CHAPITRE 3

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La porte de la salle de bain est entre ouverte et des jambes en dépassent sur une étendue de sang. Il y a des traces un peu partout sur le sol et les murs. Je panique, prends mon téléphone à pleine mains, cours dans ma chambre, ferme la porte à clef, me planque dans mon armoire et appelle la police. L'homme que j'ai eu au téléphone m'a dit qu'ils seraient là dans une quinzaine de minutes. En attendant, terrifiée, je reste dans mon armoire où les barreaux me permettent de regarder à travers.

Mais à ma plus grande crainte, j'entends une des portes de la maison s'ouvrir. Ça ne peut pas être la police puisque je viens tout juste de l'appeler et que le bruit est commun à la porte de la cave. La personne qui est entrée monte les escaliers d'un pas lourd. Elle pousse des soupirs comme si elle était fatiguée et arrive bientôt en haut. Elle continue d'avancer dans le couloir et atteindra bientôt la porte de ma chambre si elle continue d'avancer. Elle passe devant la salle de bain et avance toujours. Elle ralentit le pas, jusqu'à ce que je vois son ombre s'arrêter net devant ma porte et murmure sans que je ne puisses comprendre le sens de ses phrases. Elle a la voix grave, c'est donc un homme visiblement.

Je sors de mon armoire le plus discrètement possible et ouvre ma fenêtre. J'essaie d'autant plus de faire vite car il tente d'enfoncer ma porte. Sans réfléchir, je monte sur le toit tout en refermant ma fenêtre pour qu'il fouille ma chambre lorsqu'il sera parvenu à entrer. Maintenant, mon seul soucis est de descendre du toit sans faire le moindre bruit et sans me casser quelque chose. Heureusement, j'entends les sirènes de la police se rapprocher et continue de me planquer. J'entends la fenêtre s'ouvrir et l'homme murmurer « Alice.. Alice.. ». Je suis de l'autre coter du toit, je ne le vois pas encore. Je l'entends se rapprocher et vois apparaître ses mains couvertes de sang sur le haut du toit. Je me cache derrière la cheminée, accroupie et me mets à pleurer. J'essaie de me retenir car l'homme pourrait m'entendre. Mais c'est plus fort que moi, l'émotion est bien trop forte. L'homme se rapproche peu à peu et je ne sais pas quoi faire. Il est tout proche, j'entends son souffle. J'ouvre les yeux, vois son ombre grâce a la lune et le voit brandissant un couteau. Je me lève à toute vitesse et échappe à son coup de lame. Je suis face à lui, sans arme, terrifiée. Il avance pas à pas vers moi, ricanant, quant à moi, je recule petit à petit. J'arrive à l'extrémité du toit, je suis coincée. L'homme brandit à nouveau son couteau, je n'ai pas d'autre choix que sauter. Le coeur serrer, je me jette au sol.

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