quand je brûle et que tu t'enflammes

.la fin.

vendredi deux août.
poste de police d'ilsan.
06h22

il est en train de s'en aller. je ne le connais pas ou du moins j'ai oublié que je le connaissais mais je veux écouter ce qu'il a à me dire.

- attends, lucas !

il me dévisage.

- c'est bien lucas ?

- qu'est-ce que tu veux jungwoo ?

- raconte-moi tout. je veux me souvenir de chaque minuscule détail.

samedi vingt-trois décembre.
séoul, starbucks.
16h54

15 ans plus tard.

lucas est en train de commander avec yejoon. les décorations de noël illuminent toute la ville c'est magnifique.

j'ai toujours adoré cette période et encore plus depuis les dix dernières années ; depuis qu'on adopté yejoon.

après une dizaine de minutes d'attentes, les deux amours de ma vie me rejoignent avec trois gobelets de café et chocolat chaud. lucas s'installe à côté de moi avant de m'embrasser dans le cou tandis que notre fils s'assoit sur le fauteuil en face.

ces deux gamins commencent à faire les cons et je les regarde en riant. je n'ai jamais été aussi heureux de la vie ; c'est une certitude. ici tout semble parfait, comme dans une boule à neige vivante.

- pourquoi est-ce que vous ne m'avez jamais raconté comment vous vous êtes rencontrés ?

je regarde mon mari en souriant. c'est son rôle de lui expliquer cette histoire parce que en soit tout ça c'est à cause ou plutôt grâce à lui.

- tu es sûr que tu es prêt mon bébé ?

- papaaaa ! j'suis plus un bébé, j'ai onze ans...

- yejoon faut que tu comprennes que pour lui même quand t'auras 83 ans tu seras toujours un bébé.

je me moque de lucas mais je suis exactement pareil.

- enfin bref, il me regarde mal, tout a commencé quand j'ai oublié le sac poubelle où j'étais sensé enfermer ton père...

j'arrête d'écouter. je connais cette histoire par coeur et ça ne me rappelle pas que des bons souvenirs mais j'aurais beau la détester, au plus profond de moi je l'adore.

parce que sans cette histoire, je ne serais pas assis sur ce fauteuil avec mon mari et mon fils ; je serais sûrement assis dans un bureau que je déteste, marié presque de force à une femme que je haïrais et une vie affreuse. alors tout ce que j'ai à dire c'est merci au fils de pute de proprio' de l'appart' qu'avaient mark et lucas pour avoir augmenter le loyer et les avoir foutu dans la merde comme ça.

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tadaaa fin de l'histoire.