Terrence.
Je rentre dans cette chambre qui m'a tant manqué. Dire que près de 10 ans se sont écoulés depuis mon départ. Je n'aurai jamais dû revenir ici, mais ma belle-mère a voulu avoir une maison à la campagne, loin des grandes villes où nous avons déjà vécu. Alors maintenant, je ne sais pas si je regrette de l'avoir comme belle-mère ou non. Car j'aimerai vraiment revoir ma voisine, elle était tellement mignonne, un véritable ange. Je ne l'ai pas revu depuis mon départ précipité mais je suis bien décidée à la revoir, et le plus rapidement possible ! Je sors dehors rejoindre mon petit frère de 4 ans. Raphaël, me sourit et nous prenons mon ancien ballon, avec lequel j'ai tant joué à l'école primaire. Il est un peu abîmé, bon même beaucoup mais il est toujours utilisable.
Nous sommes dehors et je n'arrive pas à me concentrer sur le jeu, mon regard ne cesse de regarder, ou du moins, fixer la maison voisine. Il est un peu plus de 10h, et tous les volets sont fermés. J'espère qu'ils ne sont pas partis. Mon frère et ma sœur crient comme des fous, il faut dire que c'est la première fois qu'ils viennent à la campagne, et ils n'ont pas l'habitude. Mon frère me lance le ballon, et au moment où je veux tirer, le volet de la maison voisine s'ouvre devant nos yeux. La fenêtre, s'ouvre également, mais personne ne se présente.
Je prends la décision d'envoyer mon ballon dans la fenêtre ouverte, je prends mon élan, vise et tire.
La balle rentre dans la maison, et un grognement à faire peur à un grizzly résonne dans tout le quartier. Je crois que j'ai touché quelqu'un.
Oups... Je suis quand même fière de moi, je suis capitaine de l'équipe de football, alors là si je n'avais pas réussi à tirer, j'aurai pleuré. Non ! Je n'aurai pas pleuré, c'est faible de pleurer, d'après mon père mais d'après ma mère c'est une marque de sensibilité et d'amour envers quelque ou quelques choses, elle dit également qu'il faut savoir pleurer dans la vie, cela soulage. Dans tous les cas, j'aurai eut un coup à l'égo.
Raphaël se dirige vers la porte d'entrée, d'ailleurs cela m'étonne qu'il ne soit pas impressionner par cette porte en marbre immense et splendide. Celle-ci s'ouvre sur une jeune fille, de petite taille, je dirai 1m55 à vue d'œil, elle ne doit pas arriver au mètre soixante. Elle a les cheveux châtains clairs, bouclés et en bataille.
Je suppose que mon ballon a touché son nez, vu qu'elle se le tient et qu'il a l'air un peu gonflé. En tout cas, une chose me subjugue, c'est sa beauté, et aussi je ne vais pas mentir - surtout mon entre-jambe - elle a de délicieuses jambes et une petite poitrine sous son T-shirt d'Homer Simpson, qui semble ferme - sa poitrine, pas Homer - . J'ai très envie de la goûter, si c'est elle mon ancienne voisine, je ne vais pas être dessus, qui plus est, elle est encore mignonne même encore plus qu'avant.
Je la vois passer à toute vitesse à côté de moi sans pour autant m'accorder un regard. Se dirigeant vers ma belle-mère et une voisine, je suppose. Elle fait des gestes pour expliquer sans doute une histoire, je m'approche mais elle part dans la maison en face avec la voisine qui parlait un instant plus tôt.
— Oh ! Terrence nous allons manger chez Elsa, ton ancienne voisine. Elle est très gentille.
— Je n'ai pas envie. Je ne la connais pas. Lui répondis-je sans pour autant être méchant.
— Si tu ne veux pas venir, je ne vais pas te forcer. Me répond-elle gentillement.
Je ne veux pas manger chez eux, c'est vrai, je ne les connais pas et je serai encore sous les feux des projecteurs avec mon père, qui ne fera que dire de mes éloges. Enfin, faire semblant de me mettre sous les projecteurs. C'est un menteur, calculateur et hypocrite. Pourquoi il s'est mis avec Héloïse, si ce n'est parce que c'est la fille de son boss. Alors, qu'il était marié, et qu'il avait un fils. Il a décidé de divorcer pour se mettre avec elle, il lui fait deux enfants, et lui accorde tout, tout ça pour avoir l'entreprise qu'il n'a jamais pu avoir. Et qu'il n'aura jamais.
Une voiture s'arrête devant la maison de la sois-disant Elsa, un jeune homme en sort, il ne doit pas être si vieux que ça, il doit être dans mes âges, peut-être plus vieux d'une ou deux années.
Il vient embrasser le front la voisine Elsa, qui est revenue quelques instants auparavant. Et me sert la main et fait la bise à Héloïse.
—Héloïse, je vous présente mon fils cadet Gabriel.
— Et bien, Elsa je te présente Terrence mon beau-fils.
Elsa sourit et fait un signe de tête à son fils pour qu'il rentre chez eux.
— Gabriel est un vrai phénomène, d'ailleurs il viendra tout comme ma fille Lésa et Promesse.
— Vous avez deux filles ?
— Non, Promesse est la fille de mes voisins Marceline et Hector, mais elle passe sa vie chez moi, tout comme son frère Prio. Leurs parents sont toujours au travail ou en voyage. Ou ailleurs d'ailleurs... Enfin, vous venez manger à la maison toute à l'heure ?
Héloïse donne une réponse positive, tandis que mon regard suit le corps du jeune Gabriel qui se dirige à pas précipités vers la maison de Promesse, qui soit dit en passant est un prénom original, voire très original mais tellement unique et magnifique.
Nous partons, vers la maison de Elsa. Je m'installe à une place et ma famille, c'est-à-dire mon frère, ma sœur s'installent également. Mon père n'étant pas encore arrivé. Je joue sur mon téléphone, pendant plusieurs minutes. Jusqu'à ce que Promesse et Gabriel arrivent suivis d'un autre homme et d'une autre femme. Ils s'assoient, Gabriel étant à ma gauche et à la sienne Promesse qui n'arrête pas de me lancer des regards indiscrets mais mignons. Elle pince la main de Gabriel, sans aucune discrétion.
— Quoi ? Lui demande Gabriel.
— Chuchote idiot ! Répondit-elle précipitamment.
Il lève les yeux au ciel mais lui fait signe de continuer.
Elle se frappe le front. Elle fait un signe de tête dans ma direction, qui au passage n'est pas discret, vers moi. Je suppose qu'elle demande mon identité à son voisin et ami.
Elle se réinstalle correctement sur sa chaise. Elle discute avec la sœur de Gabriel. Puis dit assez fort, je suppose que ce message est pour moi.
— Mais bien-sûr ce n'est pas la petite grenouille qui est venue me voir ce matin qui a pu lancer ce ballon aussi haut.
Et avec un petit coup d'œil vers moi qui les fixe sans gêne. Cette phrase est visait envers ma personne. En tout cas son histoire est magnifiquement racontée. Et elle a raison de s'identifié à un ange car c'est le cas, c'est un ange tombé du ciel. Finalement, j'ai eu raison de lui lancer le ballon dans la figure. Même si la violence, c'est mal surtout si on veut séduire la personne concernée.
Nous nous fixons, disons plutôt que nous nous dévisageons sans gêne. Et son regard est de braise, putain, j'ai qu'une envie c'est de la faire mienne. Je ne suis pas le seul d'accord, mon entre-jambes aussi.
La femme à côté d'elle, lui dit une phrase que j'arrive à entendre et qui est plus que vraie.
— Le grand méchant loup va te croquer !
Je suppose que le « grand méchant loup » c'est moi. Tandis que Gabriel, engage une conversation sur le football avec moi. Promesse continue de discuter avec la jeune femme à ses côtés.
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La fenêtre de ma chambre
Ficção AdolescenteTous les jours, depuis que je suis petite, je me retrouve à la fenêtre de ma chambre, soit en montant sur un tabouret ou même un jouet. Pour voir de l'autre côté le petit garçon qui a le même âge que moi, tous les jours à la même heure, on se voit...