Chapitre 3

447 44 3
                                    

Je ne sais pas comment j'en étais arrivée là, mais je me trouvais à ce moment précis couché sur un lit plat et dure comme un roc, les cheveux rasé, les mains tremblantes serrant un coussin avec rage. J'étais remplis de rage, une rage furieuse devant cette injustice dont j'avais été victime. Des larmes s'écrasèrent silencieusement sur les draps. Je n'étais pas seule dans ce dortoir, il y avait des garçons, une vingtaine de garçons et j'étais la seule fille. 

Je haïssais le fait de ne pas être maître de ma propre vie, que les hommes prennent des décisions pour moi, que ce Commandant Ernan prenne cette décision pour moi. Oui cet homme,immense à la cicatrice marquant son visage se prénommé  Commandant Ernan, il dirigeait la violente milice de notre ville. Et dans le fond cela ne m'étonnait pas tant que ça, il y avait tant de mépris dans sa manière de m'adresser la parole, comme si je n'étais rien.  Cet homme était violent, effrayant et surtout très autoritaire. 

Il ne m'avait donné aucune explication, agissant comme bon lui voulait sur mon corps, lorsqu'il m'avait rasé, j'ai voulu me débattre, protester, mais un seule coup de sa part m'avait immobiliser pendant tout le temps qu'il s'occuper de ma coiffure. Je voyais ces morceaux de mes cheveux crépus s'abattre sur le sol, et je n'arrivais juste pas à comprendre. 

Il m'avait juste dis que c'était le règlement de l'établissement, et que tout élèves devaient s'y pliait. Mais moi je n'avais jamais demandé à être admise ici. Je n'avais jamais décidé de mettre les pieds dans cet endroit.

Le jour s'était levée,  je n'avais pas dormis de la nuit, je mourrais de faim et de soif, ma gorge était affreusement sèche, mes membres courbaturée. Le soleil tapé fort dans la chambre, ma joue me faisait extrêmement mal. Soudain deux grosses bottines me firent face en relevant le visage un garçon de mon âge vêtus de l'uniforme de la milice. Il me regardais avec dégoût et mépris. Je me suis relevé sans un mot et aussi un peu apeuré.

-Suis moi. Me dit-il d'une voix froide avant de vite s'en aller.

Je me suis  redressé rapidement pour le suivre, il longea un long couloir qui semblait sans fin, je le regardais éreintée, il possédait un dos assez large, il était un peu plus grand que moi, ses cheveux était aussi coupé court à ras le crâne. Il avait dû lui aussi être rasé mais cela avait repoussé surement. Nous nous arrêtâmes ensuite devant une grande ouverture sans porte, il me fit un signe de la tête pour que j'y rentre. 

C'était des douches.

-Désinfecte toi, j'attends ici. Me dit-il toujours aussi froidement.

Les douches étaient ouvertes, aucun moyens d'avoir de l'intimité, rien. Tout individus qui passerais devant pouvait me voir nu, et même lui. J'étais en pleine hésitation lorsque  soudainement il me plaqua avec force contre le mur.

Le choc m'arracha un cris de douleur. J'étais déjà bien amoché pourquoi en rajouter encore.

-Je vais pas me le répéter, ça m'ennuie déjà de faire le babysitter pour une inférieur comme toi alors tu vas faire ce que je te dis. Me menaça-t-il.

Mon visage était pressé fort sur les murs froid de la douche, sa main serré l'arrière de mon cou comme si il voulait me le briser. Pourtant il me faisait tout de même beaucoup moins peur que le Commandant Ernan.

Il me relâcha brusquement et je me mis à exécuté ses ordres à contre cœur. Je ne pouvais pas me permettre de faire la guerrière, je n'étais ni en position de force, ni en état.

Je me suis déshabillé retirant mon débardeur tout tâché de crasse, mon pantalon ainsi que  mes sous vêtements. L'eau se déclencha automatiquement dès que je fus sous le pomme de douche. Il y avait un détecteur de présence. Elle était glacé, je me retenais de me plaindre mais elle était tellement froide que s'en été douloureux. Je n'aurais jamais cru de toute ma vie que prendre une douche pouvait être aussi désagréable.

Run.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant