Chapitre 10

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Ils prirent un chemin bétonné qui longeait le terrain pour arriver à une petite maison en bois, dissimulé par de grands arbres. Zaira n'en revenait pas, pour le Boss, il fallait une maison apart ? Mais elle n'osa rien dire et suivit l'homme qui ne ralentissait pas sa marche. À chacune de ses avancées la jeune femme devait presque courir derrière lui.

Quand ils arrivèrent devant la porte vitré de la jolie demeure. Zaira en eut le souffle coupé tant c'était chaleureux grâce à de grands fenêtres qui illuminaient l'intérieur, à l'inverse de l'occupant.
En entrant la brunette découvrit une petite salle à manger suivit d'un salon pas plus gros, il y avait une cuisine ouverte sur cette pièce. Quelques portes en arrière-plans et un escalier qui montait à la mezzanine.

- Assie-toi sur une chaise.

L'infirmière prit donc place autour de la table et Dantes monta les marches quatre à quatre pour retirer sa veste noire et sa cravate de la même couleur. Par la suite il déboutonna deux boutons de sa chemise puis s'observa dans la glace de sa salle de bain.

- Impeccable, maintenant à nous deux, ma p'tite.

Lentement il descendit les marches de bois, examinant sa victime puis avec une démarche bien à lui, l'homme s'approcha de la jeune femme. Cette dernière avait baissé les yeux sur la table en attendant le verdict.

- Alors la promenade à la plage, t'as plû ?

Renfermé sur elle-même, la jeune femme n'osa répondre.

- Quand je parle, j'aime que les gens me regardent et me répondent.

Elle obéit avec crainte et releva sa tête jusqu'à avoir un torticolis. Dante se trouvait juste à côté d'elle, debout la surplombant de sa prestance infaillible. Les yeux plongés dans ceux de la jeune femme, il décela comme à d'habitude de la peur et un manque confiance en sois.
Aimant ses sentiments qu'il faisait ressortir de chez les gens, il eut un rictus satanique. Puis lentement sans lâcher ses yeux, il s'assit face à elle et posa ses mains jointes sur la table de bois blanc.

- Alors mademoiselle, comment vous allez ? Vous avez reprise légèrement votre teint.

- Ou... Oui.

Sans une pointe de gène ni d'humanisme, il lui déclara calmement.

- Ce n'est pas moi qui ai insisté pour que tu ne sois plus dans cette cellule sinon tus serais déjà morte. Tu dois ta vie à Garcia, mais tu sais je ne suis pas obligé de te tuer mais toi tu peux de suicider.

Voyant qu'elle ne voyait pas où il voulait en venir, il éclaircit son idée.

- Disons que j'ai certaine manière assez forte ...

Zaira se sentait très mal à ce moment-là Le Boss ne se gênait pas pour lui faire comprendre qu'il voulait l'éliminer. Proche du malaise, elle posa ses deux mains sur le bois de la table pour éviter de glisser de la chaise.

- Maintenant j'ai besoin que tu viennes avec moi.

Exécutant sa requête, elle se leva chancelante sous son regard impassible. Puis le suivit jusqu'à une porte en face de la cuisine. Il pris une clé qui se trouvait dans sa poche de pantalon. Pour ensuite ouvrit la porte et la laissa passer. Quand la jeune femme découvrit les aquariums, elle se crut mourir d'angoisse.

- Mon Dieu !

Une dizaine de reptiles se trouvait dans les aquariums et sur le côté, une cage remplit de petites souries blanches. Comprenant sa demande, elle eut un haut de cœur.

Zaira avait la phobie des serpents et à chaque fois avec eux, elle se sentait au bord de l'évanouissement.

Dans la commode derrière, Dantes saisie des gants en cuir avant de lui tendre une paire, il la voyait blanche comme un linge. Mais il l'ignora, il désirait lui faire subir les pires choses, la bête ouvrit la cage puis saisie la première boule de poils blanches. Un petit cri aigu échappa à l'animal.

Zaira se sentant mal pour la petite sourie, poussa cris.

- Non, ne lui faites pas de mal, je préférerai que vous me frappez plutôt que cet animal innocent meurt par une de ces affreuses bêtes.

Ignorant ce que dit la jeune femme, il ouvrit la première trappe et y glissa la sourie apeurée puis la referma.
Le gros serpent qui semblait être un piton sentant son diner se précipita pour la mangeait.

Ne pouvant cacher ses mots, la jeune fille lui cracha en voyant le spectacle.

- Vous êtes qu'un monstre sans cœur !

Pas le moindre troublé par ces paroles si souvent déclaré à son sujet, le Parrain se tourna vers elle.

- Attention, je pourrai même te mettre dedans, cela les changeraient des souries qu'ils mangent.

Comprenant sa menace, elle se tut, choqué par les événements. Mais lui semblait tout à fait à l'aise. Il s'approcha de la jeune femme, celle-ci pouvait sentir son parfum viril caresser ses narines.

- Maintenant à toi.

- No ... Non jamais !

Dantes la poussa vers la cage des souries, ces dernières étaient toutes aussi paniqués que la jeune femme.

Cette dernière jeta un coup d'œil à la fenêtre juste au-dessus de la cage, cette dernière était fermée mais apparemment non verrouillé en effet il n'y avait pas de serrure. Une poussée d'adrénaline monta en elle, et soudainement l'italienne saisit plusieurs rongeurs de sa main gauche et de sa main droite ouvrit la fenêtre et les posa sur le rebord. Puis elle refit cela jusqu'à qu'il n'y en ait plus une dans la cage. Dantes l'observait sans rien faire, un sourire machiavélique illuminait son visage, il était prêt à continuer son plan. Mais il fut coupé par la sonnette de la maison et laissa les autres idées qu'il avait en tête pour aller ouvrit.

Zaira ferma la fenêtre puis enleva ses gants de cuir marron, elle rejoignit le Boss jusqu'à la porte. Quand le trentenaire ouvrit la porte, Garcia entra. Et son regard se posa directement sur la jeune femme.

- Qu'est ce qui c'est passé ?

Soulagée de voir son ami, elle se jeta dans ses bras, le garde répondit à son étreinte puis la décala gentiment avant de lui dire.

- Peux-tu sortir je dois parler à Dantes ?

Son visage opina puis sans demander plus, l'italienne les quitta pour prendre le même chemin dans le bois pour rentrer à la villa, d'un pas précipité.

Garcia croisa les bras mécontent de son ami, sachant qu'il lui avait fait du mal.

- Dantes une discussion s'impose.

Amour et Horreurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant