Le cœur est le plus beau des langages

C'est Noël, mon frère

Te souviens-tu, mon frère
De tout ce que j'ai pu te dire
De toutes ces méchancetés que j'ai pu te faire
De tout ce qui nous empêchait de rire ?

Toujours à crier
Toujours à se maudire
Toujours à se frapper
Et à se contredire

Le sais-tu, mon frère
Que je le regrette amèrement
Que ces mots n'étaient pas sincères
Que très vite passe le temps ?

Je me rends compte aujourd'hui,
Noël se rapprochant à grand pas,
Que ton sourire éloignait la pluie
Que j'étais heureuse lorsque tu étais là

Je ne peux retenir mes larmes
En pensant que tu ne seras pas parmi nous
Que, pour la première fois, ton siège sera vide à notre table
Que tes cadeaux resteront sous le houx

Je me rappelle, mon frère
Des chansons que l'on chantaient ensemble
Que le sapin étoilé nous rendait fiers
Que nos yeux, sous le sapin, s'émerveillaient ensemble

Quand je pense que nous ne serons pas au complet
Pour la première fois, tu seras loin
Trop loin pour t'apporter tes paquets
J'espère que tu penses à moi, au moins

Tu es parti, mon frère
Tu ne peux entendre mes pleurs se déverser
Sur mon cœur meurtri que décembre lacère
Et m'empêche de te dire à quel point je peux t'aimer

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Je dédicace ce poème à mon grand frère qui ne pourra pas être présent pour fêter Noël avec nous :

Lucas, tu viens seulement de passer le seuil de la porte, mais ton absence ce matin-là me hante déjà...