Chapitre 7 : Il doit mourir ?

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IL DOIT MOURIR. IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR IL DOIT MOURIR. Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir. mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir.Il doit mourir. Il ... doit ... mourir...

Je ne me souviens que de ça. Ces trois mots. L'instant d'après, c'est le noir. Je pense. Je suis mort ? Cette pensée me traverse l'esprit ou ce qu'il en reste. Je peux penser. Peut-on penser lorsqu'on est mort ? Je ne sais pas. Je cherche, sans bouger. Je regarde, sans voir. Je ne ressens rien. Je ne fais rien. Je suis là, j'attends. Est ce que c'est ça la mort ? Une longue attente infinie ? Un état sans description, sans forme, sans rien. Je ne suis rien ici. La seule chose certaine, c'est que je pense. Je suis conscient de moi, je sais qui je suis. Je suis Eijiro. Je suis un monstre de l'arène. Mais est ce que cela a de l'importance ? Cette réflexion est inutile. Si je suis mort alors... Ça ne va nul part. Je ne peux pas être mort. La mort ne peut pas être une attente infinie dans un non-lieu. Je dois être vivant, je dois avoir survécu... Mais à quoi je dois survivre. Je dois survivre à l'arène, c'est sur, mais à quoi bon. Ou j'irai, si je survis à l'arène ? Quand je fuirai l'enfer, où puis-je aller ? Je ne sais rien, je ne connais personne, personne... sauf Mina. C'est pour elle. C'est pour elle, que je dois survivre, pour la protéger, pour la voir grandir dans autre chose que la taverne d'une arène de monstre. Pour la voir être heureuse de vivre, pas de trembler dès qu'elle me voit rentrer le matin, couvert de cicatrices et de blessures. C'est ma seule raison d'être, c'est elle que je dois sauver, pas moi, pas ma haine, pas Kirishima, juste elle. Et lui ? Où est-il ? Si je suis mort, il devrait être ici aussi. Je ne le sens pas, je ne l'entends pas. Pourtant, penser à lui m'a fait quelque chose... Je ne sais pas quoi. Ressentir ? SI je ressens, je suis vivant ? C'est Kirishima, il doit être en train de contrôler le corps et m'a plongé ici pour que je disparaisse. Je l'appelle de toute la force de mon esprit. Plus je pense à lui, plus je recommence à vivre. D'abord des brides d'information, traverse le néant qu'était ma vie. Puis de plus en plus, des sons, des odeurs, de sensation sur ma peau. Puis c'est une chaleur qui me parvient. Elle est douce, douce comme je n'en n'ai jamais éprouvé. Elle est là, à porter de main, il faut juste que je la saisisse et qu'elle reste avec moi, pour toujours. Qu'elle me guide, or de cette horreur sans vie. Je dois la prendre, maintenant.

J'émerge enfin de ce néant. Je suis allongé dans une habitation qui semble creuser dans une falaise. Je suis allongé sur le dos, sur un lit de paille et recouvert d'une couverture. Je tourne la tête, la salle est éclairé par la lumière du jour. Il est tôt, 6h-7h max. Le soleil semble commencer sa course. Je commence à sortir de mon lit, alors que j'entends des pas à l'extérieur. Des pas et des paroles. Impossible de se planquer dans cette pièce, la seule zone qui ne soit pas en ruine est le lit. Je vais les confronter. J'aurai l'effet de surprise. Je ne suis plus dans une cellule de l'arène. Il a dû se passer quelque chose depuis le combat contre cet arrogant noble. Les propriétaires des voix se rapprochent, puis j'en reconnais une. Je surgis hors de la pièce et je retrouve Mina en train de discuter avec le noble. Ils portent un sac rempli de gibier. Lorsque Mina me voit, elle lâche le sac et cours me prendre dans ses bras. Elle me serre fort, comme si j'allais disparaître si elle ne me tenait pas assez. Je lui rends son étreinte et pendant quelques instants, je suis heureux d'être là, avec elle. Des cris nous séparent.. C'est le noble blond qui râle. Il peste contre Mina qui a abandonné sa prise du sac. Les résultats de la chasse, semblent-ils. Mina retourne l'aider, et ensemble ils finissent de tirer le sac devant la grotte. J'aide du mieux que je peux, mais ils semblent se débrouiller. Je m'installe donc autour des braises qui traînent devant l'entrer de la tanière.

L'arène des monstresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant