Promesse.
Finalement, Gabriel est venu m'aider au bout de seulement 15 minutes. Je suis maintenant vêtue de la meilleure manière qu'il soit, c'est-à-dire un jogging et une brassière de sport avec dessus un t-shirt à mon frère Prio. Alors, oui j'ai fait toute un speech pour dire que j'allais avoir une tenue parfaite mais la faim est plus importante que le style, sache-le jeune guerrière. Gabriel, lui, est également en jogging, et d'après ce que j'ai vaguement compris Lésa aussi. Bon moi cela me va, temps que je puisse manger de la nourriture délicieuse.
— Gab' tu m'aideras à ranger la maison, plus tard ?
— Pourquoi ? Me question-il.
— Prio vient à la maison la semaine prochaine et je veux que la maison soit clean.
— D'accord mais tu paies pizzas. Tout en opinant de la tête.
Je le check et nous sortons de ma magnifique demeure (extérieurement et intérieurement il y a quelques rangements à faire, je suis d'accord). Elsa nous fait signe de la maison d'en face, au même moment une voiture se gare le long du trottoir et un magnifique homme en sort. De l'autre côté, c'est une jeune femme, tout autant magnifique que l'homme. La jeune fille ressemble extrêmement à sa mère, comme si on avait fait une photocopie de celle-ci. Nous traversons la rue, Gabriel et moi, Lésa nous rejoint et nous voilà, au milieu de la route à faire un câlin à trois. Malgré que nous nous manquions au plus au point, et que seulement 5 jours séparent notre dernière rencontre, nous ne pouvons pas nous empêcher de se manquer c'est l'amour fraternel.
Un bruit de klaxon nous ramène dans le présent, nous nous séparons et terminons le trajet. Entourée de mes deux gardes du corps personnels, rien ne peut m'arriver.
Avec Gabriel, nous saluons le compagnon de Lésa et rentrons dans la demeure de mes voisins préférés. On s'assoit autour d'une table déjà bien garnie. Me dirigeant vers ma place habituelle, Lésa à ma gauche, son mari à sa gauche. Et à ma droite Gabriel, qui lui est à côté de quelqu'un. Je regarde avec attention et persévérance le jeune homme à ses côtés, je fais comme à mon habitude lors de mes moments de réflexion, je fronce les sourcils et le nez, tout en me mordant l'intérieur de la joue. Pour enfin trouver la réponse. Mais cette fois cela ne vient pas, alors là je ne sais que dire ou que faire.
Je pince la main de Gabriel qui est bien exposé à la vue de tous sur la somptueuse table en acajou du splendide couple qui n'est pas dans la pièce, d'ailleurs. Il me lance un regard noir, qui est effrayant. Mais aujourd'hui, ce regard ne fait plus peur ni à Lésa, ni à moi mais il faut avouer que cela fait peur à Victor, le mari de Lésa. Je le tire par la manche de son t-shirt bleu nuit, pour lui soumettre mon interrogation sur cette créature des plus extraordinaire à ses côtés.
— Que veut-tu ?
— Chuchote idiot !
Il lève les yeux au ciel mais me fait signe de continuer de lui expliquer.
— C'est qui lui ?
— Lui qui ? Me réponds cet idiot.
Je me frappe le front, ce gosse est vraiment idiot, ses parents ont raté un truc lors de la conception. Je fais un signe de tête, qui au passage n'est pas discret, vers le garçon assis sur la chaise à droite de la sienne.
— Oh ! Lui, c'est le fils de la voisine, qui vient d'emménager. Et maman les a invités à manger.
J'opine de la tête. C'est donc LUI qui m'a envoyé le ballon bleu à petits pois jaunes dans le nez. Par sa faute, j'ai super mal même si la douleur a assez diminué grâce à Elsa, mais pas grâce à lui ! Par surcroît qui invite ses voisins alors qu'ils ne se connaissent même pas ?
Je me réinstalle correctement sur la chaise, quand Lésa vient me tenir compagnie et m'intimide de lui expliquer pourquoi j'ai pas le même nez qu'à la normale. Une fois mon histoire expliquée, bien évidemment je lui ai expliqué celle de l'ange, la réalité est quelque peu...nulle. Je termine donc avec une phrase qui est attribuée sans aucun doute au gentil (ironie) fils de la nouvelle voisine.
— Mais bien-sûr ce n'est pas la petite grenouille qui est venue me voir ce matin qui a pu lancer ce ballon aussi haut.
Et avec un petit coup d'œil vers le concerner, qui au passage, nous fixe également. Il a dû écouter avec intention l'histoire de l'ange tombé du nuage. Et tant mieux qu'il ait écouté, s'il peut se rendre compte de sa connerie, c'est le meilleur qu'il puisse arriver à tout le monde.
Le concerner me fixe, mais je ne décroche pas une seule seconde, du moins jusqu'à ce que Lésa vienne interrompre notre échange avec une phrase qui est plutôt perturbante.
— Le grand méchant loup va te croquer !
Je quitte des yeux mon briseur de rêve, et fixe ma sœur de cœur avec étonnement.
— Quoi ? Non. Pourquoi dis-tu ça ?
— Tu le fixe depuis tout à l'heure, et tu n'as pas regardé que ce n'était un regard de haine mais plutôt celui d'un loup qui a faim ?
Je la regarde estomaquer.
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La fenêtre de ma chambre
Teen FictionTous les jours, depuis que je suis petite, je me retrouve à la fenêtre de ma chambre, soit en montant sur un tabouret ou même un jouet. Pour voir de l'autre côté le petit garçon qui a le même âge que moi, tous les jours à la même heure, on se voit...