Chapitre 4

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Notre nouvelle maison est assez petite mais elle est amplement suffisante pour que nous puissions y vivre correctement. Sur le coté de la maison il y a un potager et un abris pour Astaldo. Il y a trois chambres, une pour ma mère et Tinúviel, une pour Lomion et la dernière pour Tauriel et moi. Il y a une grande pièce principale qui fait office de salle à manger et de séjour, la cuisine elle, est plutôt restreinte. Notre chambre est constituée d'un lit au centre de la pièce, d'une commode, d'une chaise dans le coin de la pièce et d'un miroir sur pied. Ma mère nous a laissé la chambre où est accolée une salle d'eau.

Ça fait déjà de nombreuses années que nous vivons ici. Beaucoup de choses ont changé, Tinúviel a grandi, ma mère a trouvé du travail et pour finir mon frère a repris son activité favorite qui est de me martyriser. 

Puisque nous vivons à l'écart des gens et de toutes choses civilisées, je me suis mise a chassé, à contre cœur. Quand je rentre de chasse avec un gibier sur l'épaule et que je croise le regard d'Astaldo je me sens horriblement honteuse et coupable. Il a beau me réconforter en me disant que c'est parce que nous n'avons pas le choix, je suis tout de même écœurée par cette activité. 

Astaldo a beaucoup grandi, il a atteint sa taille adulte je peux donc le monter sans avoir peur de lui faire mal même si je suis plutôt fine. 

Tauriel la plupart du temps s'occupe de Tinúviel en jouant avec et en l'a promenant dans la forêt. Quant à Lomion, si il ne passe pas son temps à me battre, il part explorer les bois. 

Nous avons découvert que ma sœur avait le don de télépathie en plus du pouvoir de guérison, mon frère lui a le don d'avoir des animaux et de contrôler les éléments. Tinúviel est encore trop jeune pour que nous puissions connaître ses pouvoirs.

Aujourd'hui, je prends mon couteau en main et le regarde pendant un long moment. Je me demande pourquoi je le porte encore. C'est le fils de cet saleté d'Elfe, Legolas, qui me l'a offert, je ferais mieux de le laisser au milieu des bois ou alors de le détruire. Mais j'ai une meilleure idée, Lomion veut que je tue ces Elfes avec mes pouvoir mais je pense que le tuer avec le couteau qu'il m'a donné serait assez amusant, le regarder pendant que j'enfoncerais la lame dans son cœur.

Je serre le couteau dans ma main est le place à ma cuisse, j'attrape ensuite mon arc avec mon carquois et m'en vais vers la forêt. 

Je marche a pas de loup et entend soudainement un bruit derrière moi, je me retourne mais une araignée géante me donne un coup de patte qui me fait tomber et qui me désarme, mon arc tombe plus loin. Elle s'apprête a redonner un coup mais je roule sur le sol pour lui échapper, je me relève et accours vers mon arc sauf que la créature saute au dessus et atterrit devant moi. 

Je m'arrête net et commence a paniquer, je n'ai jamais utilisé mes pouvoirs je ne sais pas de quoi je suis capable. 

Je vois dans mon champs de vision mon frère, l'araignée se calme et se tourne vers lui. Je ne cherche pas à comprendre et fonce vers lui pour une fois arrivée devant lui le pousser, j'entends le bruit de cette chose et me retourne pour lui faire face, elle lève une patte au dessus de moi et je n'ai le temps de faire quoique ce soit qu'elle me frappe le visage. 

Je tombe au sol et sens quelque chose de chaud couler le long de mon visage. Je vois trouble et m'affole en l'a voyant s'approcher de moi, je commence à respirer de plus en plus fort et des poils poussent sur mes bras alors qu'une douleur atroce me traverse le corps, je ferme les yeux. 

En les rouvrant je me trouve à quatre pattes, dans la peau d'un ours géant, je prends quelques secondes à réaliser ce qu'il se passe avant de m'avancer vers l'araignée. 

Mon frère lui a les yeux écarquillés tandis que la bête recule petit à petit. Je me mets à courir et lui saute dessus, je lui mords une patte et lui donne des coups de griffes. Elle n'a pas le temps de se défendre que je lui arrache la tête. À bout de force je m'écroule au sol et me retransforme en Elfe, mon frère se rapproche et s'agenouille à mes cotés.

-Comment vas tu ? Me demande t-il.

-Comme une personne qui vient de se battre en s'étant transformée en animal. Lui répondis je avec un ton sarcastique tout en me relevant.

-C'est la première fois que tu te transforme ?

-Oui, pourquoi ne t'a t-elle pas attaqué ?

-Parce que c'était mon araignée, je l'ai envoyé t'attaquer pour voir si tu t'en sortirai avec tes pouvoirs mais tu m'as impressionné d'une autre façon.

-Tu as envoyé ton animal se battre en sachant d'avance qu'elle allait mourir ? Je lui demande sous le choc de cette révélation.

-Qu'est ce qu'on en a à faire ? Ce n'était qu'une saleté d'araignée.

-Mais c'était ton animal, elle avait confiance en toi !

Il rigole à ma remarque et reprend d'un ton dûr.

-Ne créer pas de sentiments avec ces bêtes, elles ne sont que nos esclaves...

-Tu es horrible, je ne ferais jamais une telle chose à Astaldo. Je lui hurle dessus en le coupant dans ces infâmes paroles avant de tourner les talons et de m'en aller. 

Il me poursuit et me retient violemment par le bras avant de me giffler.

-N'oublies pas que tu fais partie de ces bêtes donc ne me provoques pas. Tu as intérêt de t'entraîner avec tes pouvoirs, il faut que tu tue le Roi et son fils, est ce bien clair. Cela fait des années que je te bourres le crâne avec ça donc tu dois être prête à tous les tuer. M'annonce t-il en criant. 

Je hoche la tête et il me lache le bras me faisant signe d'avancer. Je ne bronche pas sous peine de me refaire frapper et vais simplement récupérer mon arc toujours au sol. 

En rentrant ma mère s'affole en voyant mon visage plein de sang.

-Tauriel viens tout de suite. 

Ma sœur arrive et ma mère continue.

-Est ce que tu es capable de la soigner ?

-J'y arriverai mais que partiellement. Annonce ma sœur. 

Pendant qu'elle me soigne mon frère raconte une histoire inventée de toutes pièces à ma mère. 

Après un long moment Tauriel me prévient que j'aurai des cicatrices à vies. Je me lève et m'avance vers un miroir, je retiens mon souffle en voyant une coupure sur mon arcade sourcilière et sur ma joue droite. 

Les autres blessures que Lomion avait pu me causer n'étaient que temporaires tandis que celles-ci seraient éternelles. Il avait réussi à me marquer à vie au bout de 1980 ans (17ans).

Not in the same circumstancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant