"Je ne fais que d'écrire, que t'écrire sans savoir que dire. Je suis en philo, 10h par semaine : le temps qui réduit ma pensée à toi. Est ce que je te lirais cette lettre ? Peut-être. Pour l'instant j'écris, j'écris pour ne plus penser. Mes pensées font désordre, alors je trouve des solutions pour arranger tout ça. J'aime faire danser les mots sur la page car c'est comme ça que tu le fais avec mon cœur, tu le fais valser. Quelquefois sont plus durs que d'autres, je dois m'adapter à ton rythme mais le plus souvent, nos pas s'accordent parfaitement comme tes mains sur mes hanches tiens, et c'est là, le bonheur. Une nécessité, c'est comme ça que j'expliquerai notre relation : "qui ne peut pas ne pas être"; toi sans moi "ne peut pas"; moi sans toi "ne pas être". être. Être avec toi, une nouvelle bouffé d'air inspiré pleinement. Chaque seconde dans ta vie est un nouveau sentiment, un nouveau bonheur. Cela fait 5ans que t'es entré dans la mienne et j'ai enfin trouvée celui qui remplissait mes pensées, mon cœur et ma vie. Est-ce que je t'aime suffit? Comment dire à une personne à quel point elle compte quand le langage restreint les mots, les amène à être seulement des mots et non tous les sentiments que je ressens ? Ce serait trop basique de te dire ces deux mots qui changent tout, qui font réfléchir, qui marquent quand ils sont peu prononcés, qui se sentent et se ressentent jusqu'au plus profond de nos âmes, qui s'écrivent, se disent, se chantent, se donne et donne à l'autre ce qui est interdit : s'aimer. On ne devrait pas s'aimer, Paul. Ni se voir, ni se parler, ni se toucher, ni s'écouter parler pendant des heures dans ta voiture et pourtant on le fait quand même. Et on fait même plus que ça, on s'embrase, on s'entremêle et on se détruit. Je ne parlerai pas de notre histoire comme malheureuse car elle ne l'est pas. Elle ne le sera jamais, parce qu'on est pas comme ça nous. On est différents et pourtant on se mélange bien. Le feu d'artifice, voilà comment je te dirais que je tiens à toi avec originalité et ce que j'ai sentie la première fois que je t'ai vue. Un feu ardent intérieur en moi, comme une brulure mais agréable. Un feu d'artifice incroyable, dérangeant, presque irréel. Est-ce que l'amour rend malade ? Est-ce que c'est normal d'avoir une boule au ventre chaque fois que je n'ai pas de tes nouvelles ? Pourquoi tu me rends comme ça, si fragile, si indécise ? Pourquoi toi ? Je n'ai pas choisi moi. Mais le pire dans tout ça, c'est que même si j'avais choisi, je t'aurais pris toi, dans toute ton intégralité c'est-à-dire tes coups bas, tes défauts, tes tourments, tes névroses, tout ce que tu me fais, toutes tes actions, ton manque de confiance en toi, en moi, en tout ceux que tu aimes. Je te dirai juste d'arrêter, d'arrêter d'éloigner ceux qui t'aiment vraiment, d'arrêter d'avoir peur d'une pauvre fille qui te prouve comme elle peut qu'elle sera toujours là. Tu as raison, il n'y aura jamais pas d'ambiguïté entre nous, parce qu'il n'y aura jamais pas d'amour, même si tu prouves le contraire. Et t'auras beau me dire tout ce que tu veux, je t'attendrai Paul, envers et contre tout, je resterai jusqu'à ce que tu veuilles enfin t'ouvrir à moi. T'es tellement spécial, je ne peux pas prendre le risque de te perdre, t'es tellement moi au masculin. Je n'ai pas pitié de toi, je sais que t'es courageux et dur et froid mais je sais aussi que t'es vulnérable. Et si tu demandes pourquoi je fais tout ça c'est pour te montrer qu'il m'est impossible de m'attacher à quelqu'un d'autre qu'à toi, avec tous les risques que je prend tu devrais le savoir. Combien y-a t'il de possibilités que deux personnes se voient dans un collège de 800 personnes? 2/800 donc. Et sur le nombres incalculables de personnes, de sujets de conversations, de regards, de sourires, de jugements, de rumeurs, de vêtements, de postures, de comportement, de côte de popularité, de m2, de salles de classes : c'est toi que j'ai vue, il y a presque 6ans, et je m'en souviens comme si c'était hier encore. Alors tu peux pas me dire d'aller voir ailleurs, tu peux pas me dire que j'en drague d'autres, tu peux pas me dire que je ne tiens pas à toi car tout ce que je fais me ramène à toi. Toutes mes conneries sont seulement faites pour attirer ton attention, tout comme ce que tu fais non ? Je sais que t'as besoin de quelqu'un qui sera toujours derrière toi, à te supporter. Et je sais aussi que t'as trouvé cette personne et qu'elle est entrain de te lire cette lettre si elle a eu le courage ou qu'elle te la donné et que tu entends encore sa voix en train de la lire. Quels mots suffirait à te faire ressentir ce qu'il se passe en moi quand nos regards se croisent ? Quand je vois tes yeux brillants qui me regardent, quand tu me fais comprendre que tu m'aimes, que peut-être j'ai touché une partie de toi qui était brisé, que peut-être je pourrai la reconstruire. Mais combien de temps encore je vais te courir après? Combien de temps encore vas-tu me laisser dans l'incertitude, dans tes belles paroles un jour et ton ignorance le lendemain ? Combien de temps encore tu vas simplement juste pas lâcher prise et croire au destin. Le destin que deux personnes peuvent s'aimer un jour et que 5ans après, elles puissent s'aimer toujours autant, si ce n'est plus. Le destin que deux personnes se sont toujours gardés en contact sans le faire exprès ? que deux personnes aient eu des relations désastreuses qui les ont amener à se recontacter ? que deux personnes se ressemblent autant ? que deux personnes bourrés s'envoient un message au même moment sans avoir consulté l'autre ? qu'une de ces deux personnes à toujours tout montré, tout dit, à toujours eu une confiance aveugle en l'autre, même malgré les dires des gens, qu'une de ces personnes à préféré gâcher la seule relation stable qu'elle n'aura jamais plus pour entrer en collision avec les démons de son amour éternel et se battre, jusqu'au bout, jusqu'au manque de force. Tu ne connais pas ma force je crois, même moi je la dévalorise. mais quand Célia Bertolini, la peste, le démon, la haine elle-même se met à désirer quelque chose, elle puise sa force jusqu'au plus profond de ses entrailles, les parties mauvaises et les meilleures entrent en collision et cela donne ça. Une lettre, des milliers de lettres que je vais t'écrire, des milliers de pavés avec les mots les plus vrais et durs qu'ils soient. Des milliers de choses à te dire, j'en ai encore des milliers. Et je m'en fous de m'ouvrir totalement à toi si ça peut t'aider. Je m'en fous de souffrir, je m'en fous d'être malheureuse pour le restant de ma vie si j'ai pu être à toi rien que le temps de ces écrits. Et on passe notre temps à s'écrire ce qu'on devrait vivre ensemble. Il y a encore beaucoup de choses à faire ensemble, arrête d'attendre, tu ne sera jamais dans l'oubli. Sache que tu as marqué si profondément quelqu'un qu'elle est encore là, entrain de se noyer d'amour pour toi. Sache que pour toi, elle ferait et fera tout, même dans 10ans, même si tu n'y crois pas une seconde. J'ai choisi qui allait me détruire, faute de ne pas avoir choisi qui j'aimais. Et je ne cesserais de t'aimer tant que je respirerais encore pour toi. Des milliers de choses Paul, retiens le bien, ce n'est que la première."