Chapitre Second.

1.5K 240 40
                                    

Note d'auteur.

Voilà le second chapitre ! J'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à me dire s'il y a des choses qui ne vont pas ! (en relisant quelques uns de mes os, j'ai remarqué que je faisais souvent des fautes de frappe, j'essaye de faire plus attention maintenant)

Des bisous !

Chapitre 2.

« Yesterday I died; tomorrow's bleeding

Fall into your sunlight »

Oikawa ouvrit les yeux sur un mur blanc cassé, en grande partie caché par un chariot gris rempli de compresses et de gants en plastique. Sa tête lui tournait si fort qu'il resta immobile quelques instants encore, son regard vide fixant l'une des roues du chariot, sentant le sol sol dur sous ses hanches et son épaule droite.

Il se sentait complètement amorphe, vide, inanimé et creux.

Sa tête était embrumée par des centaine de pensées futiles – qui tourbillonnaient dans son esprit comme une tornade mais aucune ne semblait avoir de sens pour lui dans l'instant présent –, pourtant tout ce qu'il pouvait encore entendre – cela résonna encore et encore en lui, comme un écho dans une grotte vide et humide – était : Mort cérébrale. Il n'en revenait pas. Ses oreilles avaient belles et bien reçu l'information, mais son cerveau avait ensuite perdu cette dernière en cour de route. Tout cela était bien trop réel : les gens, les sons, les images, les sensations, et il ne pouvait désormais plus se retirer l'idée que ce cauchemar était bel et bien vrai. Que sa sœur était belle et bien morte.

Morte.

Il grimaça en sentant les larmes lui monter aux yeux, sa gorge se serrer, et ses muscles se tendre, puis inspira un grand coup. Il devait savoir. Oikawa tenta de se redresser, petit à petit, et sentait encore le sol tanguer sous son poids. Il devait se mettre debout, marcher, jusqu'à trouver un médecin. Il fallait qu'il en ait le cœur net, qu'on le lui dise à lui, les yeux dans les yeux. Il fallait qu'il la voit.

S'appuyant sur le mur le plus proche, il inspira une nouvelle fois afin de reprendre ses esprits et de faire en sorte que ses jambes s'arrêtent de trembler. Tooru fit quelques pas hésitants, puis s'avança plus franchement dans les couloirs incolores de cet hôpital. Jamais il n'aurait cru que ces endroits soient réellement blancs du sol au plafond, comme dans les films, mais il fut très rapidement forcé d'admettre que c'était bel et bien le cas, en tout cas pour celui-ci. Les murs et les couloirs se ressemblaient tous, et il fut bien étonné de constater qu'ils étaient pour le moment plutôt vides : il n'entendait personne, pas de voix ni de cries, en totale opposition avec l'animation du grand hall de tout à l'heure.

En tournant au croisement le plus proche, il entendit des personnes venir dans sa direction – ce qui le fit sursauter –, si bien qu'il s'arrêta – comme un automatisme –, immobile au milieu du passage. Quelques secondes passèrent, puis des infirmières affolées le doublèrent en courant, babillant des paroles qu'il ne comprit pas dans un premier temps. Puis soudain, un nom ressortit du lot :

– ... Tooru-kun dans le bloc trois. Apparemment il leur donne du fils à retordre...

Oikawa haussa un sourcil. Certes, son prénom était assez commun, mais pour le moment il n'avait plus d'autre solution, et il était sans aucun doute perdu dans ce dédale de chemins identiques. Il les regarda s'éloigner durant quelques secondes, puis se décida à se lancer à leur poursuite.

Il se sentait lourd et lent, mais le châtain réussit tout de même à ne pas les perdre de vue trop longtemps. Lorsque l'une d'entre elles passa la porte d'une pièce, Oikawa la suivit sans même réfléchir.

Shattered || IwaOiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant