Halloween

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- Des bonbons ou un sort ! rigolèrent les 3 enfants à ma porte tandis que je leur ouvrais.
- Houou ! Mais dites-moi c'est qu'ils font peur ! m'exclamais-je, rigolant à mon tour. Alors toi tu dois être un Stalfos...
- Oui !
- Toi un crocodile !
Je soulève un peu sa capuche en forme de gueule de reptile.
- C'est bien cela, Nesumi ?
- Oui ! rigola-t-elle en sautillant. Ich bin Schnappi, das kleine krocodil !
- Et toi.... Dis-je, ne comprenant pas trop son costume.
Il rigola, et baissa la tête, cachant son visage avec son bonnet vert, pour ne pas que je le reconnaisse. J'approche ma main et lui soulève un peut son chapeau. Soudain, il sauta violemment et m'effraya.
- Bouh !! cria-t-il.
- Wohoo, tu m'as fait peur dit donc ! rigolais-je en découvrant le visage du petit chenapan.
Des cheveux violets en bataille, des yeux rouges brillant de malice, et un sourire plein de fierté. Malgré son maquillage blanc lui couvrant la face, je le reconnus facilement.
- Et bien Lavio, en quoi es-tu déguisé ? lui demandais-je en souriant.
- Ça ne se voit pas ? Je suis déguisé en le héros déchu ! rigola-t-il en tournant sur lui-même, faisant tournoyer sa tunique vert foncé.
Je perds mon sourire. Alors là...
- Ah oui ! Maintenant je comprends ! riais-je pour ne pas inquiéter les enfants.
Je me retourne et vais chercher mon chaudron à bonbons et leur en offre.
- Merci Link ! me dirent-ils en partant, tout joyeux d'avoir reçu autant de friandises.
Je leur fais un signe de la main et ferme la porte. Je m'adosse à celle-ci et soupire. Le héros déchu hein ? Pff, encore ces âneries. Le clocher sonne 22h et je baille. Je vais aller me coucher moi...
Je me réveille en sursaut, trempé de sueur, haletant.
- C'était juste.... Un cauchemar.... Juste un cauchemar.... Murmurais-je pour me calmer.
Je m'assois sur le rebord de mon lit et me prends la tête entre les mains. Je souffle un bon coup, et me lève. J'enfile un manteau et sors de chez moi. Je commence à marcher tranquillement dans la rue, histoire de me changer les idées avec l'air frais de la nuit. Je regarde les décorations extérieures des gens : citrouilles, bandelettes chaudrons lumineux, Skulltulas accrochées un peu partout, et fausses chauves-souris suspendues aux toits. Cette année, je n'ai pas fait trop d'effort pour Halloween, ayant un peu la tête ailleurs ces derniers temps. Au loin, le clocher sonne minuit, me faisant sortir de mes pensées. Je lève la tête, ferme les yeux et inspire profondément. Le froid agresse subitement mes poumons, me faisant tousser. Au-dessus de moi, la pleine lune brille tellement qu'elle illumine les rues à elle seule.
- Meoww~
- Aaah !! m'effrayais-je en sautant en arrière, mes mains devant moi en signe de ''protection''.
Je baisse la tête vers le sol, et découvre un petit chat noir assis non-loin de moi, en train de se lécher la patte. Je soupire. J'ai eu peur d'un chat ! Sérieusement ? Je suis pourtant pas une flippette moi ! Je souris, et m'avance doucement vers le chat. Je m'accroupis devant lui, et commence à le caresser. Il se roule par terre et je lui grattouille le ventre.
- Mais tu es une dame ! constatais-je en souriant. Et comment tu t'appelles, hein ?
Le chat me regarda bizarrement, et se rassit, se léchant à nouveau la patte. Je regarde si elle a un collier, en vain.
- Tu sais quoi ? Je vais t'appeler Ptikatz ! dis-je en lui caressant affectueusement la tête.
- Mreow~, fit-elle en se frottant à moi.
Je souris, mais soudain le chat se retourne et se fige, il crache et s'enfuit rapidement. Je n'ai même pas le temps de le retenir qu'elle n'est déjà plus dans mon champ de vision. Je me relève, et regarde dans la direction que le chat fixait. Je suis alors stupéfié de voir ce qui me fait face, et que je n'avais jamais remarqué : une grande maison totalement délabrée se tient devant moi, entouré d'un grillage ne servant pas à grand-chose et d'un portail ouvert.
- C'est quoi cette maison hantée ? murmurais-je, ne sachant comment définir cette vision autrement.
Tout à coup, mes jambes avancent toute seules, comme attirées par cette vieille maison, sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Je passe le portail en posant une main dessus, le faisant horriblement grincer. Je pénètre dans le jardin de la bâtisse, dont l'herbe aurait bien besoin d'être coupée. Je tourne la tête à droite et à gauche, espérant secrètement que quelqu'un vienne m'empêcher d'entre, car honnêtement, elle ne m'inspire pas confiance cette maison... A travers les hautes herbes, j'aperçois des morceaux de pierre. Intrigué, je m'en approche, ne me souciant guère du gazon m'arrivant à la taille. Une fois assez proche, je me fige. Ces morceaux de pierre... ce sont des tombes formant un cimetière ! Je m'approche de l'une d'entre elles, et remarque une inscription dessus, alors que je vois clairement de loin que les autres sont nues. Cette inscription dit : « Ici repose le vénérable Morcégo. Quiconque osera profaner son tombeau se verra frapper par la malédiction des damnés »
En lisant cela, un frisson me parcourt. Eh beh ! Ils savent comment faire pour faire fuir les gens ! Je laisse échapper un rire nerveux, quand tout à coup, un bruit derrière moi me fait sursauter. Je me retourne vivement, mais rien. Je jette des coups d'œil frénétiques autour de moi, sans pour autant voir quelque chose. Je décide de sortir des hautes herbes, on sait jamais... Je refais face à la terrible maison, et remarque des statues d'Effroi. Mais... est-ce réellement des statues ? Je crois que oui, car sinon elles émettraient une sorte de plainte rauque. La porte de la bâtisse s'ouvre soudain toute seule, grinçant un peu. Je me dirige vers elle, sans me préoccuper des statues, pendant que d'inquiétants hululements retentissent, et entre dans la sinistre demeure. Je fais quelque pas à l'intérieur et.... BAAM !! Je sursaute violemment au moment où la porte se claque, faisant trembler toute la maison, moi y compris. Un souffle rauque se fait entendre non loin de moi accompagné par un battement d'ailes. Je m'avance lentement, et une bougie à flamme rouge s'allume, illuminant la pièce de son effrayant halo carmin. Je découvre alors une sorte de sarcophage, les terrible pierres mangeuse de chaires, ouvert. Je m'en approche, et une chauve-souris se pose sur le bord de la pierre m'empêchant d'approcher plus.
- Bonjour petit monstre, je m'appelle Kenshiro et suis le gardien de cette tombe. Nul n'a le droit de s'en approcher, à moins d'être l'Elu.
Je reste un moment sans bouger, fixant l'animal. I-Il vient de parler, n'est-ce pas ? Je n'ai pas rêvé hein ?
- Tu parles bien l'Hylien, je me trompe ? me demanda le dénommé Kenshiro.
Je secoue la tête lentement, troublé.
- Et qui es-tu, petit monstre ? continua-t-il.
- Je ne suis pas un monstre ! m'indignais-je.
- Alors qu'es-tu ? me demanda-t-il encore.
- Je... Je suis Link ! Le Héros d'Hyrule ! dis-je, fièrement.
- Alors c'est donc toi... Bien ! dit la chauve-souris parlante en s'envolant pour disparaitre dans la pénombre.
Drôle de créature... Bon ! Je m'approche doucement du sarcophage, et remarque une inscription dessus : « Ici repose la princesse Zelda, de son vrai nom E'lara, en compagnie de son défunt chevalier, Link, le Héros déchu. Tous deux protégés par le saint Dragon de la Déesse Hylia, vivant dans son Lac du même nom, Nessy »
Quoi ? Ce doit être une erreur ! Ce... Ce ne peut pas être ma tombe ! Je regarde à l'intérieur de la pierre, et découvre un cadavre en décomposition, rongé par d'immondes asticots. Je retiens un haut-le-cœur, et m'appuies sur le rebord de la pierre pour éviter de tomber dans les pommes à cause de l'odeur infâme. Soudain, deux mains me poussent brutalement, me faisant tomber dans le sarcophage. Un linceul me recouvre, m'empêchant de sortir. Je tente tant bien que mal de me débattre, mais je suis cloué au fond. Je sens les asticots ramper sur moi, me dévorer la chaire, se glisser sous ma peau. La puanteur du cadavre n'arrange rien, et je crie. Je crie de douleur. De désespoir. Je veux sortir d'ici. Je n'aurais jamais dû sortir de chez moi ce soir. La douleur est atroce ! Je hurle à la mort. Tout à coup, elle se transforme en picotement. Des picotements dans le ventre. Mes larmes coulent tellement ça fait mal.
- Cot ! Cot !! Cot, Cot ?
Je me réveille en sursaut, trempé de sueur, haletant.
- C'était juste... Un cauchemar... Juste un cauchemar... Murmurais-je pour me calmer.
Je me redresse sur mon lit et me prends la tête entre les mains. Je souffle un bon coup. Le picotement est toujours là, mais moins intense. Je lève la tête, et rigole. Je prends la bestiole qui se trouve sur mon ventre et la serre contre moi.
- C'est pas bien de me picorer pendant que je dors, Dragoonkain et tu le sais hein ? Monsieur cocotte !

Histoire courte écrite par Nouka_13, avec un petit hommage aux fondateurs du discord Zelda Univers (mot en italique)

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