-Du flou et un comptoir-

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Dans le petit village pittoresque, sous le doux soleil d'hiver et la neige qui fondait doucement, quatre garçons déambulaient entre les toits multicolores et les habitants endormis. Hyunjin et Chan marchaient devant. Même à 10 mètres derrière, Félix pouvait voir que Hyunjin embêtait le plus vieux, et que celui-ci était très probablement blasé. C'était quasiment sûr.

Changbin marchait à côté de Félix et même si aucun des deux n'osait parler, le roux était bien, comme apaisé. Il n'arrivait toujours pas à décrire ce qu'il se passait depuis hier, c'était flou. C'était flou, c'était vague, c'était incertain mais Félix n'avait jamais aussi sûr d'une chose, c'était Changbin. Il ne savait pas la raison, le pourquoi, le comment et qu'est-ce qu'il était, mais c'était lui. Évident. Simple. Mais flou.

   Ils arrivèrent quelques minutes plus tard devant l'enseigne, la seule chose qui semblait assez animée à 11 heures du matin. Ils rentrèrent chacun leur tour, faisant sonner quatre fois le carillon. À l'intérieur, quelques personnes observaient les rayons, choisissaient des produits placés bien trop haut pour eux, comme des raviolis à la sauce tomate. Le père de Changbin était au comptoir, en train d'encaisser un des clients. Quand il leva la tête suite au tintement métallique, il fit signe aux garçons d'attendre devant.

J'ai appelé le garagiste pendant que vous étiez dehors, commença-t-il quand le client passa la porte, on peut y aller maintenant si vous voulez. Vous n'êtes pas obligé de tous venir, ça fera nombreux de toutes manières.

– Je veux bien ! s'exclama Chan. Je suis obligé t'façon, c'est ma voiture. Vous restez là les gars ?

Oui, répondirent en coeur Hyunjin et Félix.

Changbin, je compte sur toi pour gérer l'épicerie, reprit Monsieur Seo.

  Et Changbin acquiesça, laissant partir son père et Chan. Il se laissa tomber sur la chaise du comptoir et salua le client qui venait de déposer des boites de conserve, des raviolis.

   Félix et Hyunjin étaient un peu perdus. Ils étaient maintenant là depuis 30 minutes et Changbin n'avait eu aucune minute de répit entre le bruit du carillon, le brouhaha des voix et le son répétitif des pièces de monnaie. Assis sur les premières marches qui montaient à l'appartement, ils l'observaient, assez loin pour qu'il ne puisse pas les entendre.

Hyunjin, commença Félix sans lâcher Changbin du regard.

Oui ?

Hyunjin...

  Il fit une pause. Changbin le regardait. Il le regardait, lui, et plus son comptoir. Déstabilisant.

Hyunjin, fit-il pour la troisième fois, j'ai un problème.

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Comme d'hab, qu'en pensez-vous ?
J'aime trop cette histoire mais je pense que ça sera plus sympas à lire d'un coup quand elle sera finis.

J'ai posté un rantbook pas encore alimenté mais si vous voulez aller jeter un oeil..

 31 | ChanglixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant