One shot

Adieu

Avant dernier texte du one-shot 🥀
Un premier adieu.

***

J'ai le cœur qui tambourine. Je n'arrive plus à réfléchir. Mes émotions dominent, mes sentiments m'attrapent.
Mes yeux fixent mon tel mais dans ma tête je ne vois que toi. La solitude m'enveloppe dans cette pièce entièrement vierge.
Je suis en train d'avoir la pire idée du monde.
Je suis tiraillée entre la raison et l'instinct qui me pousse à chercher la vérité.
Je prends mon portable dans mes mains, je tremble en cherchant ton numéro que je connais si bien, même si ton nom ne lui est plus attribué et les messages de nos amours disparus. Pourtant, à ce moment, c'est comme si je les relisais tous.
Je vais le regretter sitôt envoyé, je le sais. Mais, dans Amours Solitaires, lire toutes ces déclarations d'anonymes, leurs sentiments et leurs tourments, ont ravivés les miens et c'est tremblante, que j'essaye de trouver le même courage qu'eux, une dernière fois, avant de partir.
Je fais face à mon clavier comme je ferais face à mon miroir. Qu'est ce que je ressens? Qu'est ce que j'ai envie de te dire?
Je laisse mes doigts glisser sur mon clavier et avant même que je m'en rende compte, ma page est remplie:

Hey.

Je sais que ça fait un peu longtemps.
Je sais que je vais regretter d'avoir fait ça, que je vais avoir terriblement honte, que je vais fuir ta présence, encore plus que maintenant.
Je connais déjà ta réponse à mon message mais j'ai la folie d'espérer que mes sentiments t'atteindront une dernière fois et promis, je ne reviendrais pas.
Nous étions amoureux et brisés quand nous nous sommes rencontrés. Je noyais ma peine en te parlant et avant même que je m'en rende compte c'est à toi que je pensais le soir. Mais je ne suis pas utopiste, quand nous sommes sortis ensemble, je me doutais que ça ne durerait pas éternellement, j'avais du mal à m'abandonner une seconde fois.
Mais nos baisers évanouissaient tout en moi. Et finalement, j'ai fini par m'attacher, plus que je ne l'aurai cru. Je te voulais toujours plus, tu me manquais un peu plus chaque jour où tu quittais ma chambre.
Je n'ai jamais dis ce que je ressentais, c'est être faible, tu comprends? J'étais fière et tellement bête.
Finalement, tu as fini par t'éloigner de plus en plus. On n'était pas fait pour durer, n'est ce pas? La peur que tu ne m'aimes plus me tiraillait parce que, au fond, je le savais. Je le savais avant même que tu le saches.
Mais pourquoi, as-tu continué à m'embrasser ces nuits là? Pourquoi as-tu continué à me faire espérer? J'avais si mal le soir, seule. Si tu savais comme je t'aimais ces nuits là, si tu savais comme je te voulais alors que tu ne me voyais presque plus. Si tu savais comme j'ai pleuré pour t'envoyer ce message, pour admettre ce que je ne voulais pas voir. Cette nuit là, comme j'ai pleuré pour te dire ce que j'avais sur le cœur, sans jamais mentionner que je t'aimais alors que c'était ce que mon cœur criait de plus fort. Encore là Je jouais la fille forte pour ne pas m'effondrer.
Après ça, évidemment, j'ai essayé de t'oublier, je t'ai même oublié.
Alors pourquoi, quand on s'est à nouveau fait face ces sentiments ont ressurgit? Je ne pouvais te faire face, je ne pouvais te le dire. Je n'arrivais pas à comprendre ce que c'était.
L'amour, je ne sais pas ce que c'est, je ne sais pas si j'ai un jour su.
« L'amour, si c'est le destin, il sera réciproque. L'amour, si c'est le destin, on se retrouvera. »
Dit moi ce que je ressens si ce n'est pas de l'amour? Dit moi quel est ce vide en moi? Quelle est cette honte qui me couvre quand je repense que je me suis donnée tout entière à toi? Dit moi quel est ce pincement que je sens quand je te vois? Quelles sont ces larmes quand je t'écris ça ?
Pourquoi j'ai envie de te parler alors que je t'ai repoussé? Pourquoi j'ai encore envie de te parler alors que tu t'es lassé? Pourquoi je t'ignore alors que j'ai envie de t'avoir pour moi? Pourquoi je t'écris ce message là?
Je veux disparaître de ta vie, seulement parce que tu ne veux pas faire partie de la mienne.
Je n'ai jamais été entièrement honnête. Je t'ai menti, je me suis menti, je mens, je me mens. Je le sais.
Je t'aime, je le sais.
Je sais que je n'ai pas le droit, mais mon cœur le crie à n'en plus pouvoir.
C'est mon aveu à moi-même, le dernier mot de notre histoire, mon au revoir.
Merci pour tout le bonheur que tu m'as apporté.
J'espère sincèrement que tu es heureux.

Adieu.

Jamais autant de larmes ont baignés mes joues. Ma gorge me fait mal à force d'étouffer des sanglots que je veux enfouir au plus profond de moi.

C'est fini,

***