Ton secret

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Par une sombre lettre de septembre,
Que mes doigts déplient doucement dans ma chambre,
Tu m'apprends le passé sale dont tu sembles prisonnier.
Tu me balances comme ça que tu es un meurtrier :
A la batte tu l'as frappé de toutes tes forces
Tel un chien enragé, tel un loup féroce.
Cette histoire de meurtre n'était qu'un appât.
Mais l'amour comme la mort ne s'inventent pas.

Ce récit silencieux d'un acte de violence,
De viols, de suicide, de souffrance,
Blesse mon coeur et mon âme d'enfant.
Tu me détruis de tes mots et moi je te défend.
J'encaisse, je laisse passer le temps de la haine,
Puis je t'embrasse et redevient tienne.
Cette histoire de meurtre n'était qu'un appât.
Mais l'amour comme la mort ne s'inventent pas.

J'ai eu peur de toi, de ta rancoeur, de ton histoire,
De ta noirceur, de ton regard, de mon espoir,
Mais je t'ai porté, supporté, transporté
Dans le monde merveilleux de mes rêves dont tu m'as déportée.
Mal dans mon coeur j'étais, au mal de mon corps tu m'amènes,
Et mes émois tu mémorises, mes mots tu surmènes.
Cette histoire de meurtre n'était qu'un appât.
Mais l'amour comme la mort ne s'inventent pas.

Le vice du vomissement atteint viscéralement mes veines,
Il divulgue le mal-être au plus profond de mon abdomen.
Alors, je m'en vais, je vogue dans la liberté et pourtant dans le malheur,
J'avale, je cavale, je dévale la pente et je recrache ma honte, mes peurs.
Mais les barreaux, les menottes et la corde autour de mon cou
Je ne les vois pas, tu les dissimules. Tu me manipules et me porte le dernier coup.
Cette histoire de meurtre n'était qu'un appât.
Mais l'amour comme la mort ne s'inventent pas.

Peindre la vie en versOù les histoires vivent. Découvrez maintenant