Tome 1 - Chapitre 1 : Le Berceau

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Nous sommes en l'an 2235, après différentes catastrophes nucléaires et guerres, seule une partie de la planète est encore habitable et seuls ceux dont le patrimoine génétique a muté à cause des radiations ont pu survivre. Au-delà de la survie, ce phénomène offrit certains pouvoir à ceux qui savaient les développer puis les maîtriser. Nous pourrions la situer dans une région qui correspondait auparavant à la rencontre entre les Alpes et le Lac Léman. La topographie paysagère n'est plus du tout celle que l'on connaissait auparavant, déserts de sables d'un côté et de neige dans les montages. Une grande forêt a repoussé sur la plupart des anciennes villes que nous avions connues. Et, le berceau, un village créé de toute pièce par des survivants à l'aide de débris des anciennes villes et des ressources qui sont de nouveau disponible. Agriculture, chasse et patrouilles sont les quotidiens au sein de ce village bordé par une montagne et dont le bassin d'eau est alimenté par une cascade. C'est ici que l'histoire de nos héros prend sa genèse.

Six heures du matin, les premiers rayons du soleil viennent caresser mon visage pour que j'ouvre enfin les yeux. Aujourd'hui j'avais rendez-vous à la première heure dans le QG des Ultras, l'unité de sécurité du village dont j'étais l'un des leaders. Nous avions une mission à l'extérieur de nos murs aujourd'hui, du côté de la forêt. Il fallait que je me dépêche pour ne pas être en retard le temps de remettre quelques-unes de mes longues boucles blanches en place et de réveiller un grand brun costaud à la peau mate ainsi qu'un autre plus fin aux cheveux châtains et la peau claire à savoir mes deux meilleurs amis et colocataires et j'étais prêt à partir.

- Oh Soto ! James ! Bougez-vous sinon le dopé va encore nous causer des emmerdes...

Ah le dopé, comment vous expliquer... Dans les Ultras il y avait 5 sections de 10 membres chacune et une section directrice composée de chaque leaders de section – dont moi car j'étais le leader de la section 3 – et celle-ci était gérée par le dit dopé un prénommé Bruce. Ce mec, tout le monde d'un minimum censé le détestait, en fait pratiquement tout le berceau ne l'aimait pas sauf ses petits suiveurs assoiffés de pouvoir. C'était une espèce de grand monstre blond ultra baraqué, antipathique au possible. Mais bon, c'était un bon chef de guerre paraît-il, personnellement j'en doutais et nos relations était très compliquées car il devait m'apprécier autant que moi je l'appréciais il ne supportait pas que la moitié de mes origines prennent leur source dans le peuple du désert.

Quoi qu'il en soit, j'avais rangé mon épée dans mon dos et deux petites dagues sur ma ceinture tandis que Soto, le grand à la peau mate, nous attendait devant la porte pour partir. Il nous fallut attendre encore 5 bonnes minutes pour que James daigne nous rejoindre.

- Toujours le dernier arrivé, pesta Soto d'air un mi amusé et mi agacé.

James ne répondit que d'un sourire et nous partîmes en direction du QG des Ultras, c'était la plus haute tour de nos remparts, nous pouvions la voir d'absolument tout le campement du haut de ses quinze étages seule la tour centrale qui était, elle, réservée aux activités politiques la dépassait en hauteur. D'ailleurs, lorsque nous avions quitté notre petite maison faite de bois, de paille et de taule, c'était la première chose que nous pouvions voir. Le contraste entre notre maison qui faisait peine à voir et cette majestueuse tour faite à partir de matériaux récupérés sur différentes ruines de constructions anciennes était d'ailleurs assez risible mais bon, comme elle faisait partie des remparts il fallait qu'elle soit solide au moins autant que la montagne qui bordait l'autre côté de notre village.

Alors que nous étions sur le chemin de la fameuse tour des Ultras, nous rencontrâmes une petite brune aux reflets roux, ses formes très généreuses avec l'air enfantin collé à son visage. C'était Alice, une de mes amies, l'incarnation de la douceur et de la gentillesse, le tout sur un fond de naïveté. Elle avait le visage grave aujourd'hui, que pouvait-il bien se passer ? Je signalais à mes deux compères de continuer sans moi, je les rejoindrais plus tard pour le moment je me concentrais sur la jeune fille. Je lui fis un signe de la main pour attirer son attention tandis que je m'approchais d'elle.

2235 - La vie après le désastreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant