Chapitre 40

9.5K 603 17
                                    

Dix heures venait de sonner, Zaira et Emy s'occupaient de ranger la table pendant que les hommes fumaient à plusieurs mètres de l'habitation.

- Depuis combien de temps êtes-vous en couple, toi et Dantes ?

Tenant une fourchette et une cuillère dans sa main gauche, l'italienne les fit tomber par surprise.

- On ne sort pas ensemble, on est juste ... amis.

Elle ramassa les couverts à terre puis eut un rire amer, n'arrivant pas à s'imaginer, elle avec un homme tel que Dantes.

- Pourtant vous semblez beaucoup vous appréciez et même plus ...

La belle italienne sourit gêné tout en rangeant les ustensiles dans un lave-vaisselle.

- Oui c'est vrai, il est ... gentil et attentionné.

- Et n'oublis pas, il est à tomber. Rigola l'américaine décelant de honte chez son amie.

- Il n'y a pas de honte à aimer un homme.

Zaira murmura faiblement de peur de se faire entendre par le mafieux.

- Je ne l'aime pas.

- On t'a déjà dit que tu mens très mal ?! Déclara la blonde amusée par le début de rougeur gagnant les joues de la femme.

L'orpheline cacha son visage dans ses mains abdiquant contre la copine de Matthew.
La fine main de cette dernière se posa sur son épaule et lui murmura pour la rassurer.

- Je suis sûre que c'est réciproque, vue les regards qu'il rejetait sur toi.

- Ne dis pas de sottise, je suis trop banale, pour lui !

Les yeux droits devant lui, Dantes observait la nuit sombre illuminait par des milliers d'étoiles.

- Tu sembles tout le temps pensif, y a-t'il un souci ?

L'interpellé détourna ses yeux du ciel pour les fondre dans le noir des pupilles de son voisin.

- Je suis de nature réservé et froid.

Déterminé l'américain semblait vouloir en savoir plus sur l'homme bien mystérieux.

- Pourtant une certaine femme a su le briser, je me trompe ?

La réponse fut un court silence où le mafieux ferma les yeux tout en expirant un nuage toxique.

- Non, tu as raison.

Peut désireux d'étaler les circonstances de leurs rencontres à cet homme curieux, le trentenaire détourna la conversation.

- Et toi comment tu as connu Emy ?

- Bien, elle travaillait dans un restaurant en face de mon entreprise. Je n'allais jamais dans c'est vieux bar remplit d'ivrognes ... Puis un jour, je me suis laissé aller et je suis rentré avec mon meilleur ami puis je l'ai vu. Elle resplendissait dans son tablier blanc cassé, ses cheveux blonds étaient attaché par un élastique rose ...

Soudainement une idée germa dans l'esprit du Boss sans s'occuper de la suite il coupa court à son explication.

- Tu as dis que tu es patron ?!

- Et bien oui, pourquoi ?

Caressant sa fine barbe couleur éden, sa cervelle bouillait intérieurement.

- Justement je cherche à me reconvertir ... professionnellement.

Lui aussi intéressé par cette nouvelle Matthew retourna complètement son buste vers Dantes.

- Tu travailles dans quoi ?

- Qu'importe est ce que cela t'a pris beaucoup de temps à te développer ?

- Hum, non je dirai cinq ans, ce qui n'est pas énorme. Je travaille dans le secteur informatique, les logiciels anti-pirates. Cela te plairais que je te montre mon entreprise ?

Un rictus perça la bouche de Dantes qui s'empressa d'acquiescer.

- Oui.

- Et pourquoi tu veux te reconvertir ?

- Disons que si je sors avec Zaira je ne veux pas qu'elle se fasse éclabousser par ... Certaines chosse.

Suite à ses mots, un long silence s'installa et plus les minutes passaient plus la chaleur disparaissait. Un vent se leva, soulevant les branches des cocotiers, bananiers et tous les autres. Puis soudainement les nuages arrivèrent effaçant le ciel étoilé pour venir assombrir la nuit.

- La pluie va tomber bientôt, il faut rentrer. S'exclama le propriétaire en écrasant sa cigarette contre un cendrier suivit par le trentenaire ensuite.

Ils rentrèrent dans la maison et découvrit les deux femmes en pleine conversation sur les cousins du canapé. Naturellement Dantes se plaça au côté de l'italienne, elle tourna sa tête puis lui sourit tendrement.

- Ah mon avis, il pourrait y avoir une tempête. On va rentrer, tu es d'accord Zaira ?

- Très bien.

Ils se dirent au revoir puis prirent la route sous des torrents d'eau. La nuit était aussi noire que l'encre d'un stylo et les gros nuages ne présageaient rien de bon.

- Je pense qu'en sortant nous aurons le droit à une douche gratuite. Déclara Zaria voulant combler le silence présent dans le véhicule.

- Oui.

Le trentenaire ne semblait pas disposé à avoir une discussion avec sa voisine. Elle ne persista pas et se contenta de tourner son visage vers la fenêtre remplit extérieurement d'une multitude de gouttes.

Ils arrivèrent devant leur logis, quelque cinq minutes plus tard. Le moteur coupé, l'italienne allait sortir quand un tissu chaud vient se poser sur ses épaules. Presque automatiquement elle vrilla son regard dans les pupilles noirs.

- Garde-le tu vas attraper froid !

- Qui de nous claque des dents ? Demanda mi-amusé, mi-sérieux. Dantes pas le moindre du monde disposé à récupérer son polo noir.

Il ne lui laissa pas le temps de protester que torse nu, il sortit du 4x4 pour courir se réfugier sous la petite terrasse couverte.

Faisant de-même, la belle courut se réfugier mais glissa sur le bois humide et faillit écraser ses fesses contre.
Mais une poigne la retint à temps, puis la tira jusqu'au torse de son propriétaire.

- Et bien il ne vaut mieux pas te laisser seule, dieu sait ce qui pourrait t'arriver !

Le crâne contre les pectoraux musclés ainsi qu'entouré d'un bras, l'orpheline se sentait privilégiée.

Mais se fut de courte durée car arrivé dans le salon, il la lâcha pour retirer sans honte son pantalon et ses chaussures ainsi que ses chaussettes. Se retrouvant en sous-vêtements, il put lire la gêne sur le visage de Zaira, dont les joues se coloraient et le regard était détourné.

Sans plus s'attardait, il saisit les vêtements pour les jeter dans le lave-linge. Il entendit la voix de l'italienne venant de la cuisine.

- Vas te laver, tu es tout mouillé !

- Entendus.

Dix minutes plus tard il ressortait avec juste une serviette autour des hanches. Il entra dans la chambre pour y trouver Zaira entrain de boire une infusion face à la fenêtre donnant sur un petit bois.

- Tu peux aller te laver mais avant viens !

Elle posa la tasse fumante sur une table de chevet, puis s'approcha de l'homme. Il fit un pas vers elle puis glissa sa main contre son cou pour rapprocher son visage du sien et l'embrassa avec gourmandise et délicatesse. Ses douces mains se posèrent contre son torse dure comme marbre.

- Je deviens fou de toi ! Murmura t'il dans la lobe de son oreille.

Amour et Horreurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant