé à l'appeler, progressait à une allure phénoménale. Elle n'avait que deux heures de cours et savait conjuguer chaque verbe à tous les temps, et connaissait ses tables de multiplication, de division sur le bout des doigts. Je décidai de partir visiter le village.
Devant l'église, il y avait une jeune fille de mon âge assise. Elle avait les yeux bleu-vert et les cheveux blonds très longs. Je m'assis à côté d'elle et elle commença à me parler. Elle se prénommait Aurore. Je l'écoutais me parler de sa vie, j'avais les moindres détails. Elle souriait dès que je lui parlais. Nous nous racontions nos aventures, lorsque je lui dis comment j'étais arrivé là. Elle me proposa de venir chez elle pour prendre un chocolat chaud, ce que j'acceptai sans hésitation. Ses parents étaient très gentils. Je proposai donc à Aurore de dormir chez moi, ou plutôt chez Alphonse. Elle me sauta au cou et me fis un bisou. A ce moment là, je ne pus m'empêcher de la serrer dans mes bras. Je vis ses lèvres bouger et entendis les mots « Tu sais que je t'aime bien toi ? » Je réfléchissais à ma réponse, mais avant de pouvoir sortir un son, Aurore tourna sa tête pour être face à la mienne, se rapprocha dangereusement de moi mais le lui dit :
- Pas tout de suite s'il te plait.
- Pourquoi ?
Tout tournait dans ma tête. Je me demandais pourquoi elle voulait aller si vite. J'avais tellement l'habitude de vouloir tout faire à la fois que je la compris. Je lui dis donc :
- Parce que c'est moi qui vais le faire en premier.
Nous nous embrassâmes pendant au moins une minute. C'était la première fois et sans doute la dernière que j'agissais ainsi. Quelqu'un d'aussi antipathique que moi ne pourrais jamais se marier. Mais Aurore était folle amoureuse, on le devinait rien que dans son regard. J'acceptais alors tel que, parce que je n'étais pas du tout amoureux d'elle.
Mémé MaJaThé avait fini ses cours pour aujourd'hui ; elle était tellement douée que je comprenais déjà plus ce qu'elle me disait. Son professeur m'expliqua qu'il lui avait enseigné tout ce qu'il savait et qu'il faudrait consulter des personnes plus compétentes que lui, qui n'enseignait que jusqu'au lycée. Alphonse était tellement surpris et heureux, qu'il appela plusieurs personnes spécialisées dans plusieurs domaines. L'un d'eux était petit, avec un nez pointu et des lunettes rondes. Il lui enseignait le latin et le grec. Après seulement deux heures, je passais les voir pour savoir où ils en étaient. Malheureusement, pour le professeur de langues mortes, Marie-Jacqueline-Thérèse connaissait déjà toutes les déclinaisons par cœur et avait appris des dizaines, voir des centaines de mots. Le monsieur à lunettes me dit qu'il ne pourrait lui apprendre plus que pendant une semaine et demie, ce qu'il faisait apprendre normalement à ses élèves en cinq ans.
Une fois à table, nous parlâmes de choses diverses et variées, qui m'intéressaient un peu plus qu'a mon arrivée, jusqu'à ce que MJT je mette à parler en latin. Tout le monde la regarda avec un air effaré, puis elle se corrigea en expliquant qu'elle avait confondu les langues. J'allai me coucher avec en tête, la meilleure journée que j'avais passée depuis que je suis né.
*** Je vais modifier les précédents chapitres, pour ajouter de la description à mes personnages, aux lieux, ... Merci de me dire dans les commentaires ce que vous voudriez que j'améliore d'autre !***
VOUS LISEZ
Le Grenier - TOME 1 - Mon arrière grand père Alphonse
General FictionUn voyage dans le temps des plus palpitant Une histoire qui n'est pas inspirée de fait réels ! À l'époque où les bouteilles de lait étaient encore en verre, un jeune garçon se retrouve coincé à l'époqie de son arriere-grand-père. Comment va-t-il fa...