L'échange

Chapitre 1 : Meckptil

Système Ornien,
Zivanah,
Frught,
Eckil,
Orthédia,
9ème Arrondissement,
15ème jour de Uonav,
2h18.

Il existe une petite ruelle, simple chemin reliant deux avenues énormément emprunté, même à cette heure avancée de la nuit.
Dans cette ruelle, rarement emprunté, se trouve des poubelles, des caisses et un vieux chats de gouttière. Pas grand chose, pour ainsi dire.
Mais ce soir est différent, ce soir ce n'est pas la même.
On distingue un humanoïde au milieu de l'obscurité, ombre dans les ombres.
Une lueur s'allume, éclairant une main ferme, musclée et couturée de multiple cicatrices, tenant le briquet venant de projeter la flamme.
Une cigarette est rapidement portée jusqu'à cette flamme, avant qu'elle ne s'éteigne.
La roulée fut ensuite fumée, évidemment, par cette homme, toujours dans le noir. On le voit bouger, regarder sa montre.
2h20. Voilà donc une trentaine de minutes qu'il poireaute. Mais c'est normal, il lui fallait absolument être à l'heure, ici.
2h25. Un homme entre dans la ruelle. Il est grand et musclé, en tenue légère malgré la fraîcheur de la nuit. Il possède un paquet sous son bras. Il s'adosse au mur, face au fumeur. Les deux garde le silence, dans une tension palpable.
2h28. Le fumeur laisse tomber sa cigarette, avant de l'écraser sous son talon, premier mouvement depuis trois minutes. Il a pris l'initiative. C'est à lui de parler, ce qu'il fait :

- Saldesh ?

L'interlocuteur ouvre la bouche à son tour. La conversation est enfin entamé.

-Lui même

-Je suis ici pour le coli

-Où se trouve l'argent ?

Le fumeur bouge son pied, propulsant auprès de Saldesh un sac de sport, remplis de billet. En réaction, il envoie son paquet au fumeur, qui le réceptionne aisément.

-Ravi de faire affaire avec vous...

-De même, Mr.Meckptil, répondit Saldesh.

Meckptil grogna à la mention de son nom, avant de partir d'un côté avec son paquet, tandis que Saldesh partait de l'autre avec le sac. Les deux se fondèrent rapidement dans la foule, échappant ainsi au regard planant au dessus d'eux, depuis les fenêtres des appartements donnant sur cette ruelle.