Chapitre 15

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Les yeux rivaient sur l'écran du smart phone, Dantes lisait ces mails. Le visage marquait par la nuit torride, n'assurait rien de bon à celui qui viendrai le distraire.

Le bruit des portes de l'ascenseur se fit entendre jusqu'à lui. Dos aux personnes qui en sortaient, il ne remarqua pas l'homme pour qui, Belve avait le plus de respect.

Le vieil homme quant à lui trépignait d'impatience de voir son petit-fils, qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs mois à cause du travail à accomplir.

Son énergie revint en un éclair et c'est tout juste si Sergio ne courut pas à la cuisine. Suivit d'un mètre par la jeune infirmière, et quand celle-ci aperçut le dos musclé du sujet de ces peurs. Elle préféra s'écarter et même de les laisser se retrouver après tout ils n'étaient pas de sa famille. Mais elle ne put s'empêcher d'observer les retrouvailles, oh oui, elle aussi aurait voulu revoir ces parents morts.

La canne en bois du moustachu cognait sur le carrelage damé du salon. Ce qui fit tourner la tête de Dantes, tel fut sa surprise de voir son papy presque galoper dans sa direction.

- Papy ?!

Le trentenaire sauta de sa chaise haute pour venir prendre dans ses bras son grand-père paternel.

Tellement l'infirmière était émue que ses yeux coulèrent tous seuls. Que c'est beau des retrouvailles, pensa-t'elle. Son reniflement et ces larmes ne passèrent pas inaperçue aux yeux noirs corbeaux du propriétaire.

Après une longue étreinte le grand-père, petit-fils finirent par se lâcher. Chacun se regardant dans les yeux noirs de l'autre. Ce fut Dantes qui brisa le silence.

- Que fais-tu ici ?

- Et bien vois-tu, je le suis dû pourquoi ne pas aller voir mon p'tit. J'ai appris tes projets ici alors je vais peut-être pouvoir t'aider.

La dernière phrase ne passa pas inaperçue du côté de Zaira, qui fronça les sourcils. Et pour la seconde fois Dantes le remarqua mais ne réagit pas.

- Merci. Sinon comment vas-tu ?

Le vieillard se redressa sur ses pieds et gonfla le torse.

- Je vais aussi bien que dans ma jeunesse, l'air du Brésil est si ...

- Relaxant ? Le coupa le Parrain.

- C'est cela.

Se sentant soudainement de trop, la jeune femme remonta dans l'ascenseur pour aller à sa chambre.

Quand l'orpheline eut disparu dans l'étage supérieur, Sergio chuchota à sa dépendance.

- Dis-moi Dantes pourquoi tu as gardé cette demoiselle ici ?

L'interpellé fronça les sourcils et ferma son visage, en une expression froide comme d'ordinaire.

- Parce que.

- Dis-moi la raison, tu sais très bien que je ne te jugerai pas pour tes choix.

Alors le Boss ne se fit pas prier pour lui dire la vérité.

- Et bien j'attendais qu'elle meurt dans les cageots de l'infirmerie.

- Hum ... Et pourquoi l'avoir emmené plutôt que la vieille ?

- La vieille ?

Sergio fit mine d'être agacé en levant les yeux au plafond.

- Claudia, tu sais très bien que je ne l'apprécie pas.

- Ouais et bah non je ne l'ai pas emmené c'est mon choix.

- Oulà le petit prend du poil de la bête.

Agacé déjà par les questions de son grand-père, Dantes fronça les sourcils d'agacement.

- Bon moi, je ne veux pas que tu fasses du mal à la fillette. Elle est toute gentille, mignonne et serviable, je te le demande soit gentil, elle travaille maintenant pour toi, tu l'a paie, ok ?! Expliqua calmement mais fermement Sergio.

- Pardon !?

Le trentenaire manqua de s'étouffer avec sa salive qu'il avala de travers.

- C'est un service que je te demande, Dantes.

Après quelques secondes où le non était au bout de ses lèvres, le petit-fils du vieillard accepta finalement.

- D'accord parce que c'est toi qui me le demande sinon cela aurait été un refus catégorique.

Un sourire de joie illumina le visage de l'homme aux moustaches blanches. Il savait que son Dantes avait un cœur malgré toutes les horreurs, qu'il avait déjà commises.

- Bon mon p'tit je vais devoir aller voir la p'tite.

Se demandant qui était la désignée par ce nom utilisé dans le langage de Sergio comme un gage d'amitié.

- La petite ?!

- Oui, Zaira.

Sans plus attendre, le grand-père le quitta pour entrer dans l'ascenseur et rejoindre Zaira.

Celle-ci pendant ce temps, avait pris un crayon de son sac, un bout de papier et dessinait le beau paysage de sa fenêtre, assise contre la vitre. Depuis l'enfance secrètement, elle rêvait de dessiner toute la journée près d'un feu de bois, mais la vie ne suit pas le chemin de rêves.

Une personne frappa à sa porte, ce qui lui fit relever la tête. Étant donné que la porte était ouverte, elle aperçut Sergio dans l'encadrement.

- Tu peux aller préparer le repas.

Presque à contre cœur, la jeune femme posa son dessin sur la chaise et suivit l'homme jusqu'à la cuisine.

Amour et Horreurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant