Chapitre 2

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Le temps de notre époque  était devenu presque invivable pour nous les femmes,  pour celle qui avait déjà connu la liberté, pour celles comme moi qui en rêver, et pour toutes celles qui l'a convoitée.

Je ne cessais de répéter mon nom dans ma tête, comme pour me rappeler qui j'étais, qui je suis et qui je serais. J'aurais tant aimé que les choses soient différentes, que tout ce qui m'entoure soit différent.

Que le monde cesse d'apprendre à nos plus jeunes que la femme n'est qu'une décoration, un outil, un accessoire, un objet à faire fonctionner.

J'ai toujours su que courir était ma destiné, j'avais le corps pour, le tête et le mentale pour enduré des heures et des heures de course. J'avais été conçu, créer spécialement pour ça.  Mes longues jambes fines et musclé me permettait de faire de grande enjambés, souple et léger comme si le sol était fait de nuage. Mon torse ne possédait qu'une poitrine de taille assez minime pour que mon dos n'ai aucun poids et que je puisse me mouvoir avec agilité, finesse et rapidité.

Mon corps entier était fait pour courir. Mais je n'étais pas née à la bonne époque.  Il m'était impossible de pratiquer du sport, que ce soit dehors ou dans mon établissement scolaire. Les filles devaient sagement rester immobile, telle des poupée à obéir aux moindres ordre du peuple masculin, qu'ils soient plus vieux ou plus jeunes.

Ainsi était notre destiné à nous les femmes, des liens qui lacérés nos poignets au sang aussi invisibles étaient-ils. A quand allions nous crier à la liberté ? A quand allions nous sonner ce glas tant attendus ?

Cela faisait bien plusieurs heures que j'étais assise, les genoux écorchés dans cette cellule qui puait le sang, l'humidité, la crasse. Ma peau luait de sueur, mes membres tremblaient mais ce n'était pas de peur, j'avais la rage, une haine si forte que je pouvais la sentir tout autour de moi, se dégageant de tout mes pores. 

Je savais que mes parents étaient actuellement morts d'inquiétudes, et je ne pouvais rien faire à part rester là et subir.

Soudain un grincement sourd me fit lever les yeux doucement, des bottines militaires face à moi.

-C'est quoi ce bordel ? Fit une voix grave.

Cette fois mes yeux se trouvèrent devant un nouveau visage. Un homme, balafré, il faisait sombre mais je pouvais voire une longue cicatrice partant de son arcade sourcilière, traversant son oeil pour finir au milieu de sa joue. Il semblait aveugle de cet oeil là, celui à la cicatrice.

Il passa furtivement sa main sur son visage d'un air agacé.

-J'ai dis c'est quoi ce bordel ! Hurla-t-il cette fois.

Sa voix forte fit hérissé les poils de mon échine. Je savais qu'il ne s'adresser pas à moi, vu que son regard depuis qu'il était entrer ici n'avait pas croisé le miens mais il était si menaçant que inconsciemment mon corps réagissait de peur.

L'homme qui était en face de chez moi, au visage semblable à celui d'un insecte ouvra finalement la bouche, hésitant et peureux.

-Elle.. on.. 

-Tetrus. Crache le morceaux putin de merde avant que je t'arrache les cordes vocale. Le menaça l'homme à la cicatrice.

Tetrus alors déglutis avant de répondre.

-Elle était là quand.. quand on a tué la fille aux éclats.

La fille aux éclats ? Que voulait-il dire par la fille aux éclats ? Alors cet homme aussi était complice de cet immonde meurtre ? Allais-je être à mon tour exécuté de la même manière ? Si ils décidaient de me chasser, de me faire courir jamais, jamais ils ne pourraient me rattrapé. Je le jure, je le jure devant de Dieu.

Run.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant