Chapitre 11

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Here i am ! ♡

1 semaine plus tard..

Point de vue de Hernt.

L'Aube apparaissait clairement devant la fenêtre du dortoire. Les lieux étaient vides et silencieux. J'étais seul attendant Ezima qui prenait sa douche.

Nous n'étions pas en avance, autrefois j'aurais été irrité de ne pas être à l'heure. Mais aujourd'hui tout était différent, tout ce en quoi j'avais foie, toutes ces valeurs que je prônais haut et fort, absolument tout était un simple mirage. Je m'accrochais depuis tout ce temps à une illusion, à une fausse image du monde.

Ezima m'avait ouvert les yeux. Ouais depuis cette fois, j'ai su. J'ai su de quel côté j'allais me ranger.

Assis sur le bord du lit, la tête plongé dans mes mains, je sentis le délicat touché de celle qui me rendait étrange et désireux à la fois.

Son doux visage me scrutait d'un regard profond, ensorcelant, j'étais prêt à tout pour ses yeux, pour elle.

Je me redressais face à elle, le regard inquiet.

- Ça va aller ? Les Commandants n'attendent que ta mort dans la course de vie mais avant ils prendront le temps de t'humilier, de te torturer. Est-ce que.. tu es prête ?

-Je suis bien plus prête que tu ne le crois. Me dit-elle suivit d'un demi sourire.

Elle avait changé depuis la fois dernière après le châtiment corporel que lui avait infligé le Commandant Ernan. Ezima avait changé ou du moin elle montrait enfin son vrai visage.
.
La coupure était flagrante, elle était magistralement charismatique, l'allure d'une vrai guerrière.
Les entraînements pour la préparer à la Course étaient vite devenu des supplice pour Oubé et moi. Je devais l'admettre elle était un cran bien au dessus de nous.

Toutefois la promotion du Commandant Jude n'était pas à négliger. Ses élèves n'étaient pas formés pour être des militaires mais des bêtes assoiffés de sang.

Mais lors de l'entraînement, il me semblait voir dans les yeux d'Ezima des flammes ardente brûlant d'un désir irrépressible de vengeance, de mort et de destruction. Ce regard la m'effrayait, il me donnait la chair de poule.

Ces derniers jours à la milice la tension était rude, Aaron avait disparus de la circulation, les couloirs n'étaient que murmures et questionnement. Et j'avais cet impression constante d'avoir l'épée de Damoclès pointé juste au-dessus de ma boîte crânienne, qu'à tout moment un de mes coéquipiers se jetterait sur moi et me trancherait la gorge pour trahison.

Aaron, il était mon ami. Et en dépit de tout ce que nous avions traverser lui et moi je n'ai pas hésité une seul seconde à me mettre du côté d'Ezima. Comme un automate. Il était si logique que ce soit lui qui fût en tords. Mon ami. Aaron. J'étais peiné, bien sure que j'étais triste il était comme un frère dans cet endroit, mais Aaron était aussi un prédateur, il était un pure produit de la milice et ça depuis le tout début.

Seul Oubé était à mes côtés à présent, nous étions seuls contre tous, et je ne pouvais me sentir bien dans cet endroit avec cette pression permanente planant autour de moi comme un épais brouillard..

J'avais l'impression d'être aveuglé par l'envie et les désirs d'Ezima, qu'elle me manipulé doucement comme un serpent, et que ses susurrements à mon oreilles me bercer vers un lieu pire que la mort.

J'étais vu à l'Académie comme un traître, comme un ennemie de la milice, ma vie était en danger continuelle mais grâce à la réputation que je m'étais faite au sein de cette école, beaucoup craignait de s'attaquer directement à moi.

Je ne savais plus, je ne me comprenais plus tout court. J'étais torturé mentalement par ce concept irréfutable que la morale commune instauré dans notre esprit : le bien et le mal. Mais au final tout fût bousculé, frapper une femme pour son infériorité était-il mal ? Tuer et obligé à obtenir du sexe inférieur de combler l'homme était-il mal ? Sexe inférieur pour désigner les femmes était-il mal ?

Au final sur quoi se basait la société pour déterminer la morale humaine, se basait-elle sur ses propres envies et désirs au dépit de la majorité. À partir de quel moment étions-nous dans le mal ? Avais-je un jour effectuer une bonne action dans ma vie.

J'ai toujours crus m'être battus pour la bonne cause, pour l'esprit de la milice, de l'homme, de l'humanité. Cependant un combat pour l'humanité devait-être inclusif et renier la femme ne l'était pas.

Au final à quoi bon ? À quoi ont servit toutes ces années aveuglés par les discours séparatistes d'hommes effrayés, assoiffés et faibles face à la femme.

C'était en voyant Ezima, forte, grande posté comme un être supérieur que l'évidence me frappa aux yeux. Rien ne pouvait surpasser la puissance d'un être oppressé. Et les femmes avaient un modèle, elles avaient Ezima et je savais qu'elle les conduirait vers la voie de la liberté, vers ce champs remplis d'amour.

Je savais aussi que j'allais avoir un rôle important. Et j'étais prêt, prêt à me poster à ses côtés car je comprenais à présent que je me battais enfin pour le bien. Je le sentais tout au fond de moi, mon cœur n'était plus couvert de ce poids pesant, je me sentais libérée.

Ma destinée était à ses côtés.




A SUIVRE...



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