Le cœur est le plus beau des langages

Ma folle réalité

Les corps s'amoncellent
Au pied de son trône
Le sang ruisselle
Sur sa peau tel un baume

Cette armure rougeâtre
Luit sous le disque d'argent
Recouvrant le visage d'albâtre
Du meurtrier naissant

Son sourire glaçant
S'élargit sur toute sa folie
Avec délice dévorant
L'humanité de sa vie

Lueur endiablée
Brûlant au fond de ses yeux
Entraînant les êtres terrifiés
Bien loin de la paix des cieux

Une cascade infinie
Aux pâles valeurs lunaires
Maculée de sang rubis
Se fond à son teint lumière

Par ses traits fins
Et sa beauté angélique
On pourrait croire à un être divin
A la beauté mythique

Nonobstant,
Nos croyances sont illusoires
Car sur ses mains, le sang
N'est autre que son âme noire

Cette cruauté qui lui est propre
S'accrut au fil du temps
Son masque frappe aux portes,
Être infâme nous manipulant

Or malgré moi
Je n'arrive pas à lui en vouloir
Car cette folie que je vois
Est la seule en laquelle je peux croire

Son rire machiavélique
Résonne en mon esprit
Enchaîné à son sadisme
Qui torture mes nuits

Je comprends alors,
Vos regards dégoûtés
Fusillant mon corps
Aimant sa monstruosité

Mon âme toute entière
Lui reste dévouée
De sa voix, prisonnière
Par ses mots, envoûtée

Seulement, ce que vous voyez
N'est autre que ma folie
Car vous connaissez la vérité
Celle qui régit ma vie

Celle dont je n'ai conscience
Qui détruit ma réalité
Car, oui, il est mon essence
Que je considère telle ma seule liberté