Confession

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Tu sais, oui toi qui me lis. J'ai toujours eu envie de te parler. Je ne te connais surement pas ou peut être que si. Enfaite... cela n'a que peu d'importance : J'ai juste envie de te parler maintenant.

J'aurai aimé te parler de choses cool, de texte un peu frivole, ou juste te montrer mon côté idéaliste... tellement idéaliste. Te faire découvrir les milles couleurs de la vie, te faire voyager au coeur d'histoires passionnantes... mais pour le moment j'en ai plus envie. Pourquoi ? Et si je te disais juste que je ne vois plus le monde en couleur ça t'irais ? Je ne crois plus en l'Homme depuis bien longtemps, mais je ne croyais jamais arriver au stade du "noir total" on va dire.

C'est drôle quand j'y pense... On m'a toujours traité de dépressive... pourtant j'étais peut être celle qui avait le plus foi en cette humanité. J'ai toujours vu le bon côté chez les gens, j'ai toujours voulu les aider, tout donné, leur trouver des excuses... mais lorsque on vous crache au visage encore et encore, vous avez juste envie de pousser un cri strident... Au fond, je pense que tout le monde me ment.

Si tu savais... si tu savais à quel point je me sens seule dans mon coeur. J'ai tellement la haine envers moi-même et le monde ! Parfois j'ai juste besoin de crier à la face de ma pauvre existence, lâcher toutes la souffrance que j'ai accumulé.

Dans ma tête, les même paroles tournent en boucle :

"Je ne veux plus souffrir, je ne veux plus qu'ON me fasse souffrir"

Pourtant rien ne se passe... c'est une torture longue et douloureuse qui ne veut jamais s'arrêter.

Pendant longtemps j'ai fais le bras de fer avec mon psy, jusqu'à ce que je cède enfin. Je le revois encore tapoté sur son clavier d'ordinateur, imprimer l'ordonnance, signer rapidement pour ce "traitement renouvelable". J'aurai jamais cru avoir besoin d'un quelconque principe actif pour me sortir de la merde. Moi qui souris et rit tout le temps devant mes camarades, leur visage c'est assombrit quand t'ils ont vu pour la première fois ma petite gélule rouge et blanche.

C'est vrai que eux ne savent pas que sous mon pull mon bras est recouvert de cicatrices ; ils ne savent pas que parfois au volant j'aimerai tourner violemment pour m'encastrer dans un mur... Non ils ne savent pas. Ils ne peuvent pas comprendre de toute façon et puis je n'ai pas besoin de pitié.

D'ailleurs et ce que j'ai vraiment des amis ? Je les ai tous perdu sans savoir comment, sans aucune explication. Quand t'on est trop gentil on nous remplace facilement je pense. Mais que veux tu, même aujourd'hui s'ils m'appellent en me disant qu'ils ont un problème je volerai à leur secours : je suis comme ça.

La question que je me pose c'est : et si je mourrai, seraient-ils au moins triste ? ou m'oublieront ils au bout d'un misérable jour, ne laissant qu'une poussière de la trace de mon existence dans leur crâne ?

Au moins une certainement pensera à moi... j'en suis sûr au moins une... mais le reste... si je devais laisser parler ma colère, j'aimerai qu'ils se sentent au moins un minium coupable.

ça fait du bien de te parler personne derrière ton écran, même si tu ne peux rien faire ou peut être juste tu t'en fou mais... je tiens juste à te remercier d'avoir lu jusqu'au bout. J'espère que si tu es comme moi j'aurai au moins su écrire ce que tu n'arrives pas à mettre en mots. Mais oublie jamais, toi cher lecteur, que celui qui se plie pour les autres est peut être celui qui à le plus besoin d'être aidé.


Pandanami

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 16, 2019 ⏰

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