Chapitre 8

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Un soleil merveilleux illuminait le ciel de Rio de Janeiro. Les rayons transperçaient les rideaux de la chambre de Zaira et illuminaient la pièce. Le lit était déjà fait depuis un bon bout de temps et la jeune femme n'était pas en vue dans la pièce.
Et pour raison elle préparait le petit déjeuner des hommes qui dormaient à point fermé. La jeune femme s'activait à faire chocolats chauds, thés, cafés, cafés aux laits, infusions, ... le travail d'une cuisinière.

À huit heures la table était prête avec une pile de crêpes, de pains beurrés ou avec de la confitures. Les mets n'attendraient plus que d'être dégustés par les hôtes. Fatiguée d'être réveillé depuis six heures, l'orpheline s'assit sur une des chaises de la salle à manger. Elle se perdit dans ses pensées. Avant, dans son ancienne vie, c'était une femme tout ce qu'il y a de plus normal, puis maintenant c'était une esclave. Cette conclusion était dure à saisir, quand cela s'arrêtera-t-il, n'avait-elle pas déjà beaucoup fait ?

Le microonde sonna, il était l'heure d'aller chercher le gâteau aux amandes concoctée par ses soins. L'infirmière se leva avec un goût amer dans la bouche et sortit l'assiette contenant le gâteau puis le posa au milieu des plats installés à table.

Personne n'était réveillé à neuf heures alors Zaira après réflexion se décida d'aller les réveiller dans leurs chambres à chacun. Elle monta l'escalier et ouvrit la première porte qui vint.

La pièce était éclairée par les rayons du soleil. Pénétrant dans la chambre avec prudence, elle se rapprocha du grand lit. Des cheveux blonds sortaient des draps, le reste du corps était emmitouflé sous la couette.
Délicatement, elle posa sa main fine sur la seule chose qui ressortaient. Un grognement qui s'apparentait à celui d'un chien à qui on vole un os, sortit des draps. Avant qu'une voix ensommeillée l'interpella :

- Maman ... arrête ... laisse-moi dormir !

Manquant de s'étouffer avec sa salive à l'écoute de cette phrase, l'italienne lui déclara doucement avec une pointe de moquerie.

- Il faut ce lever, sinon maman va te punir !

Le résultat fut l'inverse, l'homme glissa ses cheveux sous la couette. Ne sachant comment faire, Zaira saisit un pan du gros tissus et tira vers le bout du lit. Cela eut le dont de faire réagir la personne qui se retrouva soudainement sans chaleur, elle se redressa mécontente. Et commença à crier tout en reprenant son bien.

- Maman, je veux dormir, tu ne comp ...

Sa phrase resta en suspend quand son regard croisa celui de le jeune femme.
Les yeux gris de l'homme montrèrent une lueur de surprise. Il se redressa pour s'assoir en tailleur, tout en passant une main dans ces cheveux vanillés.

- Mais ... Je suis où ?

Le son de sa voix trahissait une inquiétude, la brunette décida de lui répondre gentiment.

- Et bien vous êtes au Brésil à ...

- Rio de Janeiro. Je m'en rappelle maintenant mais que faites-vous dans ma chambre ?

- Le petit déjeuné est prêt, il vous attend en bas.

Les bras joints dans le dos, la femme allait repartir quand l'homme dans la trentaine l'interrompit.

- Je m'appelle Jake et toi ?

Se retournant, elle lui fit un petit sourire.

- Zaira.

- Tu es donc la femme à tout faire ici ?!

- Et oui, vous désirez quelque chose ?

Il semblait réfléchir parce qu'il levait d'un manière bizarre, les yeux au plafond.

- Oui, tutoie-moi, tu dois avoir dans les vingt-cinq ans comme moi.

- Si tu veux et j'ai vingt-trois ans et non vingt-cinq. Bon ce n'est pas tout, je dois réveiller tes collègues.

Se levant, il la dépassait d'une demi-tête de plus que Zaira, l'homme la suivit vers les autres chambres occupées.

- Je vais t'aider.

Il s'arrêta puis se mit a rire sans aucune raison, le blondinet rigolait tellement qu'il avait les larmes aux yeux.

- Pourquoi tu rigoles ?

- Je viens ... de me souvenir... que je t'appe... appelais maman.

- Oui en effet. Allez séparons-nous pour réveiller tout ce joli monde. Lui répondit-elle pas le moindre du monde étonné par sa déclaration.

Trente minutes plus tard tout le monde mangeait dans la salle à manger.

Zaira assise avec les autres, buvait silencieusement son chocolat entouré de deux nouveaux amis, Jake et Dimitri.
Jake, un mignon blondinet d'un mètre soixante-quinze. Aux beaux yeux couleurs océans avec une pointe verte près le l'iris. Un nez droit et pointu quant à la bouche, celle-ci était rosée et fine, une barbe de trois jours, ombragé ses traits bas de son visage. Et comme la plupart des hommes ici, il ne portait pas de teeshirt et on voyait toutes les sortes de torses du moins travaillé au plus travaillé.

Dimitri, un Italien pur souche. Pas très grand, la taille de Jake et le teint basané. Les cheveux noirs corbeaux étaient très soyeux, on remarqua qu'il en prenait grand soin. Ses yeux chocolatés, son nez droit avec une légère bosse au milieu. Il ne portait pas de barbe, on pouvait donc voir sa fine mâchoire. Lui par contre portait un teeshirt noir.

Le nez dans son bol, Zaira était perdue dans ses rêves, quand la voix de Jake lui chuchota à l'oreille.

- Et petite ça te dis de faire un tour en ville cette après-midi.

Elle se tourna vers lui et lui répondit dans l'oreille avec la même intonation que son interlocuteur.

- Je te rappelle que je suis femme à tout faire, et je n'ai pas le droit de quitter ces lieux.

- On va t'aider pour le ménage, tu sais ici, tout le monde est gentil, ils sont prêt à t'aider sauf les deux là-bas, se sont les lèches bottes du boss.

Tournant son regard vers les deux hommes à part, l'infirmière reconnut ces deux là, ceux qu'ils l'accompagnaient pendant tout le voyage.

- Bah justement ils vont tout cafter à ton patron.

- Non si tu dis que tu vas te promener dans le parc.

- Dis-moi tu as réponse à tout ?!

- Naturellement.

Zaira reporta son attention à son bol terminé. Elle se leva et commença à prendre plusieurs bols quand tous les hommes firent pareils qu'elle. Chacun allait à la cuisine mettre ses affaires dans les laves-vaisselles. Surprise la brunette les observa intriguée. Les italiens étaient réputés pour laisser à leurs femmes tous ce qui était en rapport à la cuisine. Touché par leurs gentillesses, elle les remercia un par un après avoir tout rangés.

- Merci c'est gentil d'avoir débarrassé la table.

- Bah tu nous à levé gentiment et le petit dej' était déjà fait, c'était là moindre des choses.

Chaque personne vaqua ensuite à ses occupations quand Zaira, elle partit à la cuisine préparée une grande paella.

Amour et Horreurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant