CHAPITRE 2

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Je prends mon sac à pleine main, essaie s'ouvrir la porte mais celle-ci est fermée à clef. L'homme se gare dans une ruelle et tente de m'attacher. Je me débats, de toutes mes forces, et brise la vitre de ma portière. Sans réfléchir, je saute en amortissant ma chute sur mon sac que j'ai pris dans mes bras comme bouclier. Je l'enfile sur mes épaules et cours aussi vite que je peux et me réfugie dans un magasin qui fait l'angle. J'entre à toute vitesse dans ce qu'il me semble un magasin de jouets et me cache dans un des rayons. Je pense qu'il ne m'a pas vue entrée, j'en profite pour souffler un peu. Mes mains tremblent et mes genoux sont écorchés. Je sors mon téléphone de ma poche et appelle sur le fixe de chez moi. Aucune réponse. J'essaie d'appeler mon père, toujours aucune réponse. Enfin, je finis par appeler ma mère mais elle ne répond pas non plus. Je jette un coup d'œil à l'entrée, et n'aperçois personne. Je m'approche de la caisse où une jeune femme boit son café. « Ex.. excusez moi, quel est le nom de cette rue? » lui dis-je. Elle me fait signe de regarder dehors et aperçois un panneau marquant « Avenue Corroie ». Je prends mon téléphone et regarde où je me situe par rapport à chez moi car ce quartier de me dit rien du tout. Je suis à environs 50 minutes à pied de mon quartier mais il me semble qu'il y a des bus par ici.

Je sors ma veste de rechange que j'avais mit dans mon sac à dos et l'enfile pour éviter tout risque. Je sors du magasin en surveillant mes arrières, marche jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche à quelques mètres du magasin de jouets. Les destinations des bus sont marquées sur le panneau, je regarde donc leur heure de passage. Par chance, le bus qui passe par chez moi passe dans six minutes. Je m'assois sur le banc et attends tout en surveillant les personnes qui attendent le bus avec moi. Il n'y a que deux femmes, une vieille dame revenant de ses courses avec un porte bagages et une femme avec sa fille en poussette.

Après quelques minutes, le bus arrive. J'y monte, passe ma carte et m'assois sur une place juste à coter de la porte. Le bus est pratiquement vide puisqu'il fait nuit et que la plupart des gens rentrent chez eux tôt en période d'hiver. Mes mains sont gelées mais le chauffage du bus est juste derrière mes jambes. 

Après un long trajet, je commence à reconnaître les alentours. Arrivé dans ma ville, je m'arrête à mon arrêt habituel et mets ma capuche. Je descends, regarde autour de moi et me met à courir jusqu'à chez moi. Je prends les rues les plus courtes et finis par arriver. Je mets ma clefs dans la serrure de la porte mais celle ci est déjà ouverte. C'est bizarre, ils laissent toujours fermer d'habitude. Ça doit être Lucy, ma petite sœur, qui a oublier de fermer à clefs. J'entre, m'essuie les pieds et enlève mes chaussures. « Il y a quelqu'un ? » dis-je à voix haute. Personne ne me réponds. Il y a des traces noires sur le sol, maman va péter un plomb! Lucy fait sans doute une sieste, alors je ne vais pas faire trop de bruit. Je monte à l'étage pour poser mes affaires dans ma chambre quand je tombe sur ce qui ressemble à des taches de sang au pas de la porte de la salle de bain.

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