Chapitre 3 :

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**PDV de Percy**

Quand on arrive à Poudlard, on a comme on l'avait prédit, une bonne heure de retard. En nous approchant, je découvre un grand château. Il est magnifique. Annabeth, derrière moi, s'exclame :

- Percy... Tu as vu l'architecture de ce château ?! Je n'ai jamais rien vu de si... Wao.

Je me tourne vers elle, et la vois bouche bée, les yeux remplis d'étoiles.
Puis je me tourne à nouveau vers l'école, et lui réponds "Oui, j'ai bien vu...". Même moi qui ne suis pas fan d'architecture, tout ça, je dois bien reconnaître que celui qui l'a bâti, est un vrai pro. La nuit est déjà tombée, ce qui rend le château encore plus beau que si il faisait jour. Des milliers de lumières éclairent les grandes tours, et de nombreuses fenêtres décorent les murs. Une forêt se trouve derrière le château, elle paraît menaçante. Et pour mon plus grand bonheur, un lac géant se trouve juste devant. Maintenant, les Pégases foncent droit sur le gazon. En atterrissant, je donne un sucre à Blackjack, et remarque que nous nous trouvons dans une sorte de grand parc autour du château. Même ici c'est beau.

Plus loin, je repère une porte de plus de quatre mètres de haut, et me dis que ça doit être la porte d'entrée. Je pars alors dans cette direction, et tout le monde me suit. On arrive dans un long couloir majestueux, et je ne sais pas pourquoi, mon instinct me pousse vers une autre porte. Alors, par habitude j'écoute mon instinct, même si des fois je ferais bien de m'en garder, et mes amis me suivent encore. Au moment d'ouvrir la porte, Léo passe devant moi, et sans une once de délicatesse, défonce la porte.
Jason et Piper se tiennent par la main, tandis que Hazel et Clarisse sont bras dessus bras dessous. À mon plus grand étonnement, après la guerre Hazel et Clarisse sont devenues très proches. Je trouve ça bien, même si je ne les aurais jamais imaginées amies avant. Moi je joue avec mon stylo, qui, si j'enlève le capuchon, devient une magnifique épée de bronze céleste, Turbulence. Trop perdu dans mes pensées, je ne me rends compte du monde qui nous entoure qu'après que Léo ait crié :

- Oh ! Des tacos !

Mon ventre émet un gargouilli. Nous n'avons pas pris de nourriture pour le voyage. La dernière fois que j'ai mangé, c'était donc au réfectoire hier soir.

- La ferme Valdez, dit sèchement Nico.

Mais je peux entendre d'ici, que lui aussi a apparemment très faim.

- Ouais, en plus c'est de ta faute si on est en retard, ajoute Clarisse.

Même si c'est un coup bas, je dois bien reconnaître que ça fait un point pour Clarisse, zéro pour Léo.

Je vois Léo lever les yeux au ciel, puis regarder autour de lui. Un air inquiet s'affiche sur son visage durant quelques secondes. Puis il dit en notre intention :

- Attendez, les gars, pourquoi est-ce que tous ces gens nous montrent avec leurs bouts de bois ?

Je me retourne, et constate qu'il a raison. Sûrement trop préoccupé par mon estomac vide, je n'ai pas remarqué que des centaines d'élèves nous pointent avec leur "baguette magique", c'est bien ça Hécate ?
Puis je vois un grand homme se lever. Il a une longue barbe blanche, et des cheveux de même longueur. Des yeux bleus perçants, cachés derrière des lunettes en demi lune, et un long nez acquilin. C'est Dumbledore. Ne me demandez pas comment je le sais, je le sais c'est tout. En fait, il a une tête de directeur. Mais bref, Dumbledore s'avance vers nous, puis une fois à notre hauteur, nous demande de le suivre.

On le suit donc à travers un dédale de couloirs, tous plus grands les uns que les autres, tous plus beaux que le précédent. Je suis hypnotisé par la décoration de l'école. Des centaines de tableaux sont accrochés aux murs, des dizaines d'armures de bronze se tiennent dans les couloirs, et il y a aussi beaucoup d'escaliers. D'après Dumbledore, exactement cent quarante-deux. Mais le plus effrayant, c'est quand on regarde de près. Les portraits remuent, et se rendent visite les uns aux autres, ils chuchotent sur notre passage, se demandant sans doute qui nous sommes. Les armures paraissent elles aussi vivantes. Bien qu'elles restent sans bouger, elles paraissent nous observer. Quant à eux, les escaliers, ils bougent sans cesse de place. Pas de doute, nous sommes bel et bien dans une école de magie.

Après avoir montés plusieurs de ces escaliers bougeants, devant nous se tient une grande gargouille en pierre représentant un griffon aux ailes ouvertes.

- Confiture à la framboise, dit Dumbledore souriant.

Sur ce, la gargouille se tourne laissant apparaître encore des escaliers. Cette fois, ils font comme les escalators de notre monde, et montent d'eux même jusqu'à leur étage.

Je me tourne vers mes amis, qui ont des yeux ronds. Confiture à la framboise ? Voyant que nous le regardons tous bizarrement, le professeur Dumbledore nous explique :

- C'est le mot de passe pour accéder à mon bureau. J'ai choisi celui là car il n'y a aucun risque que je l'oublie, c'est la meilleure confiture du monde. Je vous donne le mot de passe parce que nous aurons beaucoup à parler ces prochains temps. Donc autant que vous puissiez venir dès que besoin.

J'hoche la tête, et monte après les autres sur l'escalier de pierre. Il nous mène devant une porte que Dumbledore ouvre, et son bureau apparaît devant nous. La première chose auquel je pense, est que Annabeth doit être aux anges. Et en effet, elle est encore un fois bouche bée, les yeux équarquillés. Le bureau me fait penser au bungalow des "Athéna". Beaucoup de livres à l'apparence ancienne, mais qui ne sont sûrement pas écrits en grec ancien. Il y a aussi de nombreux objets du monde des mortels, pour observer, étudier, et certains, juste pour la déco. Mais la chose la plus belle, est sans doute le grand phoenix aux magnifiques couleurs, qui chante une douce mélodie, posé sur son perchoir.

- Il s'appelle Fumseck, nous informe Dumbledore avec un grand sourire.

Puis il reprend sérieusement :
- Asseyez-vous, nous avons à parler.

Il va s'asseoir derrière son bureau, et avec sa baguette magique, fait apparaître assez de fauteuils pour nous tous. Je m'asseois entre Annabeth et Frank, puis me concentre sur les paroles de Dumbledore.

- Il y a moins d'une vingtaine d'heures, j'ai reçu un étrange appel. La personne s'est présentée à moi comme étant Chiron, le directeur adjoint de la "Colonie des Sang-Mêlés". Il m'a dit des choses me paraissant folles, que la mythologie greco-romaine existe réellement. Je ne le croyais pas au début, car je me demandais comment était-ce possible. Puis avec tous les arguments et les témoignages dont il m'a fait part, j'ai bien dû y croire. Nous avons passé plusieurs heures par "message Iris", durant lesquels il m'a expliqué la situation en détails. Il m'en a appris beaucoup sur votre monde, et j'en ai fait de même pour lui sur le mien. Et enfin, ce soir, vous avez tous débarqué, avec plus d'une heure de retard. Alors je vous demande à tous de vous présenter, et ensuite, je vous direz ce qu'il se passera pour vos prochains jours ici.

Tous un à un, nous disons notre nom, notre âge, et notre parent divin. Dumbledore nous explique que malgré nos âges différents, allant de quinze à dix-sept ans, nous allons tous entrer en septième année pour que l'année prochaine, la question du pourquoi ne sommes nous plus à Poudlard ne se pose pas. Il nous explique aussi que nous allons être réparti demain matin dans quatre maisons différentes : Gryffondor, Serpentard, Serdaigle et Poufsouffle. Mais j'avoue ne pas avoir tout compris, ni écouté.

Après ça, il nous fait le suivre à travers, encore, des dizaines de couloirs et d'escaliers. Puis arrivés en haut du septième étage, Dumbledore s'arrête avant de passer trois fois devant un mur vide, l'air très concentré. Une grande pièce apparaît. Oula, il va me falloir du temps pour que je m'habitue à toute cette magie.
En entrant dans la pièce, je me rends vite compte que c'est un dortoir. La pièce est séparée en deux : un côté fille, un côté garçon.

- Ici, c'est la Salle sur Demande, nous informe Dumbledore. Ce sera pour ce soir, votre dortoir. À partir de demain, vous coucherez dans le dortoir de votre maison.

Ensuite, il ajoute qu'il a une fête de rentrée à terminer, et que nous, nous ne devons pas bouger d'ici pour ce soir.

Plus tard, des petits êtres viennent nous apporter à manger. Sur mon plateau, il y a de la nourriture bleue. Ce qui est bizarre, non pas que ça me dérange, bien au contraire, mais je me demande comment ils ont pu savoir que je mangeais bleu.

Après le repas, qui était délicieux, je m'asseois sur un des lits à côté d'Annabeth, ne faisant pas attention à la répartition des filles et des garçons. Puis sans même m'en rendre compte, je tombe de fatigue, le sourire aux lèvres et les mots d'Annabeth raisonnants encore dans mes oreilles.

<<Bonne nuit ma Cervelle d'Algues, je t'aime.>>

La Nouvelle ProphétieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant