CHAPITRE 1

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L'homme pose son couteau sous sa gorge et menace de la tuer si personne ne lui donne d'argent. Alors, une des femmes s'approche de l'homme et lui fait don de deux euros.

« Vous vous foutez de ma gueule, balancez-moi minimum dix balles ou la vieille y passe! »

dit-il. Celle-ci lui donne quelques pièces qui lui reste mais l'homme n'est toujours pas satisfait.

« Votre but c'est que j'la plante c'est ça ? Donnez moi votre fric j'ai pas que ça à faire ! ».

Le chauffeur du bus s'est arrêté en plein milieu de la circulation, alors on se fait klaxonner par les véhicules de derrière puisque l'on est en train de créer un embouteillage. Je ne sais pas quoi faire, je suis tétanisée par la peur. J'ai l'impression de faire un rêve, ou quelque chose dans ce genre. Tout le monde a peur, personne n'a eu le réflexe d'appeler la police. La vieille dame se débat difficilement et est la plus apeurée de tous. L'homme passe à coter de chaque personne en leur demandant de l'argent. Il va bientôt passer à coter de moi et je viens juste de réaliser que je n'ai pas d'argent sur moi.

Soudain, on entends un bruit de sirène, et des policiers entrent en brisant les vitres. L'homme lâche la vieille, cours jusqu'au fond du bus et sort par l'arrière. Les policiers n'ont pas eu le temps de l'arrêter et se chargent de vérifier qu'il n'y a pas de blesser et d'emmener la vieille à l'hôpital. L'homme l'a tellement serrer qu'elle a des marques au cou. Ils nous font sortir du bus et emmènent plusieurs personnes au commissariat pour expliquer ce qu'il s'est passer. Tandis que moi, je vais arriver en retard en cours.

Je marche donc encore quelques mètres et arrive devant mon lycée. J'ai français, je suis en C122 à l'étage. Je monte les escaliers, toque à la porte, entre et explique à ma prof ce qui c'est passer. Évidemment, elle pensait que je plaisantais,

« Si c'était vraiment arriver, tu crois que tu serais retournée en cours? De nos jours vous faites tout pour sécher ! »

m'a t'elle sorti. La journée passe et je ne cesse de repenser à ce matin. Les cours se terminent, il est 17h30 et la nuit est déjà tombée puisque nous sommes en décembre. Je sors du lycée et aperçois la voiture de mon père. C'est étrange, il ne vient jamais me chercher le mardi. Ça ne peut être que lui car sa voiture est reconnaissable puisqu'elle a une rayure sur la portière arrière gauche et un autocollant d'une rose sur le coffre. J'entre dans la voiture, sans même le regarder. Hier nous avons eu une dispute à cause de ma soeur. Je ne reconnais pas le chemin, il a sans doutes prit un raccourcit. Après mûre réflexion, de décidé de passer l'éponge. Notre petite guerre ne peut pas durer éternellement. Je tourne ma tête et m'aperçois que ce n'est pas lui, l'homme a coter de moi est bel et bien l'homme qui était dans le bus ce matin.

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