-Des aurevoirs et un trajet-

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Il était 19 heures et assis sur le parquet de la chambre, Félix observait sa valise. Ça faisait au moins quinze minutes qu'il s'était assis mais il n'arrivait à rien faire. À l'aller il ne savait pas quoi mettre dedans, trop excité de rejoindre ses amis. Et là, il ne voulait rien y mettre. Il était mal, il était trop mal à l'idée de devoir y aller, de devoir quitter Changbin en fait. Et quand ils étaient rentrés de la bibliothèque, quand il avait passé l'entrée de cette petite épicerie et qu'il l'avait vu, appuyé sur cet éternel comptoir, il l'avait compris. Et il se l'était avoué à lui-même. Il était amoureux de lui.

J'peux rentrer ?

Vas-y Hyunjin.

Il rentra doucement dans la pièce, de peur de brusquer Félix. Ils ne s'étaient pas parlé depuis qu'il était rentré, mais c'était évident qu'il allait le retrouver déprimé.

Alors ? demanda-t-il en s'asseyant à son niveau. Tu vas lui dire quelques choses ?

J'aurai jamais le courage, puis ça sert à rien. On s'en va Hyunjin.

On habite pas si loin tu sais.

Mais l'année prochaine ? J'compte aller à Séoul et là, c'est loin.

C'est vrai. Mais alors t'as rien à perdre, Félix, rien, le rassura Hyunjin.

    Il ne répondit pas. Rien que d'y penser, il en avait les larmes aux yeux.

Aller, ferme ta valise et lève toi. On va bientôt partir, fit le brun en lui frottant le dos, comme pour l'encourager.

J'arrive.

   Il rangea les derniers habits en boule et tira la fermeture éclair. Il se leva avant d'observer une dernière fois la chambre avec ces vinyles, la poussière des étagères, ce lit et ces dizaines de livres.

Salut.

    Et il fit un geste de main, comme pour lui dire au revoir et claqua la porte derrière lui. Ce bruit qui lui brisa le coeur un peu plus. Ils étaient déjà tous dehors, il fallait qu'il se dépêche. Alors il ravala ses larmes, il s'essuya les yeux rapidement avec la manche de son pull et descendit. Le bruit du bois qui lui arracha un autre morceau du coeur.

Ah ! Te voilà enfin, s'exclama le père de Changbin. Allez, vous n'allez jamais y être sinon.

  Et même sous les protestations, il commença à ranger les valises à leur place pour qu'ils puissent parler avec Changbin avant de partir. Il souriait, appuyé sur la devanture.

Alors, c'était bien cette panne non ? commença-t-il .

La meilleure des pannes possibles, répliqua Hyunjin. C'était trop bien !

  Et il le prit dans ses bras pendant quelques secondes.

Eh vous aurez toujours une place dans ma tête vous savez, reprit Changbin en serrant Chan à son tour.

   Et Chan répondit qu'eux aussi et tout un autre bla-bla suivît. Félix n'avait pas ouvert la bouche, de peur de pleurer sinon. Il ne devait pas parler plutôt, parce que c'était certain qu'il fondrait en larmes. Son coeur était trop lourd. Quand Chan se détacha de l'emprise de Chan, il comprit que ça allait être à lui. Et puis Hyunjin qui le fixait, avec son regard le suppliant de parler au brun, n'arrangeait rien à son stress.

 31 | ChanglixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant