Chapitre 18

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Lentement Dantes fit glisser sa main droite sur la hanche de Zaira. Celle-ci sursauta et se redressa sur le siège.

Seul sur la route Dantes roulait à vive allure, ce qui dérangeait sa passagère qui observait le paysage brésilien. Il conduisait vers le sud-ouest connaissant le chemin sur le bout des doigts.

Les minutes passaient sans qu'aucun ne brise la coque du silence. Se fut le portable de la jeune femme qui sens chargea pour eux.

- Ting !

Le conducteur tourna brusquement son visage dont les sourcils froncés traduisaient de la colère.

Alors elle se dépêcha de sortir du sac son cellulaire. Les mains moites, elle composa le code pour découvrir un sms de Garcia.

" Comment cela se passe je t'es vu courir dans le garage ? Et entrer dans la voiture du Boss."

Ne pouvant s'empêcher, un sourire vient éclairer son visage. Ce qui ne passa pas incognito chez Dantes, qui automatiquement fronça les sourcils en continuant de regarder la route et lui dit de sa voix la plus rêche.

- C'est Jake ?!

Son sourire disparut dès que les mots franchirent la bouche de son conducteur. Et ses yeux se posèrent sur le visage noir de son voisin. Alors l'infirmière lui répondit de sa voix douce mais à la fois agacée.

- Non, c'est Garcia qui me demande comment je vais.

- Hum ... Qui t'as donné ce portable ?

L'interrogée se tût préférant ne pas impliquer Garcia dans ses problèmes.
L'homme comprit qu'elle ne lui répondrait pas, ce qui eut le don de l'énerver. Il serra le volant jusqu'à ce que ces phalanges deviennent blanche. Sa mâchoire était crispée, quant à son visage, il était fermé faisant ressortir ces traits durs.
Le visage de la jeune femme devint livide quand elle vu le changement de comportement du conducteur.
L'italienne resserra les pans de son gilets au tour de sa taille. Un léger tremblement la saisit, ce qui fut observé par Dantes.

Après tout ce qu'il lui avait fait, ce n'était pas étonnant.
Les minutes passaient, rien ne vient troubler le silence de glace.

Sur la route il n'y avait aucune autre voiture, le Land Rover roulait donc à grande vitesse. Zaira n'était très à rassurer, mais prit sur elle, c'était devenu une habitude. Les paysages sombres passaient à vive allures.

Soudain le véhicule freina brusquement à cause d'un petit rongeur, qui se dépêcha ensuite de filer.
Zaira fut plaqué par la ceinture et heureusement sinon elle se serait cognée contre le par brise.
Pour éviter de crier de peur, elle plaqua sa main gauche contre sa bouche mais ses yeux écarquillé la trahissaient.

- Tu vas bien ? Pour la première fois depuis bien longtemps le parrain s'inquiétait.

Pour ne pas que le trentenaire ne la vit dans cet état, l'infirmière se tourna vers la fenêtre.

- Oui, oui, vous pouvez continuer.

Trouvant la voix de l'orpheline trop dans les aiguës, il lui prit le bras gauche pour la tourner. C'est à ce moment-là qu'il remarqua son teint blanc et ses yeux reflétant de la crainte.

Sans rien dire de plus, il appuya sur l'accélérateur sans pour autant aller aussi vite qu'avant.

Dans un murmure faiblement perceptible, la brunette le remercie.

Continuant à conduire, les yeux droits sur le goudron, il lui fit un léger signe positif.

Ils continuèrent dans un silence cette fois avec moins de tensions dans l'air, Dantes remarqua le niveau de carburant baisser.

- Je vais devoir m'arrête à la prochaine station d'essence.

- Entendu, monsieur Darinio. Lui répondit- elle.

- Tu pourras te dégourdir les jambes mais pas plus de cinq minutes.
Il pourrait y avoir des crapules dans le coin.

La femme approuva de nouveau, songeuse.

- Je sais que tu as une question, pose la.

Elle fut étonnée, qu'il est remarqué que quelque

chose trottait dans son esprit.

- Je ... Vous êtes sures ?

- Si c'est moi qui te le dit. Se doutant déjà de ce qu'elle allait poser.

- Pourquoi, on est parti du manoir ?

C'était exactement ce qu'il se doutait, le Boss caressa sa barbe avec la paume de sa main droite.

- Les alarmes que tu as entendues sont des alarmes intrusions.

Il n'en fallut pas plus pour que Zaira comprenne.

- Ah.

- Cela répond à ta question ?

- Oui merci.

Le silence revint dans le véhicule, aucun ne parla jusqu'à l'arrêt du véhicule devant une pompe.

L'homme déverrouilla les portes puis sortit du véhicule suivit de Zaira. Celle-ci fut gênée d'être en leggings, heureusement pour elle, un gilet caché sa poitrine enfermée dans une brassière.

Ce fut au moment où Dantes voulut mettre l'essence dans sa voiture qu'il remarqua la tenue de la jeune femme. Il ne put s'empêcher d'admirer son jolie fessier bien développé.

Puis l'idée que d'autre personne puisse la voir à ce moment-là lui fit tourner la tête. Et en effet, un homme à la fenêtre dans la maisonnette en face, semblait la fixer avec envie. Alors remplit d'une colère qui commençait à naître, il se décida à l'appeler.

- Zaira viens s'il te plais

L'interpellait se retourna, remarqua que c'était la première fois, qu'il mettait des manières pour qu'elle vienne. Un léger vent fit voler ces cheveux et par la même occasion, les pans de son gilets.

Un léger grognement sauvage sortit de la bouche de l'homme quand il remarqua, que la jeune femme était en brassière.
Le visage de la brunette devint rouge quand son gilet dévoila sa poitrine cachée par un simple bout de tissus moulant. Elle se dépêcha rejoindre l'apollon qui semblait assez énervé.
L'infirmière priait intérieurement pour que le Parrain n'eut rien remarqué. Malheureusement pour elle, il s'était bien rincé les yeux.

Quand elle atteint son niveau, elle plongea ses yeux dans les siens.

- Oui ?

D'une voix plus roque qu'ordinaire, l'homme lui dit sèchement : - Rentre dans la voiture !

Elle obtempéra sans un mot de résistance, ne comprenant pas son agacement soudain. Zaira ne tarda pas à comprendre quand il se glissa sur le siège derrière le volant. Le trentenaire tourna son visage vers le sien, avant d'articuler.

- On n'a pas idée de s'habiller comme ça quand on vit avec des hommes.

Éberluée elle ne dit rien, laissant la colère de ce ténébreux s'abatte sur elle.

- Pourquoi tu t'habilles comme ça ? T'es une aguicheuse ? Tu caches bien ton jeu ! Tu voulais chauffer mes hommes pour pouvoir plus vite nous quitter ?!

Pour elle s'était la douche froide, il la méprisait encore une fois de plus, elle n'en pouvait plus. Alors elle ouvrit la portière et courut se réfugier derrière une caisse en bois pas loin de la voiture.

Dantes comprit une fois de plus qu'il était aller trop loin. Il se frappa le front avant de vite sortir du véhicule.
Puis de rejoindre la jeune femme recroquevillée sur elle-même, tel un fœtus.

Amour et Horreurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant