Après la mort de son frère, Maya se réfugie dans la photographie, sa grande passion, celle qui l'aide à ne pas perdre le fil. Lorsqu'elle emménage à Phoenix pour sa rentrée universitaire, elle est déterminée à prendre un nouveau départ. Mais un soir...
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Deux jours plus tard...
Neuf heures. La sonnerie de mon réveil me tira de mon sommeil, mes yeux s'ouvrirent difficilement.
Décidément, je ne serai jamais du matin.
Tout en maugréant, je pris mon téléphone pour éteindre le bruit strident de l'alarme puis frottai mes paupières l'air encore endormi : j'émergeai petit à petit dans mon lit. Quelques rayons de soleil traversaient les stores de ma nouvelle chambre. C'était officiel, j'avais enfin mon chez-moi.
Ma chambre universitaire paraissait assez petite, mais elle contenait l'essentiel : salle de bains, bureau, armoire, table de chevet... Et le plus important, mon super lit bien douillet. Seule la cuisine était commune.
Le déménagement hier m'avait littéralement épuisée. Surtout les adieux interminables avec mes parents. Ma mère avait même failli éclater en sanglots. Dieu merci, elle m'avait épargné ça. Elle paraissait si nerveuse à l'idée de me laisser seule ici, livrée à moi-même. Heureusement mon père l'avait rassurée en lui rappelant que désormais, j'étais une grande fille.
Toujours enroulée dans mes draps, je me motivai enfin à sortir du lit. Je fis un tour à la cuisine commune pour me préparer un petit-déjeuner digne de ce nom : œufs brouillés accompagnés de tranches de bacon grillées.
Il fallait que je sois en forme car la journée allait être chargée. Aujourd'hui, j'avais prévu de faire un tour improvisé de la ville pour découvrir un maximum d'endroits. Je trépignais d'impatience à l'idée d'explorer Phoenix. Puisqu'il me restait quelques jours avant ma rentrée universitaire, je voulais profiter de mon temps libre pour me familiariser avec ma nouvelle ville. Ce serait aussi l'occasion pour moi de faire de belles photographies.
Après une douche rapide, je séchai mes longs cheveux bruns avant de les coiffer en quelques coups de brosse. J'enfilai par la suite mon slim noir fétiche, un débardeur rouge ainsi que mes inséparables Dr Martens noires. Une fois prête, j'attrapai mon appareil photo ainsi que mon sac à dos puis sortis de ma chambre. Dans le couloir, je commençai déjà à faire les premiers réglages sur mon reflex Nikon. Iso, vitesse, ouverture... Concentrée sur ma tâche, je percutai soudainement quelqu'un. Rattrapant de justesse mon boîtier lors de l'impact, je levai rapidement les yeux face à la personne que je venais de bousculer. Il s'agissait d'une fille qui devait probablement avoir le même âge que moi. Vêtue d'une longue robe blanche à motif fleuri, je fus immédiatement frappée par son beau visage. Elle avait de magnifiques boucles rousses qui lui retombaient jusqu'au milieu du dos et ses yeux étaient d'un bleu très profond.
— Je suis vraiment désolée !m'empressai-je de m'excuser.
— C'est rien, t'inquiète pas... Personne n'est blessé et heureusement pour toi, tu as été assez réactive pour sauver ton appareil photo.
Un large sourire accompagna ses propos. Puis elle me scruta un court instant avant de froncer ses sourcils.
— Hum... C'est la première fois que je te vois dans cette résidence. T'es nouvelle sur le campus ?
