Chapitre 4 : Camping & mensonges

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- « Bon, alors : 10 poignards légers, deux arbalètes, deux carquois de vingt carreaux, deux Katanas, dix shurikans, une flûte, une boussole, LA carte, quelques vêtements de rechange, deux sacs de couchage, deux gourdes... des allumettes et un réchaud, une torche, de la nourriture déshydratée... On oublie quelque chose ? »

- « Oui ! Un âne pour tout porter ! » Grogna Cassiopée.

- « Bon, d'accord... je retire trois poignards ? »

- « Non ! Huit ! »

- « T'es dingue ! Si on en perd, on fait quoi ? »

- « Et bien tant pis, Eloïse, on fera sans ! Mais j'ai pas l'intention de me trimballer 50 kg sur le dos ! C'est une expédition de sauvetage, pas du VRAI camping. »

- « Des couvertures de survies ? ça c'est utile et pas lourd ! »

- « Eh ! Mais c'est quoi, toute cette quincaillerie ? Vous avez l'intention de déclarer une guerre ? » S'étonna la mère de Cassiopée en leur apportant des bonnets et des écharpes.

- « Avec tout ce qui s'est passé au Portail ces derniers temps, on tient absolument à être prêtes : on a l'intention de s'entraîner tous les jours ! »

- « C'est une bonne idée, mais évitez de tuer un promeneur, tout de même ! »

- « T'inquiète, on va s'installer au fin fond de la forêt de la Bertrange, il n'y a personne. Et on sera prudentes, promis. »

Cassiopée enlaça sa mère et l'embrasse tendrement sur la joue.

- « Je t'aime, maman. »

- « Moi aussi, ma chérie, prenez soin de vous, amusez-vous bien et à la semaine prochaine ! »

- « Oui, à bientôt. Tu embrasseras ma mère pour moi et tu lui diras de ne surtout pas s'inquiéter. » Lui demanda Eloïse en prenant son sac à dos et en tirant Cassiopée derrière elle.

Les filles rejoignirent Alric devant chez lui, où il les attendait déjà avec un sac énorme.

- « Eh ben dis-donc, Alric, pour quelqu'un qui va passer une semaine à l'hôtel, tu en as du matériel ! » Commenta Cassiopée, soupçonneuse.

- « C'est parce que j'ai aussi emporté mon doudou », répondit le jeune homme, maussade.

Ils se dirigèrent ensemble vers le Formule 1 où Alric devait passer la semaine et couvrir les filles auprès de leurs parents en leur envoyant régulièrement des sms. Elles en profitèrent pour peaufiner leur plan en attendant de pouvoir se faufiler par le Portail. A la nuit tombée, les trois jeunes gens repartirent et se glissèrent discrètement dans les souterrains, suivis par Nero qu'Eloïse ne réussit pas à convaincre de rester dans la cour.

- « Tu es sûre que c'est une bonne idée de laisser ce corbeau nous suivre, Elo ? »

- « Bah, lui aussi a des ancêtres qui viennent de l'Outremonde. Et puis c'est peine perdu, il est trop têtu. Espérons qu'il saura se rendre utile et se nourrir sur place... »

Les trois amis vérifièrent que les gardes du Portail étaient bien deux Sahirs, comme prévu, puis Cassiopée et Eloïse firent la bise à Alric.

- « Bon, les filles, faites bien attention à vous, ne vous faites pas tuer ; surtout toi, Elo : je ne voudrais pas que nos enfants soient orphelins avant d'être nés ! »

- « Ah, ah, ah ! Très drôle ! Ricana la jeune fille en se détournant pour qu'il ne la voie pas rougir. »

Les Oeufs du DestinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant