Tome 2 - Chapitre 3 : Objectif atteint

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Notre traversée était donc entamée et nous étions tous à un poste bien précis pour pouvoir rattraper le reste du groupe parti avec les radeaux. Je faisais partie de ceux qui devaient ramer, pas le travail le plus reposant vous vous en douterez. J'étais entre Adam et James, ce qui me garantissait une bonne ambiance malgré la pénibilité tant ces deux là ne pouvaient pas tenir en place 5 minutes, surtout lorsqu'il s'agissait de taquiner les autres.

- Hey James force pas trop sur tes jambes de coq. Lançait Adam

- Je vais forcer sur ta sœur surtout. Répondait James

Et ce cirque dura tout le long de notre périple avec John qui s'y mêlait entre deux bourrasques soufflées sur la voile pour augmenter encore un peu notre vitesse. Il ne nous avait pas fallu bien longtemps pour rattraper les autres, un peu plus d'une heure, peut-être deux. Il faut dire que nous avions tout fait pour ne pas les laisser prendre trop d'avance. Nous allions enfin pouvoir nous reposer et nous laisser porter par le vent.

Mais pour cela nous devions accrocher tous les radeaux au cordage et faire remonter leur équipage avec nous. Nero fut le dernier à remonter. Nous avions maintenant tout le temps de bavasser et bavarder.

- Vous avez pas eu trop de mal ? Demanda-t-il

- Avec nos nouvelles techniques on les a démontés t'inquiètes. Coupa Adam avant que je ne puisse répondre

- On s'en est sortis sans trop de mal ça va oui. Me contentais-je d'ajouter

Nero fut tout de même intrigué par les paroles d'Adam :

- Des nouvelles techniques ?

- On vous montrera ça une fois arrivés ne t'en fais pas. Conclus-je

Plus tard dans la soirée, je rejoignis Luna et Mina, en pleine discussion.

- Tiens, deux des trois femmes à qui je dois la vie. Lançais-je ironiquement Le voyage se passe bien pour vous ?

- Hm ça va, on était curieuses de savoir pour combien de temps on en aurait. Répondis Luna

- Alors ça.... Même mois je peux pas vous le dire les filles. Mais notre patience sera récompensée, j'en suis certain. Rien ne peut être pire que le berceau et ses alentours de toute façon.

Je tentais d'être le plus optimiste et rassurant possible, j'affichais alors un large sourire sur mon visage. On allait avoir besoin de tout le monde il fallait donc que le moral des troupes soit au beau fixe.

Le reste du voyage se déroula sans trop d'encombre. Nous avions eu la chance d'observer différents animaux marins que nous n'aurions jamais pu voir dans d'autres circonstances. En excluant les petits soucis liés au mal de mer, il était même possible de dire que notre troupe en était ressortie plus joyeuse et soudée que jamais, tout le monde avait enfin pu prendre le temps de se découvrir et de tisser des liens. Un peu de calme, c'était vraiment du luxe pour nous et on était totalement revigorés. On avait même trouvé le moyen de s'entraîner un peu sur le bateau. Tout était prêt pour démarrer nos nouvelles aventures.

Après plus d'un mois de voyage, et la fin de notre stock de vivres qui nous avait poussé à improviser des séances de pêche, la terre commençait à se dessiner au loin. Les cris de joies ne tardaient pas à se faire entendre aux quatre coins de notre flotte improvisée.

Plus on se rapprochait, et plus nous pouvions voir une sorte de village sur la côte. Tout avait l'air si paisible et n'avait rien à voir avec ce que nous avions connu jusque-là. J'avais hâte de découvrir tout cela, j'en trépignais d'impatience. Et notre petit lionceau également à en juger par son comportement. D'ailleurs il avait bien grandi, la rapidité de sa croissance était impressionnante ! En quelques mois il n'avait plus rien d'un lionceau et commençait à aborder une belle crinière blanche et soyeuse. J'étais maintenant capable de le monter, cela pourrait peut-être nous servir au combat. D'ailleurs, nous avions fini par lui donner un nom, il s'appelait Reiko. Je fus tiré de mes pensées par Soto :

2235 - La vie après le désastreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant